Épisode Rêve prémonitoire S01E11 - Angel Saison 1

Une femme marche dans la rue, bientôt attaquée par un vampire. Il trace une croix sanglante sur sa joue puis la tue et lève le visage au ciel : c'est Angel.

Le vampire se réveille en sursaut dans son lit, secoué par le rêve. Le lendemain, au bureau, Cordélia reçoit la visite de Wesley qui lui amène le courrier et le journal du matin. Cordélia lui fait remarquer que tout cela n'est pas à eux mais au voisin. Wesley s'excuse et lit la une du journal. Il se fige, puis repart brusquement. Lorsqu'Angel se lève, il est d'une humeur massacrante. Il demande à Cordélia si elle a des nouvelles de l'une de leurs affaire en cours et elle lui répond que non. Angel la prévient qu'il part demander de l'aide à Kate.

Au commissariat, Kate est en train de travailler sur une affaire de meurtres en série quand Angel arrive. Il voit les photos des victimes, toutes ornées d'une croix sanglante sur la joue et blêmit. Kate lui explique que la croix est le seul élément dont elle dispose pour identifier le meurtrier, surnommé le Pape, sans doute un homme très croyant. Angel lui répond qu'au contraire, le signe tracé vise à se moquer de Dieu puis il disparaît.

Le soir, Wesley débarque à l'agence, pieu et croix en main et demande à Cordélia où est Angel. Il lui explique que la photo à la une du journal lui a rappelé quelque chose. A Sunnydale, il avait rassemblé tout un dossier sur Angelus : la croix était son signe distinctif. Cordélia ne veut pas croire qu'Angel soit redevenu dangereux et le défend, s'opposant aux arguments de Wesley et jurant de l'empêcher de faire du mal au vampire. " Il a raison ", dit soudain la voix d'Angel. Wesley se jette sur lui, tenant le crucifix et Cordélia propose de lui trancher la tête. Tenant Wesley, Angel lui rétorque que s'il voulait vraiment le tuer, ce serait déjà fait. Il leur explique alors ses rêves : il tue et prend du plaisir à le faire, même si le lendemain, il n'en garde aucun souvenir réel. Il est peut-être somnambule, tuant sans s'en rendre compte. Cordélia et Wesley attachent alors Angel sur son lit pour être sûrs qu'il ne tuera personne. La nuit, Angel rêve de nouveau qu'il tue. Le lendemain matin, Cordélia arrive, radieuse. Un nouveau meurtre a été commis et ce ne peut être Angel. Le vampire lui dit alors qu'il sait qui est le meurtrier : Ben, un vampire qu'il a lui-même engendré et formé.

Angel passe voir Kate au commissariat. Il lui demande si elle a confiance en lui. Kate lui répond que oui. Angel lui tend alors le portrait d'un homme qu'il a dessiné. Il lui dit que c'est le meurtrier et qu'il va vraisemblablement s'attaquer ce soir à un adolescent. Plus tard, Kate distribue le portrait à ses hommes et indique les lieux où les jeunes ados traînent. Dehors, Angel a rejoint Wesley après avoir volé une radio de la police. Si Kate traque le vampire, il faut qu'ils puissent la suivre.

Le soir, dans une rue déserte, des policiers aperçoivent le suspect avec un jeune. Le temps de prévenir les autres, le vampire a disparu, s'envolant dans les airs vers une vieille bâtisse abandonnée. Kate l'y suit. Elle l'aperçoit et tire plusieurs fois. Le vampire se relève et lui saute dessus, au moment où Angel traverse le plafond et lui tombe dessus. Ben est ravi de retrouver son mentor : " Tu m'as manqué, Angelus ", lui dit-il. Sous le regard stupéfait de Kate, Angel s'est transformé et se bat contre Ben. La bataille est violente mais Ben réussit à prendre la fuite.

Les policiers sont sur place et relèvent les indices tandis que Kate observe Angel, qui a repris un visage normal. "Qui es-tu ?" lui demande-t-elle. " Tu le sais", lui répond Angel. Terrifiée, Kate secoue la tête, préférant nier ce qu'elle a vu. Angel, agacé, lui rétorque qu'elle ne veut pas voir parce que ce monde la terrifie. Il saisit la croix qu'elle porte au cou et de la fumée s'élève de sa main, sous le regard sidéré de Kate. Le vampire tourne les talons et s'en va.

Plongée dans les archives et les livres, Kate travaille de longues heures chez elle, découvrant l'univers des vampires. On frappe à sa porte et elle va ouvrir : c'est Angel. Elle lui explique qu'elle a aucunement l'intention de l'inviter à entrer, qu'elle a fait des recherches sur Angelus et qu'elle sait maintenant qui il est. Si elle a bien l'intention d'enfoncer un pieu dans le cœur de Ben, elle ne sait pas ce qui la retient d'en faire autant avec lui.

Le lendemain, au commissariat, Kate donne ses instructions à ses hommes lorsque Ben surgit. Il enlève Kate et l'entraîne dans les sous-sols, bientôt rejoint par Angel qui était sur ses traces. Essayant de protéger Kate, Angel se bat contre lui. Ben a le dessus, tenant Angel par derrière, lorsque Kate attrape un long morceau de bois. Elle l'enfonce à travers Angel et désintègre l'autre vampire. Angel, debout, traversé par le pieu au niveau du ventre, lui demande s'il elle l'a bien raté.

Sur le toit, Angel contemple les lumières de Los Angeles. Cordélia le rejoint. Le vampire lui explique qu'il est troublé : dans ses rêves, il prenait du plaisir à tuer et sent que cette envie est toujours en lui. Cordélia essaie de le rassurer, lui dit que tout le monde peut changer, même lui. Angel lui demande ce qui se passerait si il redevenait mauvais. "Je te tuerai", dit-elle tranquillement. "Les amis, ça sert à ça"...

EXT. RUES - NUIT

Une jeune femme court à toute vitesse, paniquée. Elle fuit quelqu'un. Elle regarde par dessus son épaule, sans s'arrêter, mais lorsqu'elle se retourne à nouveau, elle fonce droit dans son poursuivant. Elle est si apeurée qu'aucun son ne sort de sa bouche. Son poursuivant est un vampire. Il lui pose son doigt recouvert de métal sur la bouche, puis lui dessine une marque sur la joue avant de la mordre. Puis, il la laisse glisser au sol, sans vie. On entend le bruit des sirènes de police en bruit de fond. C'est seulement à ce moment qu'on voit que le vampire, c'est Angel.



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - CHAMBRE - NUIT

Angel se réveille en sursaut, comme s'il avait fait un cauchemar.



EXT. RUES - NUIT

L'inspecteur Kate Lockley arrive sur les lieux du crime.

Kate (à un officier) : C'est où ?

Officier : Par ici.

Elle s'approche du corps. Elle lui prend le menton et lui tourne le visage. Sur sa joue, il y a une croix qui a été incisée avec un couteau.

Kate : C'est le même type. Ca en fait trois. Et ce n'est qu'un début.



INT. AGENCE - JOUR

Cordy : C'est la ville de tous les rêves. Une mystérieuse oasis qui a surgit en plein désert. Mais même la blonde et lumineuse Los Angeles a ses défauts et ses zones d'ombres. Vous l'avez appris à vos dépends, à la manière forte. (On voit qu'elle parle toute seule) Vous exposez votre problème à la police, (Elle se penche sur une chaise) ils sont incapables de vous aider, et vous débarquez chez nous.

Wesley ouvre la porte et reste dans l'embrasure. Il tient ce qui semble être le courrier dans ses mains.

Wes : Je crois qu'il est temps de parler.

Cordy : On n'aime pas trop le genre frimeur qui chasse le démon en solitaire. Qu'est-ce que tu veux Wesley ?

Wes (entre dans l'agence) : Comme je passais par là, nous aurions pu comparer nos points de bataille et nos points de vue respectifs.

Cordy (attrape un dossier) : Mmm. Je croyais que tu faisais cavalier seul ?

Wes : Eh bien, même un cow-boy solitaire comme moi admet que le libre échange des informations ne peut que bénéficier à notre lutte commune. (Cordélia s'assoit à son bureau et le regarde bizarrement. Il lui tend le courrier) J'en profite aussi pour apporter les nouvelles du matin.

Cordy : Ah. C'est gentil. Je t'écoute, alors, qu'est-ce que tu as ?

Wes : Ce que j'ai ?

Cordy : Tu voulais qu'on échange des tuyaux sur les horreurs de la semaine, non ?

Wes : Oui ! Des tuyaux, c'est bien cela. - Euh, eh bien voilà, tout a l'air d'un calme olympien.

Cordy : D'accord. Eh bien, c'est gentil d'être passé.

Wes (s'assoit) : Et chez toi ? Comment évolue la lutte contre le mal ?

Cordy : Je vendais mes services à un fauteuil vide. A toi de conclure.

Wes : C'est le calme plat aussi. (Cordélia lit le journal) - Bien, soyons prêts et disponibles ! La situation va sans doute dégénérer. Nous ne pouvions pas être plus efficaces, à mon sens. Quelle équipe ! Nous avons vaincu ce monstre dément en un temps record !

Cordy : Oui, enfin, tant qu'on ne m'arrache pas les yeux, je ne m'en plains pas.

Wes : Oui, des plus efficaces ! Toi et tes visions sibyllines, Angel et ses muscles, et mon extraordinaire pouvoir de déduction ont permis de…

Cordy (l'interrompt en lui tendant le courrier) : Tiens, c'est pas le nôtre.

Wes : Pardon ? (Il prend le courrier)

Cordy : C'est le courrier du dentiste. Notre voisin d'à côté.

Wes : Ah oui, ça m'avait… (Son regard s'arrête sur la une du journal) échappé.

Cordy : Tu te sens pas bien ? Je t'entends plus bavasser.

On entend l'ascenseur qui se met en marche.

Wes (se lève) : Je suppose qu'il serait bon que j'aille le rapporter à son propriétaire, hein ?

Wesley sort de l'agence au moment ou Angel ouvre la grille de l'ascenseur avec brusquerie. Il semble plus lugubre que d'habitude.

Angel (à Cordélia) : A qui tu parlais ?

Cordy : A personne. Euh, à Wesley. (Angel va se servir un café) Euh, dis donc, tu te rappelle le numéro de plaque qu'on avait, pour ce délit de fuite ?

Angel : J'me rappelle que tu devais faire des recherches.

Cordy : Ca ne donne rien. Ils sont tous allergiques aux privés. Eh, en voilà une tête de mort-vivant ! (Angel la regarde) Au fond, pour un type complètement mort, c'est plutôt un signe de… santé…

Angel : Donne-moi le numéro.

Cordy : D'accord. (Elle lui tend le papier) Tu peux peut-être demander à ta copine flic de faire des recherches pour nous en douce.

Angel : Kate ?

Cordy : Tu es sûr que ça va ? Tu as beau avoir plus de 200 ans, c'est rare de te voir avec des énormes cernes.

Angel (se dirige vers la porte) : J'vais régler ça tout de suite.

Cordy : Eh !

Angel (irrité) : Ca va Cordélia, n'en rajoute pas !

Cordy : J'ai rien dit…

Elle le regarde faire alors qu'il ouvre la porte. Il se recule précipitamment lorsque les rayons du soleil le touchent.

Angel : Je prends les souterrains.

Une fois Angel partis, Cordélia se lève pour aller refermer la porte d'entrée. On voit Wesley caché non loin dans le couloir. Il se faufile en douce hors de l'immeuble.



INT. COMMISSARIAT - JOUR

Angel suit Kate à travers le commissariat.

Kate : Tu te doutes bien que je n'ai pas à donner ce genre de renseignements à un privé, Angel.

Angel (baisse la tête) : Oui, j'me doute… 

Kate : C'est bien parce que c'est toi.

Angel : J'apprécie, Kate.

Kate : Je le sais bien. Mais peu importe. Normalement, je devrais t'avoir ça pour demain matin.

Kate s'assoit à son bureau.

Angel : Il n'y a pas d'urgence. En fin d'après midi… ou même demain soir, ça ira.

Kate : J't'avouerai que ça me fera du bien de décrocher de cette enquête. Ne serais-ce qu'une minute.

Angel : C'est dur ?

Plan sur une photo d'un homme sur le bureau du Kate.

Kate : La première victime. Reggie Sparks, agent de police. Il assurait la sortie des écoles. (Angel fait le tour du bureau pour mieux voir les photos) Jimmy Marken, qui venait de s'inscrire en fac. Et Jessica Halpren, une serveuse de 25 ans. Et quel est leur seul point commun? Leur meurtrier. C'est tout.

Angel : Ils ont autre chose. - Ils t'ont toi.

Kate lui sourit lorsqu'une femme officier lui apporte un dossier.

Officier : Tenez, ce sont les photos que vous avez demandé.

Kate : Merci. (Elle ouvre le dossier et parle à Angel sans le regarder) Tu n'as qu'à repasser demain. (Angel a les yeux fixés sur le dossier) Je pense que d'ici là j'aurais eu le temps de violer la vie privée d'un citoyen pour toi, et tu pourras… (Elle relève la tête et voit qu'Angel fixe la photo du cadavre de la femme avec la croix sur la joue) Oui, c'est effroyable, n'est-ce pas ? Ca fait 48 heures que j'essaye d'établir le profil de l'assassin. Et j'te jure qu'entrer dans la tête de ce tueur n'est pas une partie de plaisir. Dans les journaux, il l'ont surnommé le "Pape". Il s'imagine sûrement investit d'une mission divine.

Angel : Non. (Kate le regarde) C'est l'inverse. C'est pour se moquer de Dieu. - C'est ce que je pense.

La femme officier revient.

Officiel : Inspecteur ? Tout le monde est prêt, on vous attend.

Kate : D'accord, j'y vais. - Pff… C'est l'heure de la réunion. (Elle se tourne vers Angel, mais il est déjà entrain s'éloigner) Déjà parti.



INT. COMMISSARIAT - SALLE DE REUNION - JOUR

Kate s'adresse à une assemblée de policiers.

Kate : A priori, l'assassin est un homme de race blanche. Et étant donné le peu de résistance opposée par ses victimes, on peut en déduire qu'il ne doit pas être effrayant. Il a du charme, il serait même assez avenant.



EXT .RUES -NUIT

Angel marche dans la rue

Kate (voix off) : Mais c'est un esprit et un cœur solitaire. Peut-être doté d'une double personnalité. Et une fois le crime commis, il n'a aucun souvenir de son acte. Il ne considère pas ses victimes comme des êtres inférieurs.



INT. COMMISSARIAT - SALLE DE REUNION - JOUR

Kate : Ce serait plutôt lui qui se considèrerait comme un être à part, voire surhumain, une espèce supérieure.



EXT .RUES -NUIT

Angel déambule toujours dans les rues de Los Angeles.

Kate (voix off) : Il traque sa proie, l'observe, et entre en contact avec elle. Il est peu probable qu'il soit marié…



INT. COMMISSARIAT - SALLE DE REUNION - JOUR

Kate : … mais il est possible qu'il sorte depuis peu d'une importante histoire d'amour qui se serait mal terminée. Si l'on cherche quel peut être le phénomène déclencheur de ce type de crime, on voit que la rupture sentimentale arrive en tête de liste.



EXT .RUES -NUIT

Angel s'arrête lorsqu'il voit un femme blonde, de dos, qui pourrait être Buffy. 

Kate (voix off) : Avant d'échouer, cette relation a dû correspondre à une période inactive dans la vie criminelle de cet homme. C'était son garde fou. Son salut. Mais la rupture l'aura amené à récidiver.

La femme se retourne, et bien sûr, ce n'est pas Buffy. Angel continu son chemin.

Kate (voix off) : Il ne fait aucun doute que c'est un criminel expérimenté. Il sévit depuis très longtemps, et il ne s'arrêtera pas là.



INT. AGENCE - NUIT.

Cordélia éteint toutes les lumières, prend ses affaires et s'apprête à partir. Elle ouvre la porte et sursaute en voyant Wesley juste derrière.

Cordy : Ah !

Wes : Ah !

Cordy : Oh non, Wesley ! Où tu vas, comme ça?

Wes (entre et referme la porte) : Où est-il ? Où est Angel ?

Cordy : Il est sorti. (Elle voit qu'il a un pieu dans la main) Et c'est quoi, ça ?!

Wes (examine les recoins de l'agence) : Un pieu. Ca se voit, non ?

Cordy : C'est pas très poli de venir sur le lieu de travail d'un vampire avec ce genre d'objet. Sans compter que ça pourrait être très mal pris !

Wesley ferme les stores et fouille dans son sac.

Wes : Tu te rappelles, Cordélia, ce matin, quand je t'ai rapporté le courrier du voisin, pensant que c'était le vôtre ? (Il sort une page du journal de son sac) Eh bien regarde ça.

Cordy : Oh, pitié… Tu as osé découper le journal de ce brave homme ?! Tu cherches quoi ?! A nous faire expulser ?!

Wes : Quoi ? Non ! Attends, lis cette coupure.

Cordy (prend la page) : Une troisième victime découverte. (Elle regarde Wesley) Et alors ? C'est ordinaire. C'est pas… C'est pas la une du jour.

Wes : Si, c'est la une, justement. Mais tu as vu sa façon de procéder ? La mutilation du corps avec ce symbole religieux ?

Cordy : J'devrais réagir ?

Wes (soupire) : Je crois que tu devrais aller t'asseoir. (Cordélia obéit en soupirant) Lorsque j'étais en service à Sunnydale, en tant qu'expert en vampirologie, j'ai effectué de nombreuses recherches, et en particulier sur Angel... (Il lui montre un dossier au nom d'Angel) … étant donné son rapprochement délicat avec la Tueuse.

Cordy : Il est délicat avec tout le monde.

Wes : La lecture de l'article dans le journal m'a fait froid dans le dos. (Il lui donne le dossier) Ca m'a rappelé quelque chose. J'ai donc immédiatement vérifié certains faits, qui confirmaient - et j'ai peine à le dire - mes soupçons les plus noirs. A la fin du 18e siècle, l'habitude d'Angelus était de marquer d'un signe distinctif ses victimes, en gravant sur leur joue gauche une croix chrétienne ! (Cordélia regarde toujours le dossier) - Histoire d'informer de son passage.

Cordy (lui tend le dossier, très calme) : Ecoute. Sois gentil, et va-t-en. Si tu as des soupçons sur Angel, tu n'as rien à faire ici.

Wes : Cordélia !

Cordy (se lève, furieuse) : Non ! Ca n'a aucune importance ! On se fiche de savoir les horreurs qu'il a commises à cette époque, quand il était saupoudré et perruqué ! Il est du bon côté aujourd'hui, et c'est un ami, Wesley ! Rien de ce que toi ou n'importe qui dira sur lui ne me fera trahir cette amitié !

Angel : Cordélia… il a raison.

Wesley se retourne brusquement pour voir Angel debout là, très calme.

Cordy (à Wesley) : Toi tu lui plantes dans le cœur et moi je le décapite !

Wes : Attrape une croix et la dirige vers Angel) : Vade retro !

Angel : Je ne vous ferai rien.

Cordy : Ah, et la demoiselle qu'on vient de retrouver morte, c'est ce que tu lui as dit ?

Wes : Qu'est-ce qui pourrait nous forcer à te croire ?

Angel attrapé brusquement Wesley et le tient contre lui, l'empêchant de bouger

Angel : La facilité avec laquelle je te tuerai si je le voulais.

Wes : D'accord. Nous t'écoutons.

Angel pousse Wesley de côté. Il se met à parler, comme pour lui-même.

Angel : Je n'ai pas le souvenir d'avoir fait ça.

Cordy : Alors là, je suis très déçue. J'espérais des protestations énergiques et rassurantes.

Angel se détourne et va s'asseoir sur le bord du bureau.

Angel : J'ai vécu ça en dormant.

Wes : En dormant ?

Angel : Des rêves de meurtres. - A chaque fois c'est pareil. Je les traque, je joue avec mes proies, je les marque au visage quand ils sont vivants, et je me nourrit de leur sang avant qu'ils ne meurent de peur.

Cordy : Et alors, ça s'appelle un cauchemar… Ca veut pas dire que …

Angel : Ca n'a rien d'un cauchemar. J'y éprouve du plaisir.

Cordy : Ah…

Wes (déglutit) : Et ce que tu penses, c'est que tu n'as pas fais un cauchemar, mais que tu as agit dans un état hypnagogique.

Cordy : Hypnagogique ?

Wes : Oui, comme un somnambule, je veux dire.

Cordy : Pour les vampires, c'est hyper risqué ! A peine ils sortiraient leur nez dehors que leur pyjama prendrait feu ! Non mais t'imagines !

Wes : Exact ! A moins que ça ne se passe avant que le jour ne se lève. (Cordélia et Wesley regardent Angel) Et justement, c'est bien le cas pour les trois meurtres.

Angel (se lève) : Il n'y a qu'un moyen de vérifier.



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - CHAMBRE - NUIT

Wesley et Cordélia attachent Angel à son lit avec des chaînes.

Wes (à Cordélia) : Tu sers bien, surtout.

Cordy : Oh, garde ces conseils instructifs pour toi ! C'est ça la vie de star. On me demande de faire du café, et d'enchaîner le patron de la boîte. Il est temps que je me syndique.

Angel : Cordélia, c'est assez serré, là ! Ca va !

Cordy : Si tu te réveilles en pleine nuit avec une petite soif, j'ai pas envie de finir en cocktail.

Wes : Bon, eh bien nous n'avons plus qu'à attendre.

Cordy : Ouais. - Dis, ne le prends pas mal, Angel, mais même si tu te contente de commettre ces horribles crimes en rêves, même comme ça, j't'avoue que je préfère ne pas être dans les parages.

Angel : Je te comprends.

Cordy : Bonne nuit. Dors à poing lié. J'veux dire… à poing fermé.

Angel : C'est pas les meilleures conditions, mais ça devrait aller.



EXT. RUES - NUIT (1786)

Une femme court dans la rue. Elle semble fuir. Elle s'arrête pour tambouriner à la porte d'une maison, mais son poursuivant la rattrape, lui fait la croix sur la joue et la mort. Il la laisse glisser au sol. Angelus est debout à côté, et s'adresse au vampire.

Angélus : Alors, c'était bien ?



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - CHAMBRE - NUIT

Angel se réveille en sursaut, toujours attaché à son lit. Wesley est assis au pied du lit et somnole. Cordélia vient dans la chambre avec le journal.

Cordy : Debout là-dedans !

Wes : Ca a marché.

Cordy : Vous voyez, bonnes nouvelles. Y a eu un meurtre cette nuit ! Enfin, c'est nettement moins une bonne nouvelle pour la pauvre femme, mais là on est sûr que ce n'est pas monsieur "Je suis un monstre cruel" qui l'a zigouillée !

Wesley commence à ouvrir les chaînes d'Angel, mais s'arrête en entendant Angel dire :

Angel : C'est moi qui l'ai tué. 

FLASHBACK : EXT. RUES - NUIT (1786)

Angélus : Alors, ça te plait ?

Vampire : Beaucoup. (Il reprend son visage humain)

Angélus : Bien joué, pour une première fois.

Vampire : C'est étrange, c'était ma sœur.

Angélus : Ah… Et tu n'éprouves rien.

Vampire : Non non. En revanche, j'ai faim.

Angélus : Tu apprends vite, c'est bien.

Vampire : Ca n'est pas du tout l'avis de mon père.

Angélus : Tu devrais partager l'événement avec lui, qu'il voit que tu es devenu un étudiant émérite.

Vampire : Mon père ? Excellent !

Angélus : Ah…

Vampire : Ils doivent tous être entrain de dîner.

Angélus : Ah, un festin ! Excellent ! (Il le prend par l'épaule) Profite de ces instants, savoure-les bien. Tu ne retrouveras jamais ces moment-là. La famille, Ben, y a rien de plus exquis.



INT. APPARTEMENT DE PENN - JOUR

Ben épingle sur un mur tous les articles de journaux se rapportant aux crimes. Puis il s'éloigne du mur et reste un moment à les regarder.



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR

Angel : J'l'ai bien formé.

Cordy : Un vrai mentor pour psychopathes.

Wes : 200 ans d'expériences. Il n'a plus grand chose à apprendre.

Cordy : Tu parles ! Jerry Lewis s'est renouvelé plus souvent en 20 ans que lui en 200 ans. Pourquoi est-ce qu'il refait toujours le même numéro ?

Wes : Eh bien, parce que c'est un classique. A chaque fois qu'il écrase sa pastèque avec son gros marteau, je ris à m'en décrocher… (Il s'arrête en voyant les regards que lui lancent Angel et Cordélia)

Angel : Je ne comprends pas pourquoi.

Wes : Et tu ne penses pas qu'il fait ça en signe de reconnaissance ? Qu'il sait que tu es ici ? Ca pourrait expliquer tes rêves.

Angel : Non. J'ai toujours eu des liens avec ceux que j'ai engendré. Il ne doit pas être très loin.

Cordy : On ne sait pas comment le retrouver, et les flics n'ont aucune chance de l'arrêter. C'est pas super…

Angel (se lève) : Kate !

Wes : Qu'est-ce que tu veux faire ?

Angel : C'est trop dangereux. Elle ne sait pas à quoi elle s'expose !

Wes : Et tu veux le lui dire ?! - Réfléchis ! Tu ne peux pas aller voir la police et lui dire que tu sais tout sur ces meurtres, et que l'assassin est un puritain de plus de 200 ans que tu as bien connu ! Tu perdrais aussi vite que Lady Hamilton a perdu sa vertu. (à Cordélia) Pardon, je te prie de m'excuser.

Cordy : Il n'y a aucune raison, je saisi pas l'image.

Angel : C'est quelqu'un de bien. Elle dispose de moyens efficaces que nous n'avons pas.

Cordy : Dommage pour elle.

Angel : Ou tant mieux pour nous.



INT. COMMISSARIAT - JOUR

Angel entre dans le commissariat et attend que Kate le rejoigne.

Kate : Tiens. J'ai les infos que tu voulais, sur la plaque. (Il semble ailleurs) Où es-tu, Angel ? Comme quoi ta mélancolie pleine de mystères est plutôt un atout. Bien joué.

Angel : Est-ce que je pourrais te parler en privé ?

Kate : Oui, bien sûr. 

Kate emmène Angel dans la salle de réunion.

Kate : Qu'est-ce qu'il y a ?

Angel referme la porte derrière lui. Il s'avance dans la pièce et voit toute une série de photos des meurtres épinglée sur le mur.

Angel : Comment avance l'enquête ?

Kate : C'est au point mort. Les tueurs en série qui manquent le plus d'égard oublient aussi de nous laisser des indices. (Angel a des flash du passé en voyant les photos) Angel ?

Angel (pour lui) : Il répète tout ça…

Kate : Qu'est-ce qui se passe ?

Angel se retourne pour la regarder, et voit qu'elle tient sa croix, qu'elle a en pendentif autour du cou, dans sa main.

Angel : C'est très compliqué.

Kate : Essaye de faire simple, alors.

Angel : Tu as confiance en moi ?

Kate : Tu sais bien que oui.

Il déplie une dessin qu'il épingle au mur.

Angel : Alors crois-moi si je te dis… que c'est l'homme que tu recherches.

Kate : D'où tu sors ça ?! Je ne vois pas comment…

Angel (l'interrompt) : Tu me fais confiance ?

Kate : Je suis très étonnée. Est-ce que tu protèges quelqu'un ? (Il la regarde simplement) Oui, je te fais confiance.

Angel : Alors crois moi si je te dis que sa prochaine victime sera un homme blanc, un adolescent. Il le rencontrera dans la rue ou dans un quartier modeste, près d'un bar ou d'une boîte. Il le tuera, il le marquera d'un signe de croix. Sauf si tu emploies tous les moyens dont tu disposes pour que cette fois on l'en empêche.



INT. COMMISSARIAT - PARKING - JOUR

Angel rejoint Wesley dans sa voiture.

Wes (regarde sa montre) : Alors, je pense que tu lui as fait des aveux complets.

Angel : Assez pour qu'elle se fasse tuer.

Wes : Vaudrait mieux essayer d'éviter que ça ne se produise.

Angel : Exactement. Et dès que tu auras branché ça, on pourra suivre les opérations et intervenir. (Il lui tend une radio)

Wes : Où as-tu trouvé cette radio ?

Angel : Une voiture de flic.

Wes (paniqué) : Oh grand Dieu !



INT. COMMISSARIAT - JOUR

Kate est debout devant un plan de la ville, aux côté de deux officiers.

Kate : Il faut ajouter des patrouilles aux points 1 et 2.

Officier 1 : Très bien, ce sera fait.

Kate : Toute personne ressemblant au portrait doit m'être signalée.

Officier 2 : Mm-mm.

Kate : C'est compris ?

Officier 1 : Entendu. Vous deux, vous montez avec moi.

Kate regarde à nouveau le portrait affiché à côté du plan.



EXT. RUES - NUIT

Un jeune adolescent est debout devant un bar et accoste un homme.

Ado : S'il vous plait, m'sieur. Vous pouvez m'acheter une bière ? J'ai laissé mon argent chez moi et…

Homme : Fiche-moi la paix. (Il entre dans le bar)

Ado : Bon, tant pis.

Il s'adresse à une femme.

Ado : M'dame, m'dame, est-ce que vous pouvez aller me chercher une bière ? (La femme l'évite et se précipite dans le bar) C'est pour ma mère, elle a…

Il se retourne et voit Ben qui est debout là, le sourire aux lèvres.

Ado : Eh, salut. T'as l'âge de te payer une bière ?

Le sourire de Ben s'agrandit.

Plan sur une voiture de police qui se gare non loin du bar. Les deux policiers dans la voiture se regardent en voyant Ben avec l'ado. Puis ils regardent le portrait.

Plan sur Ben et l'ado qui marchent quelques rues plus loin.

Ado : T'es sûr de pas te planter, hein ? Parce que je vois rien qui vend de l'alcool dans le coin.

Ben : C'est drôle, tu me rappelles un frère que j'ai eu dans le temps.

Ado : C'est marrant. Mais pour la boisson, c'est zéro.

Ben : Pas d'accord ! (Il attire l'ado à lui, ayant pris son visage de vampire) Amène-toi ! (Il le mord dans le cou)

Plusieurs voitures de police arrivent à ce moment, sirènes hurlantes. Ben s'arrête de boire.

Officiers : Vous là-bas ! Bougez plus ! Vous êtes cerné ! Arrêtez !

Ben lâche l'ado et fait un bond de plusieurs mètres de hauteur pour entrer dans un bâtiment.

Officiers : Arrêtez où je tire !

Tous les policiers se mettent à tirer.

Officiers : Mais comment il a pu faire ça ?!

Wesley et Angel arrivent sur les lieux en voiture. Ils observent Kate qui discute avec un officier.

Officier (à Kate) : Les équipes de recherche arrivent. Il est entré par cette fenêtre. On surveille toutes les sorties. L'immeuble est vaste, mais on va le trouver.

Kate regarde l'ado qui est emmené sur une civière. Il a déjà la marque sur la joue.

Kate : A moi de jouer.

Elle sort son arme et pénètre dans l'immeuble.

Plan sur Angel qui regarde autour lui. Il jette un coup d'œil à la façade du bâtiment et fait une marche arrière avec sa voiture, avant d'en sortir, ainsi que Wesley.

Angel : On se retrouve ici.

Il monte à la gouttière qui se trouve le long du bâtiment.



INT. BATIMENT - NUIT

Kate monte lentement les escaliers, attentive au moindre bruit. Soudain, elle entend quelque chose derrière elle et se retourne brusquement. Ben descend calmement les escaliers. Kate pointe son arme sur lui.

Kate : On ne bouge plus ! Ne bougez pas ou je fais feu !

Comme Ben continu d'avancer, elle lui tire dessus à trois reprises. Il s'effondre au sol. Kate s'approche lentement de lui et lui prend son pouls. Au moment où elle sort sa radio, Ben lui agrippe les épaules et la tire vers lui.

Ben : Ah… ouïe !

Il la repousse brutalement et elle va voler quelques mètres plus loin. Elle est secouée. Penn s'approche d'elle mais Angel traverse le plafond et atterrit entre eux deux.

Ben (surpris) : Angelus ? Angelus… (Il rit, ravi) Quelle surprise ! Ca fait au moins une vie qu'on ne s'est vu !

Angel : Plus encore.

Ben : On devait se voir en Italie, tu te rappelles ?

Angel : Je me rappelle.

Kate rampe sur le sol pour aller récupérer sa radio.

Ben : Moi j'suis venu. J't'ai attendu un siècle. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

Angel : J'ai été retenu en Roumanie.

Ben : En Roumanie ? Par qui, en Roumanie ?

Angel : Par des bohémiens.

Ben jette un coup d'œil à Kate, qui a retrouvé sa radio.

Kate (doucement) : Je demande des renforts. Suspect en vue.

Officier (radio) : Donnez-nous votre position.

Ben : Tu viens, on va se prendre un verre. (Il veut aller vers Kate)

Angel (l'arrête) : Je ne suis pas là pour ça.

Kate (dans sa radio) : Je demande des renforts, suspect en vue. Je suis au premier étage du bâtiment.

Ben : Mais, pourquoi tu es là ?

Angel (se transforme en vampire) : Je viens te tuer.

Kate, voyant cela, est sous le choc.

Officier (radio) : Inspecteur Lockley, que se passe-t-il ?

Angel se jette sur Ben et un combat commence. Ils semblent être à armes égales. Kate se recule. Angel jette Ben à travers un mur et en profite pour se tourner vers Kate, le visage toujours en vampire.

Angel : Va-t-en, Kate ! Sors d'ici en vitesse !

Ben saute à nouveau sur Angel, avec de se reculer.

Ben : J'te reconnais plus ! Angelus, tu deviens fou !

Angel veut le frapper met Ben l'attrape et lui tient le bras derrière le dos.

Angel : Tout le monde change.

Ben : On n'est pas tout le monde !

Ben pousse Angel, qui tombe sur Kate. Lorsqu'il se relève, Ben a disparu.

Officier (radio) : Lockley, inspecteur Lockley, où êtes-vous ?! Répondez !

Angel et Kate se regardent sans rien dire.



INT. BATIMENT - NUIT

Tous les officiers sont maintenant à l'intérieur du bâtiment et inspectent les lieux, à la recherche d'indices.

Kate : Je l'ai touché trois fois. Trois balles, je le sais. Et il est indemne.

Angel veut s'avancer vers Kate, mais celle-ci dirige son arme vers lui.

Kate : Si j'appuie, ça ne te fera rien non plus ? - Qui es-tu ?

Angel : Tu connais déjà la réponse. (Après un moment, elle baisse son arme et Angel passe à côté d'elle) Certains détails ne sont pas mentionnés dans la presse. Une info que tu gardes pour toi. J'me trompe ?

Kate : Quelle informations ?

Angel : Les morsures des victimes. Les victimes ont été mordues et n'avaient plus de sang. Vidées.

Kate : Je suis sensée te faire confiance parce que, justement, tu connais ces détails ?!

Angel : Tu sais que ce n'est pas un cas ordinaire.

Kate : Ah oui ? Et pourquoi ?

Angel : Ce qui l'arrêtera, c'est le soleil ou la décapitation. Ou un pieu dans le cœur.

Kate (lui tourne le dos) : Ce sont des contes à dormir debout !

Angel : C'est la vérité.

Kate (le regarde à nouveau) : Non. J'en crois pas un mot !

Angel : Pourtant tu as vu. (Il s'approche d'elle) Tu n'es pas prête, tu refuses de croire, et tu vas perdre contre lui.

Kate : Ca va, j'en ai assez entendu.

Angel (prend le croix de Kate dans sa main) : Non , tu n'écoutes pas ! Tu n'entends pas ! (La croix commence à fumer) Tu ne veux pas ! Tu es sourde ! Tu n'entends rien ! (Kate baisse les yeux sur sa croix) Parce que tu as peur d'affronter ce monde inconnu.

Angel lâche la croix et s'en va.



INT. COMMISSARIAT - JOUR

Kate est assise sur le bord d'un bureau. Une femme officier lui amène une pile de dossiers.

Officier : Toutes les archives sur ce genre de meurtres. Ce sont les plus anciennes que j'ai pu trouver.

Kate : Bien, merci.

Officier : Vous croyez que ce type est un imitateur de tueurs en série, un admirateur ?

Kate : C'est l'impression que j'ai.

L'officier s'en va et Kate se plonge dans les dossiers. Elle lit : "L'assassin vampire frappe dans le district de Garment"



INT. AGENCE - JOUR

Cordy : Alors ? Vous avez découvert l'envers du décors sous le masque rieur de l'Amérique ? Son vrai visage ? Ah, vous avez frappé à la bonne porte. Chez nous, à l'agence Angel, vous ne serez pas jugés, mais vous paierez la facture. Et si vous me disiez comment vous nous avez trouvé ?

On voit enfin à qui s'adresse Cordélia. Penn est assis dans un fauteuil face au bureau.

Ben : C'est par la police, en fait.

Cordy : La police ?

Ben : Oui. L'inspecteur qui m'a conseillé était très enthousiaste... pour l'accueil profondément humain, surtout… que je pourrais trouver chez vous. (Il se lève)

Cordy : Ah, c'est gentil. (Elle voit qu'il a pose un manteau sur son fauteuil) Le temps s'est refroidit ?

Ben : Ca m'énerve, je n'arrive plus à me rappeler son nom. Comment c'était ? Grande comme ça environ, une jolie fille, une vraie blonde…

Cordy : Ah oui, Kate ! L'inspecteur Lockley.

Ben : Lockley. Mmm-mm, c'est elle. C'est Lockley

Cordy : Oui, Kate et Angel sont très liés.

Ben : Ah oui ? Entre eux, y a plus qu'un rapport professionnel ou amical ? Il tient à cette fille ?

Cordy : Oh, oui. Plus qu'il ne le croit. Mais ça c'est Angel tout craché. Austère, certes, mais toujours prêt à s'investir à fond dans le travail. Et là, vous êtes entrain de me pomper des infos et moi j'vous les donne ! Oh non, je comprends… Vous êtes l'autre, lui, le tueur ! (Ben lui sourit) Le vampire diplômé !

Ben : Est-ce que vous vous rendez compte que vous n'avez aucune chance de m'échapper avant que…

Cordélia relève brusquement les stores et Ben est obligé de se pousser vivement pour éviter de brûler à la lumière du soleil.

Cordy : … que je ne m'enflamme comme une torche ?!

Angel entre dans la pièce. Cordélia et Ben se tournent vers lui.

Ben : Tiens…

Il y a un rayon de lumière qui les sépare.

Ben (riant méchamment) : On revient d'une réunion entre humains de bonne compagnie ?

Angel (à Cordélia) : Donne-moi un pieu en vitesse.

Cordy : Tu crois que c'est l'heure de dormir ?! - Oh ! Un comme ça ! Je vais t'en chercher un. (Elle court dans le bureau)

Ben : Explique-moi : parce que tu ne mords plus, je devrais moi aussi m'arrêter ?

Angel : Ca doit te paraître insensé.

Ben : Oh non, non non, c'est clair, au contraire. J'ai été un puritain, ne l'oublie pas.

Angel : Ca doit cesser.

Ben : Pourquoi ? Parce que tu l'ordonnes ? Comment ça marche, d'après toi ? Tu te réveilles un beau matin, et tu décides que c'est fini, que tu es bon ? Hein ? (Il rit) Non Angelus, ça ne s'arrête pas. C'est sans fin. Ca continu, encore, et encore.

Cordy (qui revient) : J'en connais d'autres qui continuent, encore, et encore. (Elle donne un pieu à Angel) Tiens, il me fatigue.

Angel : Je m'en veux de ce que tu es devenu.

Ben : Un tueur de grande classe. Un artiste. Un magistral interprète qui innove dans le meurtre.

Angel : Tu devrais essayer la hache. Regarde-toi. Tu prends ta revanche sur ton père depuis 200 ans. C'est pitoyable et d'un banal. Tu as sûrement des trophées de tueur aux murs, des coupures de presse, des articles, peut-être quelques bougies, même. C'est fou, tu es tellement ordinaire…

La porte derrière Ben s'ouvre. C'est Wesley qui entre sans voir Ben. Angel et Cordélia n'ont pas le temps de réagir.

Wes : Pour l'instant, nous n'avons aucune nouvelle d'un vampire qui se balade qui se baladerait en ville… (Ben attrape Wesley et le maintient devant lui) … ce qui est normal puisqu'il est ici et qu'il me serre la gorge…

Angel : Ne lui fais pas de mal !

Ben : Tu as raison Angelus, mes œuvres devenaient assez ternes. Je prends en compte la critique. Je vais chercher à innover par des méthodes d'avant-garde de choc. Essaye de réfléchir à l'acte le plus immonde qu'on puisse imaginer, et on se retrouvera.

Il pousse Wesley sur Angel, attrape son manteau et s'enfuit.



INT. BIBLIOTHEQUE - NUIT

Kate est devant les étagère à la recherche de livres pouvant l'intéresser.



EXT. RUES - NUIT

Angel marche dans la rue, regardant autour de lui.



INT. APPARTEMENT DE BEN - NUIT

Ben semble en pleine concentration, à la recherche d'une nouvelle scène de crime.

Les plans sur la bibliothèque, sur l'appartement de Ben et sur la rue s'entrecroisent.



INT. APPARTEMENT DE KATE - NUIT

Kate feuillette des livres anciens et prend des notes lorsqu'on frappe à la porte. Elle va ouvrir et découvre Angel debout là.

Angel (se frotte la nuque) : Bonsoir. Je peux entrer ?

Kate : Ah, c'est vrai. On doit forcément t'inviter à entrer.

Angel (après un moment) : Tu étais entrain de travailler ?

Kate : Tu veux me mettre à l'épreuve ? J'ai appris pleins de faits marrants. Par exemple, je sais que ton ami a sévit à Los Angeles. Oui, au moins deux fois. Une fois en 1925 et une autre en 63. Ah, et il y a eu un meurtre à Boston en 83, je crois qu'il devait y être.

Angel : Tu me crois maintenant ?

Kate : Oui, je suis bien forcée.

Angel : C'est bien, parce qu'il va…

Kate (l'interrompt) : Angelus. C'est comme ça qu'il t'a appelé ? Angelus ? J'ai cherché dans les livres, tout y est. Le démon avec un visage d'ange. Une brute particulièrement cruelle, d'après ce qu'on raconte. Oh, je regrette, tu n'entres pas.

Angel : Je n'effacerai jamais mes actes, j'en suis conscient…

Kate : Ah ça c'est sûr ! En fait, tout ce qui vient de se passer est arrivé par ta faute ! Tu as formé cette créature.

Angel (soupire) : Laisse-moi t'aider. Par pitié.

Kate : Pitié ? C'est un mot, j'imagine, que tu entendais souvent à ton époque. Pitié ! Non ! Arrêtez ! Merci pour ton offre, mais je n'ai aucune envie que tu m'aides. Je sais quoi faire. Enfoncer un pieu dans le cœur de cette petite ordure. Et quand ça arrivera, je te conseille de pas être trop près, parce que ça me démange de te faire la même chose.

Elle lui claque la porte au nez.



INT. AGENCE - NUIT

Cordélia fait des recherches sur l'ordinateur. Angel est debout derrière elle.

Cordy : Ah, j'y suis ! Le Los Angeles Globe. 1925. (Elle lit) Le directeur du Regent Gardens Hôtel déclare que le suspect était un homme tranquille, d'apparence normale. L'enquête suit son cours. Hmm, y a intérêt ! (à Angel) On veut trouver quoi, là dedans ?

Angel : J'en sais rien.

Wesley est penché sur des articles de journaux.

Wes (lit) : En 1963, la police repère l'assassin dans une résidence hôtelière appelée le Cloverwood, composé d'appartements. Mais le temps pour la police de fouiller l'hôtel, il s'était envolé. Ils ne l'ont jamais eu.

Wesley s'approche avec son journal et le montre à Angel et Cordélia. Il s'avère que la photo de l'immeuble sur le journal est la même que celle sur l'écran de l'ordinateur.

Cordy : Regardez cette bâtisse. C'est la même, rebaptisée et après un lifting ! Ce serait pas la première fois que ça arrive.

Angel : Tu es trop prévisible, Penn.



INT. HOTEL - APPARTEMENT DE BEN - NUIT

Wesley jaillit littéralement dans l'appartement, pieu à la main, comme un mauvais policier…

Wes : Oh, j't'invite à entrer.

Angel (déjà entré) : La règle ne vaut que pour les humains. Pour entrer chez un autre vampire, je n'ai aucun problème.

Wes : Oh. Ah, d'accord.

Angel ramasse des coupures de journaux, puis les repose.

Angel : Il est sortit. (Il voit des articles épinglés sur le mur et lit) Le Pape fait une quatrième victime.

Wes : Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On vide le frigo et on essaye d'imaginer le pire ?

Angel voit des photos sur la table et les ramasse.

Angel : Plus besoin d'imaginer…

Les photos montrent un bus. Il y a aussi des plans sur la table, ainsi qu'un prospectus où est inscrit "Parker Middle School".

Wes : Seigneur… Il vise un bus scolaire.

Angel : Finalement c'est vrai, il innove.



INT. COMMISSARIAT - SALLE DE REUNION - JOUR

Kate : Bon, écoutez-moi tous. Dans vos instructions, vous avez tous un exemplaire de ce portrait. Il s'agit bien du tueur que nous recherchons. (Elle montre deux photos d'Angel) Et ça, c'est l'homme qui va nous aider à trouver son repaire. Il est notre fils conducteur. Il s'appelle Angel. Il est de notre bord, c'est un privé. Nous avons des raisons de croire que le suspect va tenter de contacter Angel et de le prendre pour cible. Ils ont un compte à régler.

Officier : On va quadriller tout le périmètre autour de l'avenue. Combien d'hommes vous voulez ?

Kate : J'en veux beaucoup. On va travailler en équipes tournantes.

Ben : C'est très mauvais. Pas ressemblant du tout.

Tous les visages se retournent. Ben se lève d'une chaîne, dans un recoin de la salle.

Ben : La bouche, mais ça n'a rien à voir.

Un officier se précipite sur Ben, mais Ben l'envoie voler sans problème à l'autre bout de la salle.

Kate : Non !

Kate se baisse sur son sac, à la recherche de son pieu. Penn arrive jusqu'à elle en repoussant sans problème les policiers. Il l'attrape avant qu'elle n'ait eu le temps de prendre son pieu, qui roule à terre. Il l'emmène hors de la salle.



INT. COMMISSARIAT - PARKING - JOUR

La voiture d'Angel entre dans le parking. Wesley est au volant et Angel sort de dessous une couverture sur le siège passager.

Wes : Je ne comprend pas. Pour le bus scolaire, qu'est-ce qu'on fait. Est-ce qu'on ne devrait pas…

Un policier paniqué leur fait arrêter la voiture.

Policier : Stop ! Stop ! N'avancez pas ! Restez là, hein !

Des voitures de police arrivent, sirènes hurlantes. Angel écoute les informations données à la radio sur la fréquence de la police.

Radio : A toutes les unités, la poursuite est engagée. Le suspect serait à proximité de la deuxième, à côté de l'entrée principale. Attention, l'homme est dangereux, soyez prudents…

Angel : Il est là.

Angel sors de la voiture, et soulève une plaque menant aux égouts.



INT. EGOUTS - JOUR

Ben entraîne Kate à travers les tunnels des égouts.

Kate : Qu'est-ce que vous comptez faire ?

Ben : D'abord, on va s'arrêter pour que je vous explique mon plan. Un peu douillette ? (Il pousse Kate violemment contre un mur) Ce sera plus clair si je vous montre. (Il transforme son visage et s'approche de Kate. Il la prend par le cou et respire son visage) Ah… Quel bon parfum de peur. (Il rit) Ca donne meilleur goût au sang. Et vous savez qui m'a appris ça ?

Kate : Tuez-moi, ça m'est égal

Ben : Non, je n'ai pas l'intention de vous tuer. Mais quand j'aurai fini, Angel le fera.

Angel arrive tranquillement derrière eux.

Angel : Un bus plein d'enfants, Ben. (Ben se retourne brusquement) Tu as cru que j'allais gober ça ?

Ben : Hmm, rien ne t'en empêchait.

Angel : Si. C'était trop original.

Kate sort une bouteille d'eau bénite de sa poche et la jette au visage de Ben, qui se recule sous le coup de la douleur et jette Kate quelques mètres plus loin.

Ben (à Angel) : Tu avais raison sur un point, en tout cas, Angelus : je viens de passer deux siècles à m'affirmer et à prouver à mon père que j'avais de la valeur ! Mais j'ai pris conscience que ce père… c'était toi ! (Il donne un coup de pied à Angel) C'est toi qui m'a formé ! C'est toi mon maître ! (Il continu de frapper Angel, sous le regard de Kate, toujours à terre) Tu m'a approuvé et estimé comme jamais mon père ne l'avait fait ! Tu es mon vrai père, Angelus !

Angel : Parfait ! (Il se relève avec Ben sur le dos, et le jette à terre) Je vais te corriger, alors !

Ils continuent à se battre. Pendant ce temps, Kate recherche une planche pour frapper Ben, mais celui l'envoie contre un mur, et retourne s'occuper d'Angel. Ben réussit à maintenir Angel contre lui, les bras dans le dos. Il se sert d'Angel comme bouclier face à Kate, qui s'est relevée, et qui tient un grand morceau de bois en guise de pieu.

Ben : Tu oublies tes propres leçons, vieux professeur : ne jamais laisser l'avantage. Tu te rappelles, hein ?! A force de vivre parmi les humains, tu as perdu ta force ! Et ça me dégoûte de penser qu'il fut un temps où tu te serais allié avec moi pour l'anéantir !

Angel garde les yeux fixés sur le bout de bois. Au bout d'un moment, il regarde Kate, et celle-ci prend de l'élan et plante le bout de bois à travers le cors d'Angel, juste sous son cœur, mais réussit à viser le cœur de Ben, qui se transforme en cendres.

Angel : Oh… Seigneur… (Suffoquant) Tu m'a raté…

Kate : Non, j'ai réussit.

Kate lui retire le bout de bois d'un coup sec et Angel s'effondre au sol.



EXT. TOIT DE L'IMMEUBLE DE L'AGENCE - NUIT

Angel est assis sur un muret et regarde la ville. Cordélia le rejoint.

Cordy : Si tu te demandes pourquoi les veines de mes tempes dansent le cha-cha-cha, c'est parce que je viens d'avoir une de mes migraines monstrueuses dues aux visions de l'au-delà.

Elle lui sourit, et Angel la regarde mais semble toujours aussi lugubre. Le sourire de Cordélia s'efface.

Cordy : On a un boulot. (Elle lui tend une note)

Angel : C'est drôle, ça ressemble tellement à la ville où j'ai grandit à l'époque.

Cordy : Bien sûr. Oui, c'est évident. A l'exception des trottoirs, et des maisons, et des voitures, et… tout le reste.

Angel : C'est pas si différent. Le temps passe, les gens vivent leur vie. Je me demande si quoi que ce soit change.

Cordy : J'suis sûre que oui. On change tous. - Et toi aussi. Ce n'étaient que de vilains rêves, Angel. C'étaient les rêves de quelqu'un d'autre, en plus. Ca ne signifie rien.

Angel : Mais j'ai ressenti du plaisir.

Cordy : Ca te passera sûrement plus vite si tu n'en parle plus. Fais l'impasse, à l'avenir, d'accord ?

Angel : C'est toujours en moi, Cordélia.

Cordy : Bien sûr que c'est en toi. On a tous certaines pulsions. Mais tu n'as pas que ça en toi. Angelus a disparu. Tu n'es plus lui. Dans ma vision, le message n'était pas pour Angelus. Il était pour toi, Angel. Tu peux être tranquille. Les puissances supérieures, elles, elles sauraient… sauront… Bref, elles font la différence.

Angel : Oui, peut-être.

Cordy : Tout le monde peut évoluer un jour

Angel : Je sais. (Il se lève) - Mais parfois, on peut faire marche arrière. Et si jamais ça m'arrivait…

Cordy (sans hésitation) : Oh t'inquiète pas, j'te tuerais !

Angel : Merci !

Cordy : Les amis sont là pour ça.

Cordélia se tourne pour retourner dans l'immeuble. Angel la suit en souriant.

Angel: “You had a vision.”
Cordy: “Boy! Howdy!”
Cordy: “Doyle kissed me just before he died and he passed it on to me!”
Angel: “You’re my link to the Powers now.”
Wesley on his motorcycle.
Angel (voice over): “What’s hunting you?”
Barney (voice over): “He’s unstoppable. Like a machine. He’s an assassin.”
Wesley aiming crossbow: “Hello, Angel.”
Cordy and Wesley in Angel’s apartment.
Cordy: “Wesley?!? What are you doing here? Are you working with Angel?”
Wesley: “I’m a rogue demon hunter now.”
Cordy: “What’s a rogue demon?”
Night. A girl is running for her life, terrified of whatever is chasing her. Rounds a corner and runs right into a man. He grabs her, lays a metal tipped finger against her lips. We get a glimpse of fangs. He draws a mark on her cheek, bites and drains her. Camera pans overhead as her lifeless body slips to the ground. There are police sirens in the background. The vampire looks up at the camera, and its Angel in vamp face. We get a close up of his face as he morphs back into human face and we see him gasping for breath. He’s sitting up on his bed fully dressed and clearly wigged.

Cut to Kate driving up to a crime scene in a police car.
Kate: “Where?”
Officer: “Over there detective.”
Kate bends down to look at the victim. It’s the girl from Angel’s dream. There are bite marks on her neck and a cross has been scratched on her left cheek.
Kate: “It’s the same guy. This makes three. He’s just getting started.”

Intro.

Cordy sitting behind her desk in Angel’s office.
Cordy: “I believe in Los Angeles. It’s the city of dreams, a mystical oasis, built from a dessert. (Gets up and plays with the blinds) But even sunny blond LA has its trashy dark roots, and you’ve learned that the hard way, haven’t you? (Walks around her desk and leans over an empty chair) You’ve taken your problem to the police, they can’t help you, so you’ve come to us.”
Office door opens to admit Wesley carrying a newspaper and some letters in his hand.
Wesley: “I think it’s about to speak.”
Cordy straightens up: “Nobody likes a smart-ass, rogue demon hunter. What do you want, Wesley?”
Wesley comes in: “Just thought I’d pop round so we might compare battle plans from our respective fronts.”
Cordy: “Oh, I thought you worked alone?”
Wesley: “Well, even a solitary soldier, such as myself, recognizes that a free exchange of intelligence benefits the common struggle. - Also, I brought in your mail and newspaper.”
Cordy takes it: “Oh, thanks. So what have you got?”
Wesley: “Got?”
Cordy: “You wanted to compare skinnies on the current ‘evil happenings’.”
Wesley: “Yes. Skinnies. Precisely. - Uh, right, well... Everything *seems* quiet.”
Cordy: “Okay. Well, - thanks for stopping by.”
Wesley sits down across form Cordy’s desk: “And you? - How go things on your end of the good fight?”
Cordy: “I’ve been giving the hard sell to an empty chair. What do you think?”
Wesley: “Quiet all around then. (Cordy looks at the paper and mail he brought in) Well, I’ll keep myself available. The situation can only escalate. We made a most effective team, I felt. Vanquishing that empathy demon in such short order.”
Cordy: “Yeah, well, nobody gauged out my eyes, so I’m happy.”
Wesley: “Yes, most effective. Your cryptic visions, Angel’s brawn, my *highly* developed powers of deduction rounding out...”
Cordy hands the mail back to him: “This isn’t our mail.”
Wesley: “Sorry?”
Cordy points to one of the letters: “See here? The dentist office - next door.”
Wesley takes the bundle: “Oh, I see. I didn’t... (Sees something on the front page of the paper) realize...”
Cordy: “Something wrong? You stopped yammering.”
Wesley takes a deep breath and gets up: “I, ah, I suppose I should return these items to their proper owner.”
Wesley leaves just as Angel comes out of the elevator, slamming the grate open, and walks into the office.
Angel: “Who were you talking to?”
Cordy frowns at him: “Nobody. And Wesley. Uhm, so, you remember that license plate we got on that runaway case?”
Angel pouring himself some coffee: “I remember *you* were going to follow up on it.”
Cordy: “No go. The BMV is totally stalker-phobic. And wow! You look half-dead. (Angel looks at her) Which for someone, who’s completely dead, would be - kind of neat?”
Angel walks over to her desk and holds out a hand: “License plate, Cordelia.”
Cordy hands him the paper: “Uh, right. I thought maybe you could have police woman run it for us on the Q.T.?”
Angel: “Kate.”
Cordy: “Are you sure you’re okay? I mean for a guy who’s 200 plus, you’re not usually (points at her eyes) with the bags.”
Angel walks towards the door: “I’ll do this now.”
Cordy stares after him: “Hey...”
Angel looks back, irritated: “Look, I’m fine Cordelia. All right?”
Cordy: “All right.”
Angel walks out the door and right into a patch of sunlight. Jerks back, hissing with pain and turns back into the office.
Angel: “I’ll take the tunnels.”
Cordy gets up and shuts the office door. Camera pans over to show Wesley lurking in the foyer, mail still in hand. He looks at the closed door than sneaks towards the exit.

Cut to the police station. Kate walks in with Angel following her.
Kate: “You know I’m not supposed to release that kind of information to a civilian, Angel.”
Angel: “I know.”
Kate: “If it were anyone else...”
Angel: “I appreciate it, Kate.”
Kate sits down at her desk: “I know you do. So I don’t mind. I’ll run it myself, have it for you by morning.”
Angel: “No rush. Late afternoon, evening will be fine, actually.”
Kate: “To be honest, I won’t mind getting my head out of this case. Even for a minute.”
Angel: “Tough one?”
Kate looks down at a picture of an older man: “The first victim, Reggie Sparks, volunteered as a crossing-guard. (Pulls over another photo as Angel walks around to look over her shoulder) Jinny Markem, she just started the tenth grade, and Jessica Halpren, 25, worked as a waitress. (Looks up at Angel) And do you know what they all have in common? - What he did to them. That’s all.”
Angel: “That’s not all. They have you.”
Officer hands a folder to Kate: “Here are the crime scene photos you wanted.”
Kate: “Thanks. (Opens the folder to look at the photos) Look, why don’t you stop by tomorrow? By then I’ll have invaded a citizen’s right to privacy for you, and you can... (Looks up at Angel, who’s staring at the photos. Flash to the scene from his dream.) Yeah, it’s pretty grim, isn’t it? I’ve spent the last 48 hours putting together a suspect profile, and believe me, being inside this guy’s head hasn’t been a whole lot of fun. - The tabloids are calling him ‘the pope’. Probably thinks he’s doing God’s work.”
Angel still staring: “No. Just the opposite. This is about mocking God. (Sees her looking at him) That’s my guess.”
Officer to Kate: “Detective? They’re ready for you now.”
Kate: “Yeah, okay. Looks like it’s show... (She looks back at Angel and sees that he is halfway out of the office already) ...time.”

Cut to the police briefing.
Kate: “Our suspect will be a white male. To the observer he will not seem a monster. His victims put up little or no struggle, so it’s likely that he is charming, attractive, (blends into footage of Angel walking down a crowded street at night) but at his core he is a loner. Possibly a dual personality, who once the crime has been committed, retains no memory of the act. (Blend back to Kate giving the briefing) He will not view his victims as subhuman, rather it’s himself that he views as something other than human, more than human, a superior species. (Blend to Angel) Stalking his prey, getting to know them. (Back to Kate) It’s unlikely that he’ll be married though he may have recently come off a long-term relationship that ended badly. We look for a precipitating event in cases such as this, and a painful breakup is always at the top of the list. (Blend back to Angel. He spots a blonde talking to some friends, her back to him) Prior to failing this relationship may have marked an inactive period in our suspects life. He would have regarded it as a lifeline, his salvation, (The blonde turns and it’s not Buffy. Angel walks on.) but once ended, it resulted in his recidivism. - What is not in question is his experience. He’s been doing this for a very long time, (blend back to Kate) and he will do it again.”

Cut to Cordy getting ready to leave the office. She opens the door and Wesley is just outside. They both gasp.
Cordy: “Jeez, Wesley! Hover much?”
Wesley comes in and closes the door: “Where is he? Where is Angel?”
Cordy: “Not here. (Sees the stake in Wesley’s hand) What is that?”
Wesley: “Just what it looks like.”
Cordy: “Kind of rude coming into a vampire’s place of business with one of those things, don’t you think? Could be misinterpreted?”
Wesley puts down his bag and pulls out a newspaper clipping: “You recall earlier this morning that mix-up with the dentists mail and newspaper? (Shows her the clipping) That’s when I saw this.”
Cordy looks at it: “Oh, my God! You cut up Dr. Folger’s newspaper? You’re going to get us kicked out of this building.”
Wesley: “What? No, Cordelia, the clipping!”
Cordy takes it: “Third body found in alley. So? Not exactly front-page news.”
Wesley: “Actually that is the front-page, but still, note the modus operandi? The mutilation of the corpse with a religious icon?”
Cordy: “I’m against it?”
Wesley sighs and takes the clipping back: “I think you better sit down. (Cordy goes to sit on the couch with a big sigh) While executing my duties as Watcher in Sunnydale, (pulls a folder out of his bag) I did extensive research. Specifically on Angel, given his uncomfortable proximity to the Slayer.”
Cordy: “He looked pretty comfortable to me.”
Wesley shows her the folder: “When I saw this story today it rang chillingly familiar. So I reacquainted myself with certain facts, confirming, I’m sorry to say, my grim suspicions. In the late 1700s it was Angelus’ custom to ‘sign’ his victims by carving a Christian cross into their left cheek. (Cordy flips through the folder) He liked to let people know he’d been there.”
Cordy hands the folder back to him: “Okay, you get to leave now. - You’re not gonna come in here and accuse Angel like this.”
Wesley: “Cordelia.”
Cordy gets up: “No! I don’t care how many files you have on all the horrible things he did back in the powdered wig days! - He is good now. And he’s my friend. And nothing you or anyone else can say will make me turn on a friend!”
Angel: “Cordelia. (Wesley spins around) He’s right.”
Cordy to Wesley: “You’ll stake him and I’ll cut his head off.”
Angel walks forward and Wesley threatens him with a cross: “Come no closer!”
Angel turns his head away from the cross: “I’m not going to hurt you.”
Cordy: “Oh, is that what you told Miss ‘third body found in alley’?”
Wesley: “Why should we believe a word you say?”
Angel laughs, grabs Wesley’s arm and spins him around to grab him by the neck: “Because this is how fast I could take you if I wanted to.”
Wesley: “All right. We’re listening.”
Angel pushes him away.
Angel: “I have no memory of doing any of these things.”
Cordy: “Not exactly the confidence inspiring denial I was looking for.”
Angel goes to sit on the edge of the desk: “I’ve been having dreams.”
Wesley: “Dreams?”
Angel: “Killing dreams. Always the same. (Swallows) I-I stalk them, toy with them, mark them while they are still alive. And before they can die from their fear, I feed on them.”
Cordy: “Okay. So you’ve been having nightmares, it doesn’t mean you...”
Angel: “They’re not nightmares. I’ve enjoyed them.”
Cordy: “Oh.”
Wesley: “And you fear that these may be more than just dreams, that you are acting them out in some sort of hypnogogic state.”
Cordy: “Hypnowhatic?”
Wesley: “Sleepwalking.”
Cordy: “Vampires can’t sleepwalk. He’d take one step out of the front door and his p.j.s would burst into flame!”
Wesley: “Unless it were happening in the pre-dawn hours. - Which is when all these murders took place.”
Angel: “There is only one way to be sure.”

Cut to Wesley and Cordy shackling Angel to his bed.
Wesley to Cordy: “You’ve got to make it tight.”
Cordy huffs: “Like I need instructions from you. - My glamorous LA life, I get to make the coffee and chain the boss to the bed. I’ve got to join a union.”
Angel: “Cordelia, I think that’s tight enough.”
Cordy pulls on the chain one more time: “And if it turns out that we’re back on the liquid lunch, better safe than cocktails!”
Angel sighs.
Wesley: “Well, all we can do now is wait.”
Cordy sighs: “Yeah. And no offense Angel, but maybe you are committing those horrible crimes just in your dreams, but even so, I don’t want to stick around for your nocturnal commissions.”
Angel: “I understand.”
Cordy: “Okay. Well, pleasant... ah, I mean, sleep tight.”
Angel: “That’s pretty much a given.”

Cut to a girl dressed in old-fashioned clothes and a white bonnet running down a cobble street at night. She knocks on a locked door. A guy grabs her and lays a metal tipped finger on her lips. He marks her left cheek with a cross, then feeds off her. She falls dead to the ground. Cut to Angel with shoulder length hair, wearing old-fashioned clothes, looking down.
Angel: “There now, isn’t that better?”
Cut to Angel waking up with a gasp, still chained to the bed.
Cordelia comes in carrying a newspaper: “Wakie, wakie!”
Wesley gets up from a chair at the foot of Angel’s bed: “We made it.”
Cordy: “Great news, sport’s fans, there has been another killing. Well, maybe not so great news for the - you know, dead person, but at least now we know that Mr. ‘I’m so tortured’ didn’t do it.”
Wesley beds down to undo Angel’s shackles, but stops when Angel says: “Yes, I did.”

Break

Cut to the past. The Girl’s is laying dead on the ground.
Angel’s looking down: “There now, isn’t that better?”
Blond vampire straightens up: “Better.” Morphs into human face.
Angel: “First kill. Aptly done.”
Penn smiles: “It’s strange. She was my sister.”
Angelus: “And yet you feel nothing.”
Penn: “No, I feel hungry.”
Angelus: “Ah, you do learn very quickly.”
Penn: “My father would disagree.”
Angelus: “Ah, then perhaps it’s time you shared with him just what a fine student you’ve become.”
Penn: “My father, yes. - They’ll all be sitting down to dinner now.”
Angelus: “A feast. Excellent. When they invite you in, savor it, Penn. You’ll not recapture the moment. Family blood is always the sweetest.”

Cut to Penn looking at the latest newspaper article. He has a short goat-tee, short hair, styled somewhat like Angel’s, and is wearing glasses. Newspaper clippings are stuck on one wall. He adds the new clipping.

Cut to Angel’s apartment. Angel goes to sit down on a chair.
Angel: “I taught him well.”
Cordy: “A real psycho-wan-kenobi.”
Wesley: “200 years practice. I imagine he has it down by now.”
Cordy: “No lie. Gallagher’s changed his act more often than this dude has in the last two centuries. Why do you think he’s still doing the same old schtick?”
Wesley: “Well, I mean, it’s a classic, isn’t it? (Smiles) Every time he smashes that watermelon with a sledgehammer I just...”
Angel and Cordy look at him.
Angel: “I don’t know why.”
Wesley: “You don’t suppose it’s his way of trying to draw you out? That he knows you’re here. That might explain the dreams.”
Angel: “No. I used to have a connection with those I sired. It just means he’s close, that’s all.”
Cordy: “Neat. We can’t find him and the cops stand absolutely zero chance of stopping him.”
Angel gets up to leave: “Kate.”
Wesley: “What are you doing?”
Angel: “She doesn’t know what she’s dealing with, what she’s up against.”
Wesley: “And you’re not going to tell her. - Think about it. You can’t walk into a police precinct with intimate knowledge about these murders and claim a 200 year-old Puritan is responsible. - You’d be locked up faster than Lady Hamilton’s virtue! (Looks over at Cordy) My apologies.”
Cordy: “That’s okay. I-I don’t know what that meant.”
Angel: “She’s a good cop. She has resources we don’t. Eventually she *will* find him.”
Cordy: “Bad for her then.”
Angel after a beat: “Or good for us.”

Cut to Angel walking into the police station playing with a piece of paper in his hands.
Kate sees him: “Hey. I have the info on your license plate. (He swallows and looks around) Angel, are you okay? Not that the ‘brooding man of mystery’ thing isn’t working for you. I mean it is. A lot.”
Angel: “Can we talk somewhere in private?”
Kate: “Sure, of course.”

She leads him into the briefing room.
Kate: “What is it?”
Angel: “Ah... (Closes the door and goes to look at the crime photos pinned on a cork board) How’s the investigation?”
Kate: “It’s nowhere. (Pulls out her necklace and plays with the cross on it) Some of your more inconsiderate serial killers often fail to leave us any clues. (Angel stares at the pictures) Angel?”
Angel looks from picture to picture, matching them up to flashes of Penn’s dead family.
Angel: “He’s reliving it.”
Kate: “What’s going on?”
Angel turns around and sees the cross held between her fingers.
Angel: “It’s complicated.”
Kate: “So make it simple.”
Angel: “Kate, do you trust me?”
Kate: “You know I do.”
Angel unfolds the paper in his hands and pins the drawing of a face to the corkboard.
Angel: “Trust me when I tell you - this is the man you’re looking for.”
Kate: “Where did you get that? How could you possibly...”
Angel: “Do you trust me?”
Kate: “I don’t understand. Are you protecting a source? (Angel just looks at her) Yes, I trust you.”
Angel: “His next victim will be a white male, adolescent. He’ll take him off the streets in a low rent neighborhood. Probably near a bar or liquor store and he’ll kill him just like he did these others. Unless you use every resource this department has to make sure he is not successful this time.”

Cut to Angel walking through the police garage to his car. Wesley is sitting in the passenger seat.
Wesley looks at his watch: “So, I take it you told her everything.”
Angel: “Just enough to get her killed.”
Wesley: “Well, we’ll just have to see that doesn’t happen.”
Angel: “Exactly. (Hands him a police scanner) Once you hook this up, she finds something, we’ll know about it.”
Wesley: “Where did you get the police radio?”
Angel: “Police car.”
Wesley: “Oh dear!”

Cut to Kate briefing her officers with the help of a city map.
Kate: “ So lets set up patrols here and here. Anything matching the profile gets reported.”

Cut to a young kid accosting people in front of a liquor store.
Kid: “Excuse me, Sir, could you buy me some beer. I left my I.D at home and I can’t... (Man ignores him and enters the store) Wipe.”
Sees a woman heading towards the store: “Ma’am, ma’am, could you possibly pick me up some beer? It’s for my mother, she needs...”
Woman ignores him, and the kid turns away frustrated to spot a guy watching him: “Hey dude, are you old enough to buy beer?”
Penn smiles at him.

Cut to a cop car pulling up. They have a copy of Angel’s drawing and watch as Penn leads the kid away.

Cut to Penn and the kid walking down a deserted street.
Kid: “Are you sure about this man? I don’t think there is any discount liquor store over here.”
Penn: “You know you remind me of a brother I once had.”
Kid: “Yeah, whatever. I think we’re going nowhere here.”
Penn: “Good point.”
Kid turns around and Penn, in vamp face grabs and bites him, just as a bunch of police cars are closing in from all sides. Penn looks up, blood on his mouth.
Officer: “You! Right there, hold it!”
Penn drops the kid, runs and jumps through the boarded up second story window into a warehouse, while the cop stares in disbelief.

Cut to Angel’s car.
Police scanner: “All units. Backup requested at 3336 Channel Avenue. Use caution. Multiple homicide suspect believed to be on the location.”
They pull up to the scene.
Officer talking to Kate: “Search teams are on their way now. He went in through there. We’ve sealed the exits. The place is big, but we’ll find him.”
The kid is being wheeled away on a stretcher, shaken but alive.
Kate pulls her gun: “I’m going in.”
Angel spots a drain pipe on the side of the building and backs up to park the car. He and Wesley get out.
Angel: “Meet you back here.”
He takes a hold of the pipe and scales up it as if it were nothing.

Cut to the inside of the warehouse. Kate is slowly walking up some stairs, enters a big room. She hears footsteps and aims her gun at Penn who is coming down some wooden steps.
Kate: “Don’t move! – Do not move, I will fire!”
Penn keeps walking and she shoots him three times in the chest. He falls to land motionless at the bottom of the stairs. Kate slowly walks over to him, her gun trained on his chest, and reaches down one hand to check for a pulse. When she doesn’t find one she holsters her gun and takes out her radio to report in.
Penn reaches up and grabs her by the front of her shirt.
Penn: “Ouch.”
He throws her across the room. She tries to pick herself up as he slowly saunters towards her. Suddenly a figure drops through the floor above to land between them in a cloud of dust. Angel briefly looks to make sure Kate is all right then turns to face Penn.
Penn: “Angelus? (Laughs) Angelus! (Claps him on the arms) My God! It’s been a life time!”
Angel: “At least.”
Penn: “We were to meet in Italy, remember?”
Angel: “I remember.”
Penn smiling: “Well, I waited. (Kate crawls towards her radio) Hell, I waited until the 19th century. What happened?”
Angel: “Got held up in Romania.”
Penn: “Romania. What’s in Romania?”
Angel: “Gypsies.”
Kate quietly to the radio: “Request assistance. Full tactical units. Second floor, southwest corner.”
Penn claps Angel on the shoulder and motions towards Kate: “Hmm. Join me for a drink.”
Angel: “That’s not why I’m here.”
Kate to radio: “Request assistance, suspect sighted...”
Penn: “Yeah, why are you here?”
Angel morphs into vamp face as Kate stares in disbelief: “To kill you.”
They fight, both in vamp face, and it is one doozy of a fight. Kate scoots back against the wall while they throw each other around, watching speechless. Angel throws Penn through a plaster wall and turns to yell at Kate: “Go, Kate! Get out of here! - Kate, go!”
Penn comes shooting back through the hole and tackles Angel. Both roll quickly back to their feet.
Penn: “You know its name? Angelus, what happened to you?”
Angel swings at Penn, but he ducks, grabs Angel’s arm and twists it behind his back.
Angel: “People change.”
Penn: “We’re not people!”
Penn throws Angel into Kate, who has her gun aimed at them. By the time Angel gets back up, Penn has disappeared. Kate stares up at his vamp face.
Radio: “Lockley. Lockley, where are you?”

Cut to later. Angel is back in human face. There are officers combing the warehouse.
Kate: “I shot him three times. I know I did. And he got up. (Angel steps towards her and she pulls her gun and aims it point blank at his chest) If I pull this trigger, are you going to get up, too? (Angel just looks at her) What are you?”
Angel: “You already know the answer, Kate. (She slowly puts her gun down and Angel walks past her) Details have been left out of the press reports. Something you held back. Isn’t that right?”
Kate: “What do you know about it?”
Angel: “Puncture wounds. The victims have all been drained of their blood, haven’t they?”
Kate: “And should I trust you more, or less because you happen to know that?”
Angel: “You’re not going to stop him, Kate, not like this.”
Kate: “What do you mean?”
Angel: “It’s going to take direct sunlight, decapitation, - or a stake through the heart.”
Kate turns away: “You’re telling me children’s stories.”
Angel: “I’m telling you the truth.”
Kate spins back: “No. I don’t believe you.”
Angel: “I know you don’t. Even after what you saw you won’t let yourself, which is why you’ll lose.”
Kate: “I’ve heard enough.”
Angel closes his fist around the cross dangling from her necklace and she gasps at the sound of his flesh sizzling: “No, you haven’t heard a word, and you won’t. Not now, not yet. (She looks down at the smoke rising from his fist) Because there are some things in this world you’re just not ready to face.”
Angel walks off and she stares after him.

Cut to Kate sitting in the briefing room, staring at the picture on the wall. An officer brings in some old records.
Officer: “Here is everything with that MO dating back as far as I could find. So, you think this guy is a copy-cat and a history buff?”
Kate: “Something like that.”
Kate looks at some old newspaper headlines. One of them reads ‘Vampire Killer Strikes Again in Garment District’.

Cut to Cordy getting up from behind her desk.
Cordy: “So, you’ve discovered the seamy underbelly of the candy coated America, have you? Well, you’ve come to the right place! Here at Angel Investigations we won’t judge, but we will charge. Now, if you only tell me how you heard of us.”
Penn: “From the police actually.”
Cordy: “Really?”
Penn: “Yeah. The Detective I spoke with was very enthusiastic. For the truly human touch, she said, (Gets up from his chair) I should come to you.”
Cordy: “Oh good. (Frowns as she sees the dark overcoat hanging over the back of his chair) Is it cold out there?”
Penn: “I’m trying to remember her name. What – what was it? She is about yea tall, attractive, natural blonde?”
Cordy: “Oh yeah, Kate! Detective Lockley.”
Penn: “Lockley. - Yes, that’s it.”
Cordy: “Yeah, she and Angel are totally tight.”
Penn: “So, she is more than just a professional relationship then. He cares for her.”
Cordy: “Oh, yeah. More than he knows. But that’s our Angel, dour, sure, but not afraid to get personally involved in his work. And you’re totally pumping me for information, aren’t you?”
Penn: “Yeah.”
Cordy: “Oh crap. You’re him. He. The guy. Apt pupil boy.”
Penn: “You realize you’ll never make it to the exit before I...”
Cordy pulls up the blinds and Penn has to dodge away from the direct sunlight streaming in: “Go up like a match?”
Angel walks in and sees Penn, but he is separated from him by the swath of sun shining in through the window.
Penn: “Well. (Laughs) Look who’s back from his ‘up with people’ meeting.”
Angel not looking away from Penn: “Give me a stake.”
Cordy: “It’s like 8 in the morning. - Oh, you mean like (makes a stabbing motion), okay.”
Cordy leaves to get a stake.
Penn: “What? You don’t drink, so now no one gets to?”
Angel: “I don’t expect you to understand.”
Penn: “Oh, I – I understand. I was a Puritan, remember?”
Angel: “It’s gotta end.”
Penn: “Why? - Because you say so? And how does that work exactly? You just wake up one morning and decide ‘Okay, now I’m good!’ (Laughs) No, Angelus, it doesn’t end. It never, ever ends. It just goes on and on.”
Cordy comes back with a stake: “That’s not the only thing that goes on and on. (Hands the stake to Angel) Here, dust him.”
Angel: “I’m sorry for what I did to you, Penn, for what I turned you into.”
Penn: “First class killer? An Artist? A bold re-interpreter of the form?”
Angel: “Try cheesy hack. Look at you. You’ve been getting back at your father for over 200 years. It’s pathetic and cliched. Probably got a killer shrine on your wall, huh? News clippings, magazine articles, maybe a few candles? Oh, you are so prosaic.”
Penn slowly retreats towards the door when it opens and Wesley walks in not seeing Penn.
Wesley: “Nothing on the streets about a new vampire in town.”
Cordy tries to warn him, but Penn has already grabbed Wesley from behind. Angel steps forward, but is again stopped by the sunlight streaming in through the window.
Wesley in a choked voice: “Which is maybe because he’s here – and has me by the throat.”
Angel: “Let him go!”
Penn: “You’re right Angelus, my work was getting stale. I appreciate the critique. So look for something new, innovative, something shockingly original. Just think of the worst possible thing you can imagine, and I’ll see you there.”
Penn throws Wesley at Angel, grabs his coat, covers his head with it and runs out.

Cut to a bookstore called the “Ancient Eye”. Kate is looking through the shelves. Blend into Angel walking the streets at night. Blend into Penn sitting in his apartment contemplating his next move. Blend to Kate taking notes. We keep changing from one to the other. (Very Batman-like music in the background)

Cut to Kate at home, still taking notes while reading through books. There is a knock on the door.
Angel: “Hi. Can I come in?”
Kate: “Oh, that’s right. You have to be invited in, don’t you?”
Angel: “You’ve been doing your homework.”
Kate: “Want to quiz me? I’m just full of fun facts. For instance, I learned that your friend has been in LA before, did you know that? Yeah, at least twice. Once in 1929 and again in 1963. Oh and there is something in Boston in 1908. I think he was there, too.”
Angel: “So you believe me?”
Kate: “Yes, I believe you.”
Angel: “Good, because he is planning something...”
Kate: “Angelus. Isn’t that what he called you? Angelus? I looked it up. It’s all right there. The demon with the face of an angel. A particularly brutal bastard by all accounts. Oh, and no, you can’t come in.”
Angel: “I can’t make up for the past, Kate, I know that.”
Kate: “No you can’t. In fact all of this what’s happening now, is really because of you. You made him, didn’t you?”
Angel quietly: “Let me help end it, please?”
Kate: “Please. Now there is a word I imagine you heard quite a lot in your time. Please... no... don’t? Thanks for the offer, but I don’t *need* your help. I know what to do. Drive a stake right through the son of a bitch’s heart. And when that happens I suggest you don’t be there. Because the next time we meet I’ll do the same to you.” Slams the door in his face.

Cut to Angel’s office. Cordy is looking stuff up on the computer.
Cordy: “Ha, here it is! Los Angeles Globe, 1929. ‘The Regent Gardens Hotel manager said, that the suspect seemed like a quiet, normal type. The search is ongoing.’ No kidding. What are we looking for exactly?”
Angel: “I don’t know yet.”
Wesley reading from an old newspaper book: “In 1963 the police tracked the killer to a residential hotel called the Clover Wood Apartments. By the time they made their move, he’d already fled. (He shows them the picture in the paper) They never caught him.”
Cordy looks from the picture on the computer to the picture in the book: “It’s the same place. New name and a face lift. Not the first time that’s happened in this town.”
Angel: “Huh, good old predictable Penn.”

Cut to Angel and Wesley entering Penn’s Hotel room. Wesley jumps in with a stake in his hand while Angel just walks in.
Wesley: “Oh, I invite you in.”
Angel: “Relax. That’s only for humans. Breaking and entering another vampire’s lair isn’t a problem.”
Wesley: “Oh. Right.”
Angel looks around: “He’s not here.”
Wesley sighs: “So what then, we wait? Raid the icebox and try to think of the worst possible thing we can imagine?”
Angel picks up some photos of a school bus from the table: “Stop imagining.”
Wesley comes over, sees the photos, the bus route traced on a map and a Parker Middle School Fall Bus schedule laying on the table.
Wesley: “Good Lord. All those school children.”
Angel: “He’s finally changing his act.”


Cut to the briefing room at the precinct.
Kate: “All right, listen up. (Holds up a copy of Angel’s drawing of Penn) You’ve all received one of these in your briefing packets. This is the man that we’re looking for. (Holds up two pictures of Angel taking by the security cameras during Sense and Sensitivity). And this man is how we’re going to find him. He’s the way to our killer. His name is Angel and he’s a local private detective. We have reason to believe that our suspect will make an attempt to contact Angel, possibly as his next target.”
Detective: “So we are going to stake out Angel’s place? How many men do you want?”
Kate: “Lots. We’ll be working in rotating teams...”
Penn: “This is a terrible likeness of me. (Kate stares as he walks into the room) Uh, the mouth, it’s all wrong!”
Two detective jump him, as Kate yells “No!”. Penn throws the two men across the room as if they were puppets. Kate scrambles to get a stake out of her purse while we see just how much faster a vampire’s reactions are than those of regular people. Penn sweeps through the room easily taking out two cops on his way towards Kate. Kate’s stake drops useless on the floor as he grabs her and leaves the room using her as a shield.

Cut to Wesley driving Angel’s car into the underground garage of the police station. The place is humming with activity.
Wesley: “We’re in.”
Angel throws aside the blanket he was hiding under.
Wesley: “I don’t understand. What about the school children? Shouldn’t we be...”
A cop slaps his hand on the hood of their car: “Hold it right there!” Then waves some police cars on to drive past them.
Angel putting aside a yellow blanket: “He’s here.” Gets out of the car.
Police scanner: “Dragnet in progress. Suspect is believed to be in the vicinity of the 12th street station. Secure area. Use caution.”
Angel runs in between the police cars to a sewer cover that’s partially open.

Cut to Penn dragging Kate through the sewer tunnels.
Kate: “What are you going to do?”
Penn: “Well, first I thought I’d stop everything and tell you my plan. Or better yet (throws her against a wall) why don’t I just show you? (Morphs into his vamp face, saunters up to her, grabs her by the neck and sniffs her cheek) Ah, smell that fear. (Laughs) Makes the blood sweeter. You know who taught me that?”
Kate: “I’m not afraid to die.”
Penn: “Oh, I’m not going to kill you. But when I’m finished, Angel will.”
Angel: “Bus full of school children, Penn? You really thought I was gonna fall for that?”
Kate reaches into her jacket pocket and pulls out a glass bottle as Penn’s attention is on Angel.
Penn: “Well, you could have.”
Angel: “Nah, - too original.”
Kate splashes some Holy Water into Penn’s face. He screams and throws her to the side. The left side of his face is a mass of angry red burns.
Penn: “Well, you were right about one thing, Angelus. The last 200 years has been about me sticking it to my father. But I’ve come to realize something – it’s you! (He jumps up and kicks Angel in the stomach) You made me! (Kicks him in the face, then double fists him a couple of times) You taught me! (Angel drops to the floor and Penn jumps on his back) You approved of me in ways my mortal father never did! You are my real father, Angelus.”
Angel gets up, holding Penn up above his head: “Fine! (Slams him into the ground) You’re grounded.”

They fight on (and there are some nifty moves going on) while Kate looks around for a weapon to use. She picks up a broken board, but Penn kicks it out of her hand, then hits her in the face. Before he can do more, Angel pulls him off Kate. They continue fighting, while Kate reclaims her piece of wood. Penn walks up one wall with Angel holding him from behind, flips over Angel’s head and lands behind him, holding him in a double nelson.
Penn: “You forget your own lessons, old teacher: Never give up the advantage, remember?”
Angel looks at Kate standing in front of them with a long piece of wood in her hands.
Penn: “Living among them has made you *weak*! (Angel keeps looking at Kate, not even trying to break free) It sickens me to think that there was a time where you would have done whatever was necessary.”
We get a close up of Angel’s face, a close up of the tip of the piece of wood, panning up to Kate’s face, close up of Angel’s eyes, close on Kate’s face, back on Angel’s eyes. Then we see Kate ram the piece of wood through Angel’s stomach and up into Penn’s heart. Angel gasps in pain while Penn turns to dust.
Angel gasping and staring at the half of the board still sticking out of his stomach: “You missed.”
Kate wide eyed: “No I didn’t.”
She grabs the board and pulls it back out and Angel collapses cradling his stomach and gasping from the pain. Kate sinks down to the floor a few feet away from him.

Cut to Angel sitting on the roof of their building looking out over the lights of the city. Cordy walks up to him wearing a wool poncho and leans on the embrasure next to him.
Cordy: “If your wondering why this vein on my temple is doing the cha-cha, it’s because I just had one of those bone-crunching, mind-splitting vision headaches. (Angel looks at her then back away. Cordy hands him a piece of paper) New job.”
Angel takes it: “I was just thinking about how much this place is like where I grew up.”
Cordy looks out on the city: “Right. - Yeah. I could see that, except for the cars, and the buildings and the, you know, everything else.”
Angel: “It’s not so different. People moving through their lives. I wonder if anything ever really changes.”
Cordy: “Sure it does. - They do. (Looks over at him) You have. - They were just dreams, Angel. They weren’t even your dreams. They didn’t mean anything.”
Angel: “But I enjoyed it.”
Cordy: “It’d probably be okay if you never mentioned that part ever again.”
Angel: “It’s still in me, Cordelia.”
Cordy: “Sure it’s in you. We all have *something*. But it’s not the only thing that’s in you. You’re not him, Angel. Not anymore. The name I got in my vision, the message didn’t come for Angelus, it came for you. Angel. And you have to trust that whoever that The Powers That Be be, - are, - is.. anyway, - they know the difference.”
Angel: “Yeah.”
Cordy: “People really *do* change.”
Angel: “Yes they do. (Gets off the embrasure and stands next to Cordy) And sometimes they change back. - If the day ever comes that I...”
Cordy: “Oh, I’ll kill you dead!”
Angel blinks: “Thanks.”
Cordy turns to go: “What are friends for?”
Angel follows her a half-smile on his face.