INT. AGENCE - NUIT
Cordélia s'avance devant une fenêtre et s'en sert comme d'un miroir pour se mettre du rouge à lèvre.
Angel : Tu es jolie.
Cordélia sursaute violemment et se met du rouge à lèvre sur la joue.
Cordy : Oh ! Et comme ça, je suis toujours jolie ? (Elle s'essuie la joue)
Angel (range un dossier dans un tiroir) : Excuse-moi.
Cordy : Tu as de la chance que je sois trop jeune pour avoir une crise cardiaque. Ca te dérangerai vraiment de siffler un p'tit air quand tu t'approches ?
Angel : Je n'aime pas siffler. (Il lui montre un dossier) C'est quoi, ça ? Pourquoi madame Benson est classée à la lettre P ?
Cordy : C'est pas les P, c'est les F. Ou les R.
Angel : J'en sais rien, mais t'es peut-être aussi trop jeune pour… connaître ton alphabet…
Cordy : Oh, c'est un F. J'm'en souviens maintenant.
Angel : Oui, c'est très bien, mais ça ne me dit pas pourquoi madame Benson est classée dans les F.
Cordy : Parce qu'elle rentrait de France ! - Ca ne te rappelle rien ?
Angel : Si. Elle m'avait offert du vin.
Cordy : Voilà, c'est la preuve qu'elle rentrait de France.
Wesley entre dans l'agence, très joyeux.
Wes : Bonjour ! Je passais dans le quartier, promenade avec ma dernière acquisition, (Il sort une hache de sous sa veste) l'arme fatale, quand je me suis dit : peut-être Cordélia a-t-elle eu une vision. Peut-être ont-ils besoin de mon aide dans un combat contre le mal.
Angel (va ranger son dossier) : C'est gentil à toi, mais pour le moment, on n'est pas débordé.
Wes : Bon, j'ai aussi apporté cette boîte de puzzle en 3D, si l'un de vous a le courage de se mesurer à moi…
Cordy : Pardon Wesley, j'aurai adoré, mais contrairement à toi, j'ai passé l'âge de ce genre de jeu.
Wes : Eh bien, si ça te suffit de porter des vêtements branchés pour avoir l'impression d'être une grande fille… (La porte s'ouvre, et deux superbes filles, Serena et Emily, entrent) Très bien. (Il regarde les filles) Vraiment très bien…
Serena (à Wesley) : Bonjour, je m'appelle Serena. Jolie hache.
Wes (gêné) : Oh… Non, c'est un vieux truc, ça c'est… (Il la balance au(dessus de son épaule et la plante dans le mur)
Serena (à Cordélia) : On est en retard. Wilson a eu beaucoup de mal avec le propriétaire du La Brea pour qu'il accepte qu'on vienne.
Cordy : Ok ok ! Comment je suis ? (Elle fait un tour sur elle-même)
Serena : Parfaite, comme d'habitude. Wilson ne va pas pouvoir détacher son regard.
Angel : C'est qui, Wilson ?
Cordy : Pff…
Emily : Christopher.
Angel : Christopher Wilson…
Emily : Wilson Christopher.
Wes : Non ! L'archéologue qui est professeur de faculté ?!
Serena : Le photographe de mode qui a repéré Cordélia dernièrement. (à Cordélia) Et qui ne manque pas de charme… (à Angel et Wesley) On vous a déjà dit que vous aussi, vous aviez du charme ?
Angel (s'approche de Cordélia en souriant) : Donc… hmm… tu as un p'tit ami ? Et pourquoi je ne le connais pas ?
Cordy : Parce que j'ai honte de toi. Et peut-être surtout, parce que tu n'aurais pas pu t'empêcher de le cuisiner.
Emily : Si ton patron veut me cuisiner, ça ne me dérange pas.
Serena (à Emily) : Tu vois que tu faisais semblant.
Cordélia passe derrière le bureau. Soudain, elle s'effondre au sol, sous le coup d'une vision. Angel fait tomber des lettres par terre pour faire diversion.
Angel : Cordélia, s'il te plait, ramasse ce dossier.
Wes (se précipite pour tout ramasser) : Oh non, tout va bien. Oops…
Angel (aux femmes) : Le La Brea. (Wesley se met debout à côté d'Angel) Vous allez sûrement passer une soirée… avec des gens du… du soir… C'est sympa, il y a de très bons orchestres…
Serena : Il n'y a pas d'orchestres.
Angel : Oh c'est vrai, c'est pas mal, parce que, quand c'est trop fort…
Emily : Vous voulez venir ?
Angel : Non, je suis trop occupé.
Plan sur Cordélia qui a toujours sa vision.
Angel : Et puis… je ne sais pas danser. Je n'aime pas ça.
Wes (rit bêtement) : Ah ah ah ah, oui. Ah oui. Ah non, non c'est vrai, c'est pas du tout son truc, ça.
Wesley passe son bras sur l'épaule d'Angel, qui lui, garde ses bras croisés, sans bouger.
Serena (à Emily) : C'est les filles qui sont pas son truc. - Cordélia, l'heure tourne !
Cordélia se relève, éprouvée par sa vision.
Angel (à Cordélia) : Alors, ce client que je dois voir ce soir, dis-moi de quoi il a l'air.
Cordy : Il est comme un bébé (flash sur le monstre de sa vision) qui viendrait de sortir de l'œuf, avec de très grosses mains, qui auraient besoin d'un bonne manucure. Tu le trouvera à cette adresse. (Elle lui note l'adresse sur une feuille) On y va.
Elle rejoint ses deux amis et elles se dirigent vers la porte.
Emily : Et c'est parti pour une nuit de fête.
Elle s'en vont. Angel se dirige va dans son bureau.
Wes : Je suppose que tu ne veux pas de mon aide pour combattre le gros bébé. Oh, remarque, passer la soirée tout seul avec mon puzzle (Angel met son manteau) ça peut être assez excitant aussi. (Angel lui donne la feuille avec l'adresse) Je viens !
Angel sort de l'Agence. Avant de le suivre, Wesley récupère son sac, et veut sortir la hache qu'il a malencontreusement enfoncé dans le mur. Il tire un peu trop fort et tombe en arrière, sous le regard navré d'Angel…
EXT. LIEU DE LA VISION - NUIT
Wesley : C'est là.
Tous les deux s'avance devant la porte d'une maison, sortent leurs armes. Ils se regardent et Angel donne le signal à Wesley, qui enfonce la porte et jaillit dans la maison. Angel veut le suivre, mais il reste bloqué à l'extérieur, ne pouvant pas passer la porte.
Wes (à deux personnes âgées installées dans leurs fauteuils) : On ne bouge plus ! Pondeurs de démons ! Lâches ! Ne m'obligez pas à me mettre en colère ! Où avez-vous cachés vos œufs ?! (Angel voit le monstre dans la maison d'à côté) Dans la cuisine ?
Angel : Wesley…
Wes (lui fait signe de se taire) : Dans la chambre ?
Angel : Oui, c'est le problème avec les termites. Ils peuvent pondre partout, même… à côté !
Wesley se recule, dirigeant toujours ses arbalètes sur les deux personnes, et va regarder à l'extérieur. Il voit le monstre.
Wes : Ah…
Angel (aux gens) : Nous combattons les termites. Où qu'ils se cachent. (à Wesley) Allez.
Angel s'en va et Wesley le suit. Mais ils se retourne une dernière fois vers les deux personnes, qui n'ont pas bougé depuis le début.
Wes : Vous m'excuserez pour la porte.
EXT. LIEU DE LA VISION - NUIT
Plan sur l'extérieur de la maison. On y voit les ombres d'Angel et de Wesley se battre avec le monstre. Soudain, Wesley est éjecté de la maison par la porte. Il se relève et repart à l'attaque.
Wes : Tu vas me le payer !
Peu de temps après, Angel et Wesley sortent de la maison, ayant vaincu le monstre. Ils sont très sales, recouverts par une sorte de liquide gluant provenant du monstre.
Wes ! Ouh… Ca c'est du sport !
Angel : Ouais… Ce genre de poupon, vaut mieux pas le rencontrer quand il sera adulte, et qu'il aura son permis de conduire.
Wes (rit) : Et un grand merci à Cordélia, pour nous avoir donné une fausse adresse. Cinq minutes de plus, et ce bambin serait déjà très loin.
Angel : Ah, allez, tout s'est bien passé.
Wes : Cette fois-ci. (Il regarde vers la maison) Peut-être qu'on devrait nettoyer. Crois-tu que ce genre de démon verse une caution quand il emménage ?
Angel : Oui, j'en suis sûr.
Il se mettre en route.
Wes : Oui. Je ne devrait pas m'en mêler, Cordélia travaille pour toi, mais… j'ai un p'tit peu l'impression qu'elle s'intéresse moins à son travail.
Angel : Ca n'a pas été facile : la mort de Doyle, le fait d'hériter de ses visions… Elle est jeune, elle… a du mal a trouver sa voie.
Wes : Ah, mais il faut qu'elle comprenne. Les chasseurs de démons ont une mission difficile.
Angel : Tu… (Il touche sa propre bouche)
Wes : Quoi ? (Il s'essuie la bouche)
Angel : Oui, là.
Wes : Vraiment, j'aime beaucoup Cordélia, mais… je trouve dommage qu'elle fréquente de genre de gens…
Angel (l'interrompt) : Je crois que tu leur a plu.
Wes : Tu crois ?! - Non, quand je dis que c'est dommage , c'est pas tout a fait dans le sens… Enfin, je veux dire… Tu crois pas que c'est la hache qui les a fait fuir ?
Angel : Mais non, c'était drôle.
Wes : Peut-être ont-elles cru que nous étions homosexuels.
Angel : Ca ajoute du mystère…
INT. LE BREA - NUIT
Serena est debout au bar. Le barman lui apporte un verre.
Barman : Voilà.
Serena : Merci.
Barman : Je vous en prie.
Serena : Je sais, c'est pas gratuit. (Elle s'éloigne et accoste un homme) Jason, tu payes ?
Jason (avec un sourire) : Ouais…
Il lui tend un billet que Serena donne au barman.
Barman : Merci.
Jason (à Serena) : Tu trouves pas que ça mérite un baiser ?
Elle l'embrasse, lorsqu'Emily vient les déranger.
Emily : Je m'ennuie…
Serena : Emily… Tu sais la chance qu'on a d'être ici ?
Emily : J'm'ennuie quand même !
Serena : Eh bien tant pis. Fais comme Cordélia…
Plan sur Cordélia, assise sur un divan avec Wilson.
Wilson : Et quand tu as quitté Sunnydale, et que tu t'es retrouvée ici, ça t'a fait quoi ?
Cordy : Une sorte de chute sans parachute. (Wilson rit) Sauf que je n'ai pas atterrit en morceaux. Quoique c'était un peu du même genre. Oh, et il y a celui qui était sensé m'attendre à mon arrivée !
Wilson : T'attendre ?
Cordy : Le fameux beau mec, riche et célèbre.
Wilson : Oh oui, celui-là.
Cordy : Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
Wilson : Il aime les va et vient. C'est un fugitif, en quelque sorte.
Cordy : Si tu le voit, demande-lui de fuir de mon côté.
Wilson (rit) : Merci.
Cordy : Pourquoi ?
Wilson : Tu m'apprendre à avoir envie d'un rendez-vous. (Elle lui sourit) Serena est une fille bien. Je crois que je vais lui envoyer des fleurs. (Le sourire de Cordélia s'efface) C'est elle qui nous a présenté…
Cordy : Je savais que c'était ça… - C'est la première fois que j'aime être dans cette ville. A Sunnydale, j'avais ma place. Bon, d'accord, c'était pas vraiment idéal, et peut-être que c'était un tout petit endroit…
Wilson : Oh, tu sais, ici, personne ne sait où il habite. C'est un peu la particularité de Los Angeles, la sensation d'être… aussi peu en sécurité que possible.
Cordy : T'as pas l'air comme ça.
Wilson : Bien sûr que si.
Cordy : Attends ! Tu fais ici le métier que tu veux faire, tu photographies toutes ces vedettes, tous ces gens beaux et célèbres. Où est l'insécurité ?
Wilson : Sur les photos, qui sont la preuve que tout le monde, tous ces gens, vivent une vraie vie. Sauf moi. Je suis leur témoin derrière l'objectif. Je regarde, j'imprime des vies, mais pendant ce temps, je ne vis pas ces moments là. Alors que toi oui.
Cordy : Tu crois que je profite de la vie ?! Regarde-moi.
Wilson : Mais je te regarde.
EXT. APPARTEMENT DE CORDELIA - NUIT
Wilson raccompagne Cordélia jusqu'à sa porte.
Cordy : Voilà, c'est ici. (Elle ouvre sa porte et se retourne vers Wilson) Merci pour le Club, et merci de m'avoir ramené chez moi, et aussi de m'avoir écouté raconter toute ma vie. J'ai peut-être oublié deux semaines de l'année 97, mais…
Wilson : J'ai passé un délicieux moment, et… tu aurais pu encore parler… parce que je voudrais tout savoir sur toi.
Cordy : Moi aussi. Pas sur moi ! Sur toi… Euh, parce que en fait sur moi, je connais déjà tout, et…
Wilson s'avance vers elle et l'embrasse.
Wilson : J'appelle demain ?
Cordy : Tu dois vraiment…
Wilson : Quoi ? T'appeler ?
Cordy : Partir ? Partir tout de suite. Il est encore tôt… (Wilson regarde sa montre) en Australie… (Tous les deux rient) Tu veux entrer ? Viens.
Elle le fait entrer.
Wilson : C'est joli.
Cordy : Oui, à côté de mon ancien appartement, c'est Buckingham Palace.
Elle éteint les lumière pour faire une ambiance plus intime.
Wilson : Tu y habite toute seule ?
Les lumières se rallument toutes seules.
Cordy : Dans un certain sens, je suis la seule qui y habite en y vivant. (Elle éteint à nouveau les lumières)
Wilson : Ca, ça veut dire oui, je pense.
Les lumières se rallument.
Cordy : Ah, l'électricité… des vieux immeubles.
Wilson : C'est rien. T'inquiète pas. En plus… je préfère te voir.
Cordy : Ah… Voilà, la vérité, c'est que je n'ai pas l'habitude de recevoir des gens ici. Tu es le premier garçon qui vient depuis… depuis toujours ! Alors… qu'est-ce que je dois proposer ?
Wilson : De la musique ?
Cordy : Très bien. De la musique.
Elle se dirige vers la chaîne et met une musique romantique. Dès qu'elle rejoint Wilson, la chaîne change de station toute seule et met une polka.
Wilson : Tiens, mais pourtant t'as pas mis une polka.
Cordy (éteint la chaîne) : Eh ben…
Wilson : Oui je sais, c'est l'électricité.
Cordy : Eh eh… Tu veux du thé ?
Wilson : Ouais, j'veux bien.
Cordy : J'y vais. (Elle va dans le cuisine) Ca suffit, Dennis ! Fous-nous la paix ! J'ai enfin celui dont je rêve depuis tellement, tellement longtemps. Si tu te décides à pourrir l'ambiance, je te tue ! (Elle prend la bouilloire et y met de l'eau) D'accord, menaces en l'air… puisque t'es un fantôme. T'as pas peur que je te tue. Mais je suis capable de faire pire. Je vais mettre Evita toute la soirée. La version de Madonna !
Wilson arrive derrière elle.
Wilson : A qui tu parles ?
Cordy (se retourne brusquement) : A mon… fantôme. Je vis avec un fantôme. Il est très jaloux) (Elle rit) C'est une blague. Cet appartement est génial, mais tout se casse, et… je n'ai personne à qui me plaindre, alors parfois, pour me tenir compagnie, je… me parle… à moi-même…
Wilson s'avance lentement pour l'embrasser. Ils se rendent tous les deux dans la chambre, où ils font l'amour.
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - CHAMBRE - JOUR
Cordélia se réveille au petit matin, seule dans son lit.
Cordy : Hmm… Wilson ? (Elle regarde le réveil qui indique 10h47) Oh, je connais quelqu'un qui va être en retard.
Elle se redresse dans son lit avec difficulté. Elle repousse les draps, dans l'intention de se lever, et pose les yeux sur son ventre… Il semblerait qu'elle soit enceinte… et pratiquement à terme…
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - CHAMBRE - JOUR (plus tard)
Cordélia est toujours assise dans son lit, sans aucune réaction.
EXT. APPARTEMENT DE CORDELIA - JOUR
Angel et Wesley arrivent devant la porte de l'appartement.
Angel : Quelle heure il est ?
Wes : Midi et quart.
Angel : J'ai laissé deux messages, elle aurait pu rappeler ! (Il frappe à la porte) Cordélia !
Wes : Peut-être a-t-elle débranché le téléphone. (Angel frappe à nouveau) Ou bien a-t-elle dormi ailleurs. Bon, je crois qu'on devrait… (Angel force la porte et entre) défoncer sa porte et voir ce qui se passe.
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - JOUR
Angel : Cordélia ? J'ai un mauvais pressentiment.
Wes : Elle n'est pas clair en ce moment.
Angel : Ca ne lui ressemble pas.
Wes : De ne pas prendre ses responsabilités ? (Angel examine chaque coin de l'appartement) Si, ces derniers temps, ça lui ressemble.
Tous les deux arrivent devant la porte fermée de la chambre. Angel ouvre doucement la porte.
Wes : Pour que ça s'arrange, nous devrions… Sainte mère de Dieu…
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - CHAMBRE - JOUR
Angel et Wesley voient Cordélia allongée dans son lit, toujours sans aucune réaction.
Cordy : Angel…?
Angel (s'avance doucement) : Ca va aller. Nous sommes là.
Cordy : Je suis prête à me lever, mais… je… je… je ne peux pas… me mettre debout. Aide-moi…
Angel (s'assoit au bord du lit) : Oui, je vais t'aider. Qu'est-ce qui s'est passé ? De quoi tu te rappelle ?
Cordy : On est allé au Club, et… Wilson et moi, on s'est assis sur un canapé, et… on a parlé, et parlé… Et puis il m'a… ramené à la maison, et… j'lui ai demandé… d'entrer. Il était vraiment gentil. Et on a eu… tu sais… Il était normal, il était normal, et… c'était agréable, et… on a fait attention…
Angel : Shhhh… Calme-toi. Est-ce que tu l'as dit à Wilson ?
Cordy : Non… Je ne l'ai dit à personne… Qu'est-ce que tu veux que je lui dise ? J'ai passé vraiment un bon moment. Je crois que tu as oublié quelque chose chez moi. J'comprends pas ce qui m'arrive…
Angel : Quoi qu'il se soit passé, il a peut-être des réponses. (Il lui tend le téléphone) Euh…
Cordy : J'peux pas…
Angel : Tu fais juste le numéro, et c'est moi qui lui parle.
Cordy (prend le téléphone) : Oh, mon Dieu… J'suis punie… (Elle compose le numéro)
Wes : Il n'y a aucune raison pour qu'on te punisse. C'est… Nous allons comprendre ce mystère.
Angel prend le téléphone, mais une opératrice lui répond que "Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué. Nous regrettons de ne pouvoir donner suite à votre appel"
Angel (raccroche) : Son numéro n'est plus attribué. Je veux que tu te repose. On s'occupe de tout. Tu sais… tu n'es pas seule.
Cordy : C'est bien ça le problème, non…? (Angel et Wesley se regardent, impuissants) S'il vous plait, laissez-moi seule pour l'instant.
Angel (se lève) : D'accord. On est à côté. (à Wesley) Viens.
Ils sortent. Le fantôme Dennis soulève la boîte de mouchoirs et en tend un à Cordélia, qui se mouche. Puis il la couvre bien, et Cordélia soupire profondément.
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - SALON - JOUR
ANGEL (au téléphone) : Merci. (Il raccroche)
WESLEY : Tu as un moyen de le contacter ?
ANGEL : Les téléphones de Wilson, chez lui et à son bureau, ont été coupés. Plus de numéro, aucune adresse, et il n'a pas de casier judiciaire.
WESLEY : Bon, c'est déjà ça.
ANGEL : Ah, je me demande si ce n'est pas un démon en mal de paternité.
WESLEY : Mmm, un démon qui ne pourrait se reproduire qu'en s'accouplant avec une femme humaine, ça existe. Oui, j'ai entendu parler de ces cas. Les mères humaines…
ANGEL : … survivent rarement à l'accouchement, et le regrettent dans le cas contraire.
WESLEY : Si elle est à ce point enceinte en une nuit, c'est que l'accouchement est pour bientôt.
ANGEL : Il faut qu'on se dépêche. Va voir ce qu'il y a à l'intérieur.
WESLEY : J'te demande pardon ?!
ANGEL : Ca s'appelle un examen prénatal.
WESLEY : Oh, bien sûr, oui. Et toi, pendant ce temps-là ?
ANGEL : Je m'occupe du papa.
INT. LA BREA - JOUR
Angel se rend au bar du club.
BARMAN (se retourne et voit Angel) : Je ne vous avait pas vu.
ANGEL : Ca arrive souvent.
BARMAN : Qu'est-ce que je vous sert ?
ANGEL : Un coup de main.
BARMAN : J'suis assez occupé.
ANGEL : Oui, ça ne vous prendra pas longtemps. C'est une de mes amies, elle est venue hier soir. Elle s'appelle Cordélia. Beau sourire, très mignonne.
BARMAN : Il y en a beaucoup des comme ça. (Angel lui tend un billet de monnaie) Ah, c'est quoi ?
ANGEL : Un p'tit coup de pouce. J'parie que vous servez des verres jour et nuit à des imbéciles qui peuvent tout acheter.
BARMAN : Oui, c'est assez bien vu.
ANGEL : Un de ces imbéciles a fait du mal à mon amie. Je veux le retrouver en vitesse.
BARMAN : Qui est-ce ?
ANGEL : Wilson Christopher. (Le barman acquiesce) Je veux savoir qui sont ses copains et où ils traînent.
BARMAN : C'est plutôt à Serena qu'il faut demander.
ANGEL : Serena ?
BARMAN : Vous la connaissez ? (Angel acquiesce) Ils se baladent en bandes. Les garçons ont l'argent, les filles ont la beauté. Ils décident dans quel club ils vont les emmener, et… Serena organise tout.
ANGEL : Merci. (Il se tourne pour partir)
BARMAN : Vous êtes son petit copain ?
ANGEL : Non. J'suis de la famille.
INT. HOPITAL - JOUR
Cordélia est assise dans la salle d'attente, en compagnie d'autres femmes enceintes.
FEMME : Vous savez ce que c'est ? (Cordélia la regarde sans comprendre) Garçon ou fille ?
WESLEY (qui vient s'asseoir près d'elle) : Ce ne sera pas long. J'ai dit… (Il s'approche pour lui parler à l'oreille) Je leur ai dit que c'était urgent.
FEMME : Ouh, il est assez bas. (Elle approche sa main du ventre de Cordélia) Je parie que c'est un…
CORDELIA (hurle) : Non ! Ne me touchez pas !
La femme se recule et toute la salle d'attente se tourne vers Cordélia.
INT. HOPITAL - SALLE D'EXAMEN - JOUR
MEDECIN : Vous en êtes où ? Huit mois et demi ?
WESLEY : On a l'impression que c'était hier soir.
MEDECIN : Ah bon. Vous ne donnez pas beaucoup d'éléments sur le questionnaire médical. Quel est le médecin qui s'est occupé de vous auparavant ?
CORDELIA : Vous êtes le seul médecin que nous avons consulté…
WESLEY (l'interrompt) : Oui, en Californie. Nous arrivons tout juste d'Angleterre.
MEDECIN : Joli pays. Bon. (à Cordélia) Comment vous sentez-vous ?
CORDELIA : J'ai mal partout, je suis très grosse, je…
MEDECIN (l'interrompt) : Tout ça est normal à votre stade. Et quand votre petit va naître, ce qui ne va probablement pas tarder, vous vous sentirez mieux.
CORDELIA : Oh, j'ai hâte. C'est un cauchemar.
Le médecin et l'infirmière la regardent bizarrement.
WESLEY : Les hormones…
MEDECIN : Très bien madame Penborn, installez-vous comme ça. (Il l'allonge sur la table d'examen) Et nous allons voir comment va ce bébé. (Il lui met du gel sur le ventre) Vous avez trouvé un prénom ? C'est souvent plus difficile qu'on ne pense. (Il lui pose l'appareil pour l'échographie sur le ventre) Mmm… qui va être les parents de jumeaux ?
CORDELIA et WESLEY : Des jumeaux ?!
MEDECIN (montre l'écran) : Là, un troisième cœur qui bat.
INFIRMIERE : Il y en a un autre !
Wesley va regarder par-dessus l'épaule du médecin.
MEDECIN : Cinq… Six… Oh mon dieu…
CORDELIA : Qu'est-ce qu'il y a ?! Je veux savoir !
MEDECIN : Je pense que c'est pas grave. Mais… je voudrais… vérifier le liquide amniotique, de façon à être sûr que tout ce p'tit monde est… en pleine forme. (à l'infirmière) S'il vous plait, une seringue pour madame Penborn. Tout de suite.
INT. IMMEUBLE DE SERENA - JOUR
Angel sort de l'ascenseur, se dirige vers l'appartement de Serena et frappe à sa porte.
ANGEL : Serena ?
SERENA (V.O.) : Laissez ça derrière la porte.
ANGEL : Serena, c'est Angel. L'ami de Cordélia. Je peux entrer ?
SERENA (V.O.) : Ouais.
INT. APPARTEMENT DE SERENA - JOUR
Angel pousse la porte. Il entre dans l'appartement qui est plongé dans la pénombre.
ANGEL : Serena ? (Il s'avance et voit Serena, de dos, entrain d'allumer des bougies) Serena ?
SERENA : La lumière me fait mal aux yeux.
ANGEL : Je sais ce que c'est.
SERENA : J'ai cru que vous étiez le livreur. C'est ma dernière, j'ai plus rien à boire. (Elle boit au goulot d'une bouteille) Vous vous dites que je devrais pas boire. (Elle se retourne enfin, et on voit qu'elle est enceinte, au même stade que Cordélia) Que c'est pas bon pour le bébé. Et c'est tant mieux.
Angel est sous le choc.
INT. HOPITAL - SALLE D'EXAMEN - JOUR
MEDECIN (une seringue en main) : Je préfère vous prévenir, il y a quand même un petit risque de fausse couche pendant cette opération. Mais il est minime.
CORDELIA : Je m'en fiche ! (Le médecin commence à introduire l'aiguille) Oh…
MEDECIN : Je sais, ça pique un peu. Mais comptez jusqu'à 5 et ce sera fini.
CORDELIA : 1, 2, 3, 4, 5… (Le médecin continu de tirer du liquide) 5…5… 5 !
MEDECIN (retire l'aiguille) : Voilà, c'est fini. (Il donne la seringue à l'infirmière) C'était pas si terrible. Maintenant, on va analyser ça.
L'infirmière se retourne avec la seringue. Le liquide se met à bouillir.
INFIRMIERE : Dr Wasserman !
Le verre de la seringue commence à fissurer et l'infirmière la laisse tomber. Le liquide se répand par terre.
MEDECIN : C'est…
Le sol commence à fondre, comme sous l'effet d'acide.
MEDECIN : excusez-moi !
Le médecin et l'infirmière sortent précipitamment de la salle. Wesley s'approche pour voir ça de plus près.
CORDELIA : T'as vu quelque chose ? Dis moi.
WESLEY : Il faut prévenir Angel !
CORDELIA : Je t'en prie ! Qu'est-ce tu as vu ? ! Dis-le moi !
WESLEY : Cordélia…
CORDELIA : Ils ont l'air en bonne santé ?
Wesley la regarde avec de grands yeux…
3eme Partie
INT. APPARTEMENT DE SERENA - JOUR
SERENA : Ca ne peut pas être vrai. Et pourtant, ça l'est. Je suis vraiment enceinte.
ANGEL (cligne des yeux) : Oui, tu l'es. Et Cordélia aussi est enceinte.
SERENA : Oh mon Dieu… Et je ne sais pas où est Jason. Il est parti.
ANGEL : Oui, Wilson aussi.
SERENA (s'assoit) : Je n'aurai jamais imaginé ça.
ANGEL : Tu savais bien quelque chose.
SERENA : Oui, je… je savais qu'ils étaient…Jason et Nick. Et puis Wilson a voulu rencontrer Cordélia… Et… oui c'est vrai… Pff… Je sentais bien que quelque chose clochait. Leur argent…
ANGEL : Qu'est-ce qu'il avait, leur argent ?
SERENA : Oh, c'est stupide. Il… il sentait… mauvais. Vraiment, il sentait très mauvais. Et parfois, les garçons ne tenaient pas en place. Mais cette ville, c'est pas… Enfin, tu le sais… Tout est faux. Les gens sont bizarres. Alors on évite de poser des questions. - Et qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
ANGEL (vient s'asseoir en face d'elle) : Est-ce que tu as quelqu'un à appeler ?
SERENA : Quelqu'un ?
ANGEL : De la famille.
SERENA (secoue la tête) : Non. Personne. Les garçons préféraient qu'on soit seules. Wilson avait demandé, pour Cordélia, et je lui avais dit qu'elle n'avait personne.
ANGEL : Serena, ou est-ce que je peux les retrouver ?
Soudain, Serena se met à hurler de douleur.
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR
Cordélia hurle également. Elle sort de l'ascenseur, soutenue par Wesley.
WESLEY : Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas. Ca va aller, ça va s'arranger.
CORDELIA : J'espère bien.
WESLEY : Tu es très courageuse. - Euh…Angel ne t'en voudra pas si tu te reposes dans son lit. (Il l'emmène dans la chambre) Viens, détends-toi. Installe-toi confortablement. (Il l'aide à se coucher) Enfin, aussi confortablement que possible, dans ton état. (Il la couvre) Et si tu as besoin de moi, de quoi que ce soi, eh bien… (Wesley regarde vers le salon) je… je… je suis juste…
CORDELIA : Tu as peur.
WESLEY : Quoi ?
CORDELIA : Tu as peur de ce que je porte en moi. Tu dois croire que c'est horrible. Tu crois que je ne vais pas savoir affronter ça, et que si je découvre la vérité, ça me fasse trop mal.
WESLEY : Cordélia, la vérité, c'est que je n'ai pas encore mis au point de théorie. Et j'ai besoin de temps pour… analyser les échographies et comparer les résultats. Et au moment où j'en saurais plus, j'te dirai…
CORDELIA (les mains sur son ventre) : Il y a sept bébés ! Il y a sept enfants… qui grandissent en moi. (On entend des bruits étranges) Oh… Ils me parlent… Ils parlent tous ensembles… Je n'arrive pas à comprendre…
WESLEY (s'assoit au bord du lit) : Cordélia, je sais à quel point c'est difficile pour toi…
CORDELIA : Non non, tu ne peux rien savoir.
WESLEY : D'accord.
CORDELIA : Tu ne peux pas savoir ce que c'est que de participer à la création.
WESLEY : Je… je… je ne voulais pas…
CORDELIA : Wesley…
WESLEY : Oui ?
CORDELIA : Ils ne sont pas humains…
WESLEY : Je pense que tu as raison.
CORDELIA : Mais quand même, c'est pas si grave, hein ? Par exemple, Angel, il est pas humain. Et Doyle, il ne l'était pas…
WESLEY : Shh… Shh…
CORDELIA : Enfin, pas complètement…
WESLEY : Shh…
CORDELIA : Oh, il était si gentil…
WESLEY (lui éponge le front) : Shh…
Il se lève et la couvre. Il se retourne et voit Angel dans l'embrasure de la porte. Angel s'éloigne de la chambre et Wesley le suit.
WESLEY : Tu as retrouvé Wilson ?
ANGEL : Non, pas encore. Mais j'ai retrouvé l'amie de Cordélia, Serena. Elle est dans le même état que Cordélia. (Il va prendre l'annuaire) Les copains de Wilson ont fait le coup. Ils sont quatre, peut-être plus. Il y a combien de femmes enceintes ?
WESLEY : C'est pire que ce que tu crois. Les résultats de l'échographie : sept cœurs qui battent, au moins, peut-être plus. (Angel regarde Wesley) Multiplié par autant de femmes enceintes.
ANGEL : On peut lever une armée.
WESLEY : Une armées de quoi ?
ANGEL : Bonne question. Il faut retrouver les pères. (Il regarde dans l'annuaire)
WESLEY : Les clubs de tirs ? Les pistolets peuvent les tuer ? Ah évidemment, ça nous simplifierait la vie.
ANGEL : Serena m'a dit que Wilson et ses copains fréquentaient ce genre de clubs. Flingues et Cigares, un mon comme ça. Elle ne savait plus. Pendant que je m'occupe de ça, toi tu essayes de trouver quel type de démon c'est, pour agir avant les naissances.
WESLEY : Et si on ne peut pas ?
ANGEL : Ah… Si on ne peut pas, il faudra agir après. (Il s'éloigne)
WESLEY (le suit) : Ouais. Bon. Il faut qu'on évite ça. Ses chances de survie sont infimes !
Angel et Wesley s'arrêtent net en voyant Cordélia, debout devant le frigo, entrain de boire du sang, qui lui dégouline partout sur le menton.
ANGEL : Je n'avais jamais réalisé à quel point c'était dégoûtant. Dis-lui de se recoucher.
WESLEY : Ouais.
ANGEL : Et commande une pizza, ou n'importe quoi.
WESLEY : Oui, je crois que c'est une bonne idée.
Cordélia se retourne vers eux, et s'essuie son menton avec la manche de son pull.
ANGEL (dégoûté) : Urgg….
CORDELIA (passe devant eux) : J'avais faim.
Angel et Wesley la suivent du regard comme elle retourne dans la chambre.
INT. CLUB DE TIR - JOUR
Wilson est entrain de vider un chargeur sur une cible. Angel s'avance derrière lui, et Wilson se retourne.
WILSON : Vous ne devriez pas surprendre les gens, comme ça. Un accident est si vite arrivé…
ANGEL : A propos d'accident, je suis un ami de Cordélia Chase.
WILSON : Vous êtes dans un club privé. Vous comprenez ? Privé.
ANGEL : Et si vous ne répondez pas, je vous botte les fesses. Vous comprenez ? Les fesses.
WILSON : Angel, hein ? Son patron. (Il pointe son arme sur Angel) Elle m'a beaucoup parlé de vous.
Angel le désarme facilement et lui tord le bras derrière le dos, et le maintient fermement contre lui.
ANGEL : Ah bon ? Et pourtant, tu ne sais pas tout ! (Il le relâche) Tu es humain. Tu ne peux pas être le père. Toi et tes copains, vous êtes les intermédiaires. (Wilson veut s'enfuir mais Angel le retient par la gorge) Hein ? Comment ça marche ? Et si elle accouche, elle meurt, tu sais, ça.
WILSON : Et alors ? C'est pas pour ça que je parlerai.
ANGEL : J'espérais exactement cette réponse.
Il lui donne un coup de poing au visage. Wilson veut faire de même, mais Angel est plus rapide et le frappe à nouveau, et à plusieurs reprise, jusqu'à ce que deux autres types entrent.
NICK : Eh ! Ta maman t'a pas appris les bonnes manières ?
WILSON (riant) : Eh, tu sais pas à qui tu as affaire, hein ?
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR
Wesley compare deux dessins d'un monstre à la loupe.
WESLEY : Eurkk…
Il voit soudain apparaître Cordélia derrière lui et il sursaute violemment.
CORDELIA : C'est lui, leur père ? (Elle prend le livre)
WESLEY : Je souhaiterai que tu gardes ton calme. N'oublie pas que… à cette époque, au 16e siècle, les graveurs avaient légèrement tendance à exagérer. - Cordélia ? Ca peut avoir l'air effrayant, comme ça, mais maintenant qu'on a identifié l'espèce, il y a de grandes chances qu'on puisse arrêter le processus. (Cordélia le regarde) Je t'assure. Il ne faut pas perdre espoir.
Cordélia donne un grand coup de poing à Wesley.
CORDELIA : Tu ne feras pas de mal à mes bébés !
Elle se sert du livre pour le frapper encore une fois.
CORDELIA : Personne ne fera de mal à mes bébés.
4eme Partie
INT. CLUB DE TIR - JOUR
ANGEL : Là je commence à comprendre ce qui se passe. Vous faites de la retape pour le démon géniteur, il vous imprègne de sa force vitale et vous délègue pour ensemencer ses femmes.
JASON : Il a du mal à séduire les filles, alors on… l'aide un p'tit peu, c'est tout.
WILSON : La ferme, Jason !
ANGEL : Et il vous donne quoi en échange ? Célébrité, argent, succès ? C'est ça, hein ? C'est le seul moyen des minables que vous êtes. Subsister en procréant par procuration pour un démon proxénète.
JASON : En ce qui me concerne, je le fait pour le sexe.
WILSON : Bienvenue à Los Angeles. On peut faire des choses bien pires, ici.
ANGEL : Où est-il ? Je veux retrouver ce démon !
WILSON : Eh, même si je te disais où le trouver, ça changerait quoi ? … Puisque tu vas avoir un accident !
Wilson pousse Angel en arrière. Nick lui lance une arme et Wilson tire à trois reprise sur Angel, qui tombe sur ses genoux. Il se relève soudain, avec son visage de vampire.
ANGEL : Vous n'auriez pas dû tirer sur moi.
Angel se lance dans le combat contre les trois hommes, et n'a aucun mal à se débarrasser de Nick et Jason. Puis il lance Wilson à travers une vitre, s'approche de lui, et lui appuis sur la gorge, lui coupant la respiration.
ANGEL : Maintenant, tu vas me dire tout ce que tu sais.
INT. USINE - NUIT
Cordélia entre dans un vieux bâtiment. Elle regarde autour d'elle et voit d'autres femmes enceintes arriver, tels des zombies. Serena fait partie de ces femmes. Toutes se regardent, l'air serein.
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - NUIT
Le téléphone sonne. Wesley revient à lui et va décrocher.
WESLEY : Allo ?
EXT. RUE - NUIT
Angel téléphone d'une cabine publique.
ANGEL : Oui, Wesley, c'est Angel
INT. APPARTEMENT D'ANGEL - NUIT
WESLEY : Ah, Angel, enfin ! (Il ramasse ses lunettes)
ANGEL : J'ai retrouvé Wilson. Quoi que Cordélia ait dans le ventre, ça n'est pas lui le père.
WESLEY : Je sais, c'est une bête immonde, un démon monstrueux ! Ah, tout est ma faute…
ANGEL : Comment ça, ta faute ?
WESLEY : Cordélia s'est enfuie. J'ai essayé de l'en empêcher, mais elle est devenue mère protectrice quand je lui ai montré une gravure du géniteur. (Il ramasse le livre) et je crains fort qu'elle n'ait pris rendez-vous avec lui.
ANGEL : C'est sûr. A l'entrepôt des usines Miliken à Reseda.
WESLEY : Quoi ?
ANGEL : C'est là que Wilson et ses copains se vouent à leur culte.
WESLEY (feuillette son livre) : Comment Cordélia sait-elle ça ?
ANGEL : Il est relié par télépathie au fœtus. C'est eux qui commandent Cordélia.
WESLEY : Bien sûr ! Par le cordon ombilical ! Mais oui, une sorte de connexion télépathique qui guide sa future progéniture.
ANGEL : C'est vraiment le moment de couper le cordon.
WESLEY : Il faut tuer ce démon, et poof ! Plus de vilaine progéniture. Enfin des bonnes nouvelles. On va se débarrasser d'eux, sans blesser les femmes. (Il lit dans son livre) Ah oui, il y a juste un p'tit problème.
ANGEL : Lequel ?
WESLEY : Je ne voudrais pas affirmer qu'il est impossible de le tuer, mais… Le feu ne peut pas le tuer, la décapitation non plus… Et il est gigantesque.
ANGEL (après un moment) : Wesley, est-ce que tu vises bien ?
WESLEY : J'te demande pardon ?
INT. USINE - NUIT
Toutes les femmes ont revêtu une longue tunique blanche. Elle entrent doucement dans un bassin rempli d'un liquide jaune clair. On voit l'ombre de Wesley apparaître sur un mur. Il aperçoit Cordélia et se dirige vers le bassin.
WESLEY (doucement) : Cordélia… Sort de là tout de suite. (Cordélia se retourne vers lui) Vous aussi mesdames.
CORDELIA : Nous n'espérons pas que tu comprennes.
WESLEY : Mais je comprends. (Il monte sur le bord du bassin) Tu vas mourir si tu ne viens pas avec moi. Et cette odeur est la plus pestilentielle que j'ai jamais senti de ma vie. Bon, ne m'oblige pas à venir te chercher !
CORDELIA : Nous servons notre maître.
WESLEY : Je te prie de…
Il est interrompu par le vacarme que fait le démon en arrivant. Tout le bâtiment vibre. Il est effectivement gigantesque. Toutes les femmes se tournent vers lui.
DEMON : Qui est ce petit homme pour croire qu'il peut se mêler de la naissance de mes enfants ? Qui es-tu ?
WESLEY (se redresse fièrement) : Wesley Wyndham-Pryce, chasseur de démons féroces. (Il serre ses poings et se met en position de combat, comme à la boxe) Et j'entends bien mener ma mission. Venez vous battre.
DEMON : Vous !
WESLEY : Alors évidemment, en tant que sauvage, vous ignorez la Bible et l'histoire de David et Goliath. Mais je vous assure qu'il y a une certaine ressemblance avec la situation.
DEMON : Vous avez dit que vous étiez là pour vous battre, alors battons-nous et n'en parlons plus.
WESLEY : Oui. Bon. (Il regarde derrière lui) En terme de courtoisie, nous devons faire connaissance avant… (Le démon grogne) avant d'engager ce dernier combat. Ou… avez-vous un violon d'Ingres ?
DEMON : Assez parlé ! Venez vous battre !
A ce moment, on entend un bruit et on voit un bidon en ferraille rouler jusqu'au bassin. Dessus, on voit l'inscription "Liquid Nitrogen". Angel arrive tout calmement derrière.
ANGEL : J'suis en retard pour le bain des p'tits. Mais j'apporte un cadeau.
Angel prend le bidon, tourne plusieurs fois sur lui-même pour prendre de l'élan, et le lance sur le démon, qui l'attrape. Wesley sort son arme et tire sur le bidon, qui libère une épaisse fumée qui est dirigée sur le démon. Toutes les femmes dans le bassin se mettent à hurler en tenant leur ventre, jusqu'à ce que le démon soit changé en statue de glace. Cordélia, qui a repris ses esprits, sort du bassin la première et se dirige vers Wesley. Mais elle attrape un poids accroché à une corde et le lance de toute ses forces sur le démon, qui se brise en mille morceaux.
CORDELIA : Il aurait pas fait un bon père.
INT. AGENCE - NUIT
Wesley fait la poussière sur le bureau de Cordélia, lorsqu'Angel y dépose quelques magazines.
ANGEL (s'assoit au bord du bureau) : Elle adore les magazines. C'est pour elle. Quand elle reviendra, ça lui fera plaisir.
WESLEY : Excuse-moi, je suis entrain de nettoyer son bureau. (Il enlève les magazines)
La porte s'ouvre sur Cordélia. Angel se lève précipitamment.
ANGEL Oh, Cordélia, tu es resplendissante !
WESLEY : Ah, merveilleuse !
ANGEL : Ca fait que deux jours. Tu aurais dû te reposer d'avantage.
WESLEY : Oui, si tu as besoin de temps, Angel va se débrouiller. J'l'ai moi-même un peu aidé. (Il regarde la machinez à café et se tourne vers Angel) Comment faut-il demander que l'on vide le filtre à café ?
ANGEL : Tu es sûre que tu préfères être là ?
CORDELIA : Je vais bien. J'ai passé une audition aujourd'hui, pour Maxi Biscotte, vous savez, les biscottes.
ANGEL : C'est génial !
WESLEY : Oui !
ANGEL : Non, je veux dire que les biscottes, c'est bien, parce que ça…
WESLEY : Craque.
ANGEL : Craque.
CORDELIA : Le producteur était adorable. Je crois qu'il m'a presque choisi. Je dîne avec lui ce soir.
Angel et Wesley se regardent.
ANGEL : Ce soir ?
CORDELIA : (acquiesce sans lever les yeux) : Hmm-mm.
WESLEY : Eh bien, c'est parfait de mettre le pied à l'étrier tout de suite, mais s'il te semble…
CORDELIA : Il est très gentil ! (Elle leur tourne le dos) Il m'a dit qu'il suffisait que j'accepte de recevoir la semence du maître des démons pour avoir le rôle. (Elle regarde pardessus son épaule) Arrêtez. J'apprécie votre soutien, mais maintenant ça va. C'est vrai, ça a été une dure épreuve, mais je m'en suis sortie. Et je me sens plus forte que tous ces démons en mal de paternité.
ANGEL : C'est bien, on dirait que tu as grandi.
CORDELIA : Et j'ai appris autre chose. - Que les hommes sont mauvais. Oh non, ça je le savais. (Wesley et Angel sourient) J'ai appris que Los Angeles est une ville d'égoïstes et de frimeurs. Ah non, ça je le savais aussi. Euh… Le sexe, c'est mal ?
ANGEL : Non, pas toujours.
CORDELIA : D'accord. J'ai appris que j'ai deux très bons amis qui auront toujours ma confiance, quoi qu'il arrive. - J'ai besoin de vous.
Wesley se retourne et essuie une larme avec son mouchoir.
WESLEY : J'ai attrapé… le rhume des foin…
Angel et Cordélia se regardent en souriant.