Épisode Guerre des sexes S01E13 - Angel Saison 1

Cordélia a la vision d'un homme carbonisé dans un entrepôt. Angel s'y rend et découvre dans la poche du cadavre la carte d'une société de sécurité. Il est visiblement mort d'avoir ouvert une caisse à présent remplie de glace. Angel entend un bruit à côté et maîtrise un homme d'une autre dimension, Tae, qui lui dit que le chaos est en marche avant de s'enfuir.

De retour à l'agence, Angel apprend par Cordélia qu'il y a eu quatre autres meurtres de ce type. Angel se rend la nuit à l'agence de sécurité. Il trouve un bon de livraison pour plusieurs tonnes de glace mais il est dérangé par l'intrusion d'une femme. Elle possède de longues stries sur les joues et une force incroyable : elle manque de carboniser Angel avant de s'enfuir.

Le vampire la suit dans un musée où le portail vers une autre dimension s'ouvre pour laisser le passage à une jeune femme, nue, de la même race que la première. Avant qu'Angel ait pu comprendre ce qui se passe, Tae et ses hommes surgissent et enlèvent la seconde jeune femme. Angel sauve la première et la ramène chez lui. Elle lui explique qu'elle s'appelle Jheira et qu'elle vit dans une dimension où les hommes tiennent le pouvoir et font des femmes des esclaves. Leur colonne vertébrale, plus développée que chez les humains, est le centre de leur énergie sexuelle. A un certain moment, elles ont du mal à contrôler cette force et attirent les hommes. Seule la glace permet alors de faire baisser la température de leur corps. Pour remédier à cette puissance sexuelle, ceux de sa race leur font donc subir la colotomie : ils l'amputent pour qu'elles ne dégagent plus ces ondes et soient totalement dociles.

Angel comprend que l'homme de l'entrepôt est mort d'avoir désiré une de ces femmes, attiré par son énergie. Jheira lui explique en effet qu'elle est la première évadée de sa dimension mais que d'autres suivront. Angel lui reproche de tuer des humains et Jheira, furieuse, le quitte en lui disant qu'elle n'a pas besoin de son aide.

De leur côté, Wesley et Cordy découvrent le quartier général des démons et entendent leur projet : ils savent où Jheira cache les réfugiées et comptent bien les capturer ! Wesley et Cordélia retournent à leur bureau pour prévenir Angel. Cordelia signale qu'un des démons a fait mention d'une grosse expédition de glace.

Angel se rappelle alors du bon de livraison qu'il avait trouvé et les 3 compères se rendent alors à l'endroit qui figurait en tête du document. Angel et Jheira combattent alors les autres démons jusqu'à ce que Cordélia et Wesley soient faits prisonniers. Jheira n'en a rien à faire et s'enfuit... juste avant d'être capturée par Tae ! Les autres parviennent à venir à bout des démons tandis qu'Angel vient au secours de Jheira. Il lui ordonne ensuite de prendre les fugitives avec elle et de partir. Il prévient également Tae de ne pas retourner dans sa dimension.

Jheira vient au bureau d'Angel pour l'informer que les femmes sont en sécurité. Le vampire la prévient qu'il ne la laissera pas faire de mal aux gens de notre dimension, même pour sauver les femmes de son monde. L'atmosphère est électrique mais Jheira s'en va, l'epine dorsale débordant d'énergie sexuelle.

Cordélia s'avance devant une fenêtre et s'en sert comme d'un miroir pour se mettre du rouge à lèvre.

ANGEL : Tu es joli.

Cordélia sursaute violemment et se met du rouge à lèvre sur la joue.

CORDELIA : Oh ! Et comme ça, je suis toujours jolie ? (Elle s'essuie la joue)

ANGEL (range un dossier dans un tiroir) : Excuse-moi.

CORDELIA : Tu as de la chance que je sois trop jeune pour avoir une crise cardiaque. Ca te dérangerai vraiment de siffler un p'tit air quand tu t'approches ?

ANGEL : Je n'aime pas siffler. (Il lui montre un dossier) C'est quoi, ça ? Pourquoi madame Benson est classée à la lettre P ?

CORDELIA : C'est pas les P, c'est les F. Ou les R.

ANGEL : J'en sais rien, mais t'es peut-être aussi trop jeune pour… connaître ton alphabet…

CORDELIA : Oh, c'est un F. J'm'en souviens maintenant.

ANGEL : Oui, c'est très bien, mais ça ne me dit pas pourquoi madame Benson est classée dans les F.

CORDELIA : Parce qu'elle rentrait de France ! - Ca ne te rappelle rien ?

ANGEL : Si. Elle m'avait offert du vin.

CORDELIA : Voilà, c'est la preuve qu'elle rentrait de France.

Wesley entre dans l'agence, très joyeux.

WESLEY : Bonjour ! Je passais dans le quartier, promenade avec ma dernière acquisition, (Il sort une hache de sous sa veste) l'arme fatale, quand je me suis dit : peut-être Cordélia a-t-elle eu une vision. Peut-être ont-ils besoin de mon aide dans un combat contre le mal.

ANGEL (va ranger son dossier) : C'est gentil à toi, mais pour le moment, on n'est pas débordé.

WESLEY : Bon, j'ai aussi apporté cette boîte de puzzle en 3D, si l'un de vous a le courage de se mesurer à moi…

CORDELIA : Pardon Wesley, j'aurai adoré, mais contrairement à toi, j'ai passé l'âge de ce genre de jeu.

WESLEY : Eh bien, si ça te suffit de porter des vêtements branchés pour avoir l'impression d'être une grande fille… (La porte s'ouvre, et deux superbes filles, Serena et Emily, entrent) Très bien. (Il regarde les filles) Vraiment très bien…

SERENA (à Wesley) : Bonjour, je m'appelle Serena. Jolie hache.

WESLEY (gêné) : Oh… Non, c'est un vieux truc, ça c'est… (Il la balance au(dessus de son épaule et la plante dans le mur)

SERENA (à Cordélia) : On est en retard. Wilson a eu beaucoup de mal avec le propriétaire du La Brea pour qu'il accepte qu'on vienne.

CORDELIA : Ok ok ! Comment je suis ? (Elle fait un tour sur elle-même)

SERENA : Parfaite, comme d'habitude. Wilson ne va pas pouvoir détacher son regard.

ANGEL : C'est qui, Wilson ?

CORDELIA : Pff…

EMILY : Christopher.

ANGEL : Christopher Wilson…

EMILY : Wilson Christopher.

WESLEY : Non ! L'archéologue qui est professeur de faculté ?!

SERENA : Le photographe de mode qui a repéré Cordélia dernièrement. (à Cordélia) Et qui ne manque pas de charme… (à Angel et Wesley) On vous a déjà dit que vous aussi, vous aviez du charme ?

ANGEL (s'approche de Cordélia en souriant) : Donc… hmm… tu as un p'tit ami ? Et pourquoi je ne le connais pas ?

CORDELIA : Parce que j'ai honte de toi. Et peut-être surtout, parce que tu n'aurais pas pu t'empêcher de le cuisiner.

EMILY : Si ton patron veut me cuisiner, ça ne me dérange pas.

SERENA (à Emily) : Tu vois que tu faisais semblant.

Cordélia passe derrière le bureau. Soudain, elle s'effondre au sol, sous le coup d'une vision. Angel fait tomber des lettres par terre pour faire diversion.

ANGEL : Cordélia, s'il te plait, ramasse ce dossier.

WESLEY (se précipite pour tout ramasser) : Oh non, tout va bien. Oops…

ANGEL (aux femmes) : Le La Brea. (Wesley se met debout à côté d'Angel) Vous allez sûrement passer une soirée… avec des gens du… du soir… C'est sympa, il y a de très bons orchestres…

SERENA : Il n'y a pas d'orchestres.

ANGEL : Oh c'est vrai, c'est pas mal, parce que, quand c'est trop fort…

EMILY : Vous voulez venir ?

ANGEL : Non, je suis trop occupé.

Plan sur Cordélia qui a toujours sa vision.

ANGEL : Et puis… je ne sais pas danser. Je n'aime pas ça.

WESLEY (rit bêtement) : Ah ah ah ah, oui. Ah oui. Ah non, non c'est vrai, c'est pas du tout son truc, ça.

Wesley passe son bras sur l'épaule d'Angel, qui lui, garde ses bras croisés, sans bouger.

SERENA (à Emily) : C'est les filles qui sont pas son truc. - Cordélia, l'heure tourne !

Cordélia se relève, éprouvée par sa vision.

ANGEL (à Cordélia) : Alors, ce client que je dois voir ce soir, dis-moi de quoi il a l'air.

CORDELIA : Il est comme un bébé (flash sur le monstre de sa vision) qui viendrait de sortir de l'œuf, avec de très grosses mains, qui auraient besoin d'un bonne manucure. Tu le trouvera à cette adresse. (Elle lui note l'adresse sur une feuille) On y va.

Elle rejoint ses deux amis et elles se dirigent vers la porte.

EMILY : Et c'est parti pour une nuit de fête.

Elle s'en vont. Angel se dirige va dans son bureau.

WESLEY : Je suppose que tu ne veux pas de mon aide pour combattre le gros bébé. Oh, remarque, passer la soirée tout seul avec mon puzzle (Angel met son manteau) ça peut être assez excitant aussi. (Angel lui donne la feuille avec l'adresse) Je viens !

Angel sort de l'Agence. Avant de le suivre, Wesley récupère son sac, et veut sortir la hache qu'il a malencontreusement enfoncé dans le mur. Il tire un peu trop fort et tombe en arrière, sous le regard navré d'Angel…



EXT. LIEU DE LA VISION - NUIT

WESLEY : C'est là.

Tous les deux s'avance devant la porte d'une maison, sortent leurs armes. Ils se regardent et Angel donne le signal à Wesley, qui enfonce la porte et jaillit dans la maison. Angel veut le suivre, mais il reste bloqué à l'extérieur, ne pouvant pas passer la porte.

WESLEY (à deux personnes âgées installées dans leurs fauteuils) : On ne bouge plus ! Pondeurs de démons ! Lâches ! Ne m'obligez pas à me mettre en colère ! Où avez-vous cachés vos œufs ?! (Angel voit le monstre dans la maison d'à côté) Dans la cuisine ?

ANGEL : Wesley…

WESLEY (lui fait signe de se taire) : Dans la chambre ?

ANGEL : Oui, c'est le problème avec les termites. Ils peuvent pondre partout, même… à côté !

Wesley se recule, dirigeant toujours ses arbalètes sur les deux personnes, et va regarder à l'extérieur. Il voit le monstre.

WESLEY : Ah…

ANGEL (aux gens) : Nous combattons les termites. Où qu'ils se cachent. (à Wesley) Allez.

Angel s'en va et Wesley le suit. Mais ils se retourne une dernière fois vers les deux personnes, qui n'ont pas bougé depuis le début.

WESLEY : Vous m'excuserez pour la porte.





1ere Partie





EXT. LIEU DE LA VISION - NUIT

Plan sur l'extérieur de la maison. On y voit les ombres d'Angel et de Wesley se battre avec le monstre. Soudain, Wesley est éjecté de la maison par la porte. Il se relève et repart à l'attaque.

WESLEY : Tu vas me le payer !

Peu de temps après, Angel et Wesley sortent de la maison, ayant vaincu le monstre. Ils sont très sales, recouverts par une sorte de liquide gluant provenant du monstre.

WESLEY ! Ouh… Ca c'est du sport !

ANGEL : Ouais… Ce genre de poupon, vaut mieux pas le rencontrer quand il sera adulte, et qu'il aura son permis de conduire.

WESLEY (rit) : Et un grand merci à Cordélia, pour nous avoir donné une fausse adresse. Cinq minutes de plus, et ce bambin serait déjà très loin.

ANGEL : Ah, allez, tout s'est bien passé.

WESLEY : Cette fois-ci. (Il regarde vers la maison) Peut-être qu'on devrait nettoyer. Crois-tu que ce genre de démon verse une caution quand il emménage ?

ANGEL : Oui, j'en suis sûr.

Il se mettre en route.

WESLEY : Oui. Je ne devrait pas m'en mêler, Cordélia travaille pour toi, mais… j'ai un p'tit peu l'impression qu'elle s'intéresse moins à son travail.

ANGEL : Ca n'a pas été facile : la mort de Doyle, le fait d'hériter de ses visions… Elle est jeune, elle… a du mal a trouver sa voie.

WESLEY : Ah, mais il faut qu'elle comprenne. Les chasseurs de démons ont une mission difficile.

ANGEL : Tu… (Il touche sa propre bouche)

WESLEY : Quoi ? (Il s'essuie la bouche)

ANGEL : Oui, là.

WESLEY : Vraiment, j'aime beaucoup Cordélia, mais… je trouve dommage qu'elle fréquente de genre de gens…

ANGEL (l'interrompt) : Je crois que tu leur a plu.

WESLEY : Tu crois ?! - Non, quand je dis que c'est dommage , c'est pas tout a fait dans le sens… Enfin, je veux dire… Tu crois pas que c'est la hache qui les a fait fuir ?

ANGEL : Mais non, c'était drôle.

WESLEY : Peut-être ont-elles cru que nous étions homosexuels.

ANGEL : Ca ajoute du mystère…



INT. LE BREA - NUIT

Serena est debout au bar. Le barman lui apporte un verre.

BARMAN : Voilà.

SERENA : Merci.

BARMAN : Je vous en prie.

SERENA : Je sais, c'est pas gratuit. (Elle s'éloigne et accoste un homme) Jason, tu payes ?

JASON (avec un sourire) : Ouais…

Il lui tend un billet que Serena donne au barman.

BARMAN : Merci.

JASON (à Serena) : Tu trouves pas que ça mérite un baiser ?

Elle l'embrasse, lorsqu'Emily vient les déranger.

EMILY : Je m'ennuie…

SERENA : Emily… Tu sais la chance qu'on a d'être ici ?

EMILY : J'm'ennuie quand même !

SERENA : Eh bien tant pis. Fais comme Cordélia…

Plan sur Cordélia, assise sur un divan avec Wilson.

WILSON : Et quand tu as quitté Sunnydale, et que tu t'es retrouvée ici, ça t'a fait quoi ?

CORDELIA : Une sorte de chute sans parachute. (Wilson rit) Sauf que je n'ai pas atterrit en morceaux. Quoique c'était un peu du même genre. Oh, et il y a celui qui était sensé m'attendre à mon arrivée !

WILSON : T'attendre ?

CORDELIA : Le fameux beau mec, riche et célèbre.

WILSON : Oh oui, celui-là.

CORDELIA : Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

WILSON : Il aime les va et vient. C'est un fugitif, en quelque sorte.

CORDELIA : Si tu le voit, demande-lui de fuir de mon côté.

WILSON (rit) : Merci.

CORDELIA : Pourquoi ?

WILSON : Tu m'apprendre à avoir envie d'un rendez-vous. (Elle lui sourit) Serena est une fille bien. Je crois que je vais lui envoyer des fleurs. (Le sourire de Cordélia s'efface) C'est elle qui nous a présenté…

CORDELIA : Je savais que c'était ça… - C'est la première fois que j'aime être dans cette ville. A Sunnydale, j'avais ma place. Bon, d'accord, c'était pas vraiment idéal, et peut-être que c'était un tout petit endroit…

WILSON : Oh, tu sais, ici, personne ne sait où il habite. C'est un peu la particularité de Los Angeles, la sensation d'être… aussi peu en sécurité que possible.

CORDELIA : T'as pas l'air comme ça.

WILSON : Bien sûr que si.

CORDELIA : Attends ! Tu fais ici le métier que tu veux faire, tu photographies toutes ces vedettes, tous ces gens beaux et célèbres. Où est l'insécurité ?

WILSON : Sur les photos, qui sont la preuve que tout le monde, tous ces gens, vivent une vraie vie. Sauf moi. Je suis leur témoin derrière l'objectif. Je regarde, j'imprime des vies, mais pendant ce temps, je ne vis pas ces moments là. Alors que toi oui.

CORDELIA : Tu crois que je profite de la vie ?! Regarde-moi.

WILSON : Mais je te regarde.



EXT. APPARTEMENT DE CORDELIA - NUIT

Wilson raccompagne Cordélia jusqu'à sa porte.

CORDELIA : Voilà, c'est ici. (Elle ouvre sa porte et se retourne vers Wilson) Merci pour le Club, et merci de m'avoir ramené chez moi, et aussi de m'avoir écouté raconter toute ma vie. J'ai peut-être oublié deux semaines de l'année 97, mais…

WILSON : J'ai passé un délicieux moment, et… tu aurais pu encore parler… parce que je voudrais tout savoir sur toi.

CORDELIA : Moi aussi. Pas sur moi ! Sur toi… Euh, parce que en fait sur moi, je connais déjà tout, et…

Wilson s'avance vers elle et l'embrasse.

WILSON : J'appelle demain ?

CORDELIA : Tu dois vraiment…

WILSON : Quoi ? T'appeler ?

CORDELIA : Partir ? Partir tout de suite. Il est encore tôt… (Wilson regarde sa montre) en Australie… (Tous les deux rient) Tu veux entrer ? Viens.

Elle le fait entrer.



INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - NUIT

WILSON : C'est joli.

CORDELIA : Oui, à côté de mon ancien appartement, c'est Buckingham Palace.

Elle éteint les lumière pour faire une ambiance plus intime.

WILSON : Tu y habite toute seule ?

Les lumières se rallument toutes seules.

CORDELIA : Dans un certain sens, je suis la seule qui y habite en y vivant. (Elle éteint à nouveau les lumières)

WILSON : Ca, ça veut dire oui, je pense.

Les lumières se rallument.

CORDELIA : Ah, l'électricité… des vieux immeubles.

WILSON : C'est rien. T'inquiète pas. En plus… je préfère te voir.

CORDELIA : Ah… Voilà, la vérité, c'est que je n'ai pas l'habitude de recevoir des gens ici. Tu es le premier garçon qui vient depuis… depuis toujours ! Alors… qu'est-ce que je dois proposer ?

WILSON : De la musique ?

CORDELIA : Très bien. De la musique.

Elle se dirige vers la chaîne et met une musique romantique. Dès qu'elle rejoint Wilson, la chaîne change de station toute seule et met une polka.

WILSON : Tiens, mais pourtant t'as pas mis une polka.

CORDELIA (éteint la chaîne) : Eh ben…

WILSON : Oui je sais, c'est l'électricité.

CORDELIA : Eh eh… Tu veux du thé ?

WILSON : Ouais, j'veux bien.

CORDELIA : J'y vais. (Elle va dans le cuisine) Ca suffit, Dennis ! Fous-nous la paix ! J'ai enfin celui dont je rêve depuis tellement, tellement longtemps. Si tu te décides à pourrir l'ambiance, je te tue ! (Elle prend la bouilloire et y met de l'eau) D'accord, menaces en l'air… puisque t'es un fantôme. T'as pas peur que je te tue. Mais je suis capable de faire pire. Je vais mettre Evita toute la soirée. La version de Madonna !

Wilson arrive derrière elle.

WILSON : A qui tu parles ?

CORDELIA (se retourne brusquement) : A mon… fantôme. Je vis avec un fantôme. Il est très jaloux) (Elle rit) C'est une blague. Cet appartement est génial, mais tout se casse, et… je n'ai personne à qui me plaindre, alors parfois, pour me tenir compagnie, je… me parle… à moi-même…

Wilson s'avance lentement pour l'embrasser. Ils se rendent tous les deux dans la chambre, où ils font l'amour.



INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - CHAMBRE - JOUR

Cordélia se réveille au petit matin, seule dans son lit.

CORDELIA : Hmm… Wilson ? (Elle regarde le réveil qui indique 10h47) Oh, je connais quelqu'un qui va être en retard.

Elle se redresse dans son lit avec difficulté. Elle repousse les draps, dans l'intention de se lever, et pose les yeux sur son ventre… Il semblerait qu'elle soit enceinte… et pratiquement à terme…





2eme Partie





INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - CHAMBRE - JOUR (plus tard)

Cordélia est toujours assise dans son lit, sans aucune réaction.



EXT. APPARTEMENT DE CORDELIA - JOUR

Angel et Wesley arrivent devant la porte de l'appartement.

ANGEL : Quelle heure il est ?

WESLEY : Midi et quart.

ANGEL : J'ai laissé deux messages, elle aurait pu rappeler ! (Il frappe à la porte) Cordélia !

WESLEY : Peut-être a-t-elle débranché le téléphone. (Angel frappe à nouveau) Ou bien a-t-elle dormi ailleurs. Bon, je crois qu'on devrait… (Angel force la porte et entre) défoncer sa porte et voir ce qui se passe.



INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - JOUR

ANGEL : Cordélia ? J'ai un mauvais pressentiment.

WESLEY : Elle n'est pas clair en ce moment.

ANGEL : Ca ne lui ressemble pas.

WESLEY : De ne pas prendre ses responsabilités ? (Angel examine chaque coin de l'appartement) Si, ces derniers temps, ça lui ressemble.

Tous les deux arrivent devant la porte fermée de la chambre. Angel ouvre doucement la porte.

WESLEY : Pour que ça s'arrange, nous devrions… Sainte mère de Dieu…



INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - CHAMBRE - JOUR

Angel et Wesley voient Cordélia allongée dans son lit, toujours sans aucune réaction.

CORDELIA : Angel…?

ANGEL (s'avance doucement) : Ca va aller. Nous sommes là.

CORDELIA : Je suis prête à me lever, mais… je… je… je ne peux pas… me mettre debout. Aide-moi…

ANGEL (s'assoit au bord du lit) : Oui, je vais t'aider. Qu'est-ce qui s'est passé ? De quoi tu te rappelle ?

CORDELIA : On est allé au Club, et… Wilson et moi, on s'est assis sur un canapé, et… on a parlé, et parlé… Et puis il m'a… ramené à la maison, et… j'lui ai demandé… d'entrer. Il était vraiment gentil. Et on a eu… tu sais… Il était normal, il était normal, et… c'était agréable, et… on a fait attention…

ANGEL : Shhhh… Calme-toi. Est-ce que tu l'as dit à Wilson ?

CORDELIA : Non… Je ne l'ai dit à personne… Qu'est-ce que tu veux que je lui dise ? J'ai passé vraiment un bon moment. Je crois que tu as oublié quelque chose chez moi. J'comprends pas ce qui m'arrive…

ANGEL : Quoi qu'il se soit passé, il a peut-être des réponses. (Il lui tend le téléphone) Euh…

CORDELIA : J'peux pas…

ANGEL : Tu fais juste le numéro, et c'est moi qui lui parle.

CORDELIA (prend le téléphone) : Oh, mon Dieu… J'suis punie… (Elle compose le numéro)

WESLEY : Il n'y a aucune raison pour qu'on te punisse. C'est… Nous allons comprendre ce mystère.

Angel prend le téléphone, mais une opératrice lui répond que "Le numéro que vous avez demandé n'est plus attribué. Nous regrettons de ne pouvoir donner suite à votre appel"

ANGEL (raccroche) : Son numéro n'est plus attribué. Je veux que tu te repose. On s'occupe de tout. Tu sais… tu n'es pas seule.

CORDELIA : C'est bien ça le problème, non…? (Angel et Wesley se regardent, impuissants) S'il vous plait, laissez-moi seule pour l'instant.

ANGEL (se lève) : D'accord. On est à côté. (à Wesley) Viens.

Ils sortent. Le fantôme Dennis soulève la boîte de mouchoirs et en tend un à Cordélia, qui se mouche. Puis il la couvre bien, et Cordélia soupire profondément.



INT. APPARTEMENT DE CORDELIA - SALON - JOUR

ANGEL (au téléphone) : Merci. (Il raccroche)

WESLEY : Tu as un moyen de le contacter ?

ANGEL : Les téléphones de Wilson, chez lui et à son bureau, ont été coupés. Plus de numéro, aucune adresse, et il n'a pas de casier judiciaire.

WESLEY : Bon, c'est déjà ça.

ANGEL : Ah, je me demande si ce n'est pas un démon en mal de paternité.

WESLEY : Mmm, un démon qui ne pourrait se reproduire qu'en s'accouplant avec une femme humaine, ça existe. Oui, j'ai entendu parler de ces cas. Les mères humaines…

ANGEL : … survivent rarement à l'accouchement, et le regrettent dans le cas contraire.

WESLEY : Si elle est à ce point enceinte en une nuit, c'est que l'accouchement est pour bientôt.

ANGEL : Il faut qu'on se dépêche. Va voir ce qu'il y a à l'intérieur.

WESLEY : J'te demande pardon ?!

ANGEL : Ca s'appelle un examen prénatal.

WESLEY : Oh, bien sûr, oui. Et toi, pendant ce temps-là ?

ANGEL : Je m'occupe du papa.



INT. LA BREA - JOUR

Angel se rend au bar du club.

BARMAN (se retourne et voit Angel) : Je ne vous avait pas vu.

ANGEL : Ca arrive souvent.

BARMAN : Qu'est-ce que je vous sert ?

ANGEL : Un coup de main.

BARMAN : J'suis assez occupé.

ANGEL : Oui, ça ne vous prendra pas longtemps. C'est une de mes amies, elle est venue hier soir. Elle s'appelle Cordélia. Beau sourire, très mignonne.

BARMAN : Il y en a beaucoup des comme ça. (Angel lui tend un billet de monnaie) Ah, c'est quoi ?

ANGEL : Un p'tit coup de pouce. J'parie que vous servez des verres jour et nuit à des imbéciles qui peuvent tout acheter.

BARMAN : Oui, c'est assez bien vu.

ANGEL : Un de ces imbéciles a fait du mal à mon amie. Je veux le retrouver en vitesse.

BARMAN : Qui est-ce ?

ANGEL : Wilson Christopher. (Le barman acquiesce) Je veux savoir qui sont ses copains et où ils traînent.

BARMAN : C'est plutôt à Serena qu'il faut demander.

ANGEL : Serena ?

BARMAN : Vous la connaissez ? (Angel acquiesce) Ils se baladent en bandes. Les garçons ont l'argent, les filles ont la beauté. Ils décident dans quel club ils vont les emmener, et… Serena organise tout.

ANGEL : Merci. (Il se tourne pour partir)

BARMAN : Vous êtes son petit copain ?

ANGEL : Non. J'suis de la famille.



INT. HOPITAL - JOUR

Cordélia est assise dans la salle d'attente, en compagnie d'autres femmes enceintes.

FEMME : Vous savez ce que c'est ? (Cordélia la regarde sans comprendre) Garçon ou fille ?

WESLEY (qui vient s'asseoir près d'elle) : Ce ne sera pas long. J'ai dit… (Il s'approche pour lui parler à l'oreille) Je leur ai dit que c'était urgent.

FEMME : Ouh, il est assez bas. (Elle approche sa main du ventre de Cordélia) Je parie que c'est un…

CORDELIA (hurle) : Non ! Ne me touchez pas !

La femme se recule et toute la salle d'attente se tourne vers Cordélia.



INT. HOPITAL - SALLE D'EXAMEN - JOUR

MEDECIN : Vous en êtes où ? Huit mois et demi ?

WESLEY : On a l'impression que c'était hier soir.

MEDECIN : Ah bon. Vous ne donnez pas beaucoup d'éléments sur le questionnaire médical. Quel est le médecin qui s'est occupé de vous auparavant ?

CORDELIA : Vous êtes le seul médecin que nous avons consulté…

WESLEY (l'interrompt) : Oui, en Californie. Nous arrivons tout juste d'Angleterre.

MEDECIN : Joli pays. Bon. (à Cordélia) Comment vous sentez-vous ?

CORDELIA : J'ai mal partout, je suis très grosse, je…

MEDECIN (l'interrompt) : Tout ça est normal à votre stade. Et quand votre petit va naître, ce qui ne va probablement pas tarder, vous vous sentirez mieux.

CORDELIA : Oh, j'ai hâte. C'est un cauchemar.

Le médecin et l'infirmière la regardent bizarrement.

WESLEY : Les hormones…

MEDECIN : Très bien madame Penborn, installez-vous comme ça. (Il l'allonge sur la table d'examen) Et nous allons voir comment va ce bébé. (Il lui met du gel sur le ventre) Vous avez trouvé un prénom ? C'est souvent plus difficile qu'on ne pense. (Il lui pose l'appareil pour l'échographie sur le ventre) Mmm… qui va être les parents de jumeaux ?

CORDELIA et WESLEY : Des jumeaux ?!

MEDECIN (montre l'écran) : Là, un troisième cœur qui bat.

INFIRMIERE : Il y en a un autre !

Wesley va regarder par-dessus l'épaule du médecin.

MEDECIN : Cinq… Six… Oh mon dieu…

CORDELIA : Qu'est-ce qu'il y a ?! Je veux savoir !

MEDECIN : Je pense que c'est pas grave. Mais… je voudrais… vérifier le liquide amniotique, de façon à être sûr que tout ce p'tit monde est… en pleine forme. (à l'infirmière) S'il vous plait, une seringue pour madame Penborn. Tout de suite.



INT. IMMEUBLE DE SERENA - JOUR

Angel sort de l'ascenseur, se dirige vers l'appartement de Serena et frappe à sa porte.

ANGEL : Serena ?

SERENA (V.O.) : Laissez ça derrière la porte.

ANGEL : Serena, c'est Angel. L'ami de Cordélia. Je peux entrer ?

SERENA (V.O.) : Ouais.



INT. APPARTEMENT DE SERENA - JOUR

Angel pousse la porte. Il entre dans l'appartement qui est plongé dans la pénombre.

ANGEL : Serena ? (Il s'avance et voit Serena, de dos, entrain d'allumer des bougies) Serena ?

SERENA : La lumière me fait mal aux yeux.

ANGEL : Je sais ce que c'est.

SERENA : J'ai cru que vous étiez le livreur. C'est ma dernière, j'ai plus rien à boire. (Elle boit au goulot d'une bouteille) Vous vous dites que je devrais pas boire. (Elle se retourne enfin, et on voit qu'elle est enceinte, au même stade que Cordélia) Que c'est pas bon pour le bébé. Et c'est tant mieux.

Angel est sous le choc.



INT. HOPITAL - SALLE D'EXAMEN - JOUR

MEDECIN (une seringue en main) : Je préfère vous prévenir, il y a quand même un petit risque de fausse couche pendant cette opération. Mais il est minime.

CORDELIA : Je m'en fiche ! (Le médecin commence à introduire l'aiguille) Oh…

MEDECIN : Je sais, ça pique un peu. Mais comptez jusqu'à 5 et ce sera fini.

CORDELIA : 1, 2, 3, 4, 5… (Le médecin continu de tirer du liquide) 5…5… 5 !

MEDECIN (retire l'aiguille) : Voilà, c'est fini. (Il donne la seringue à l'infirmière) C'était pas si terrible. Maintenant, on va analyser ça.

L'infirmière se retourne avec la seringue. Le liquide se met à bouillir.

INFIRMIERE : Dr Wasserman !

Le verre de la seringue commence à fissurer et l'infirmière la laisse tomber. Le liquide se répand par terre.

MEDECIN : C'est…

Le sol commence à fondre, comme sous l'effet d'acide.

MEDECIN : excusez-moi !

Le médecin et l'infirmière sortent précipitamment de la salle. Wesley s'approche pour voir ça de plus près.

CORDELIA : T'as vu quelque chose ? Dis moi.

WESLEY : Il faut prévenir Angel !

CORDELIA : Je t'en prie ! Qu'est-ce tu as vu ? ! Dis-le moi !

WESLEY : Cordélia…

CORDELIA : Ils ont l'air en bonne santé ?

Wesley la regarde avec de grands yeux…





3eme Partie





INT. APPARTEMENT DE SERENA - JOUR

SERENA : Ca ne peut pas être vrai. Et pourtant, ça l'est. Je suis vraiment enceinte.

ANGEL (cligne des yeux) : Oui, tu l'es. Et Cordélia aussi est enceinte.

SERENA : Oh mon Dieu… Et je ne sais pas où est Jason. Il est parti.

ANGEL : Oui, Wilson aussi.

SERENA (s'assoit) : Je n'aurai jamais imaginé ça.

ANGEL : Tu savais bien quelque chose.

SERENA : Oui, je… je savais qu'ils étaient…Jason et Nick. Et puis Wilson a voulu rencontrer Cordélia… Et… oui c'est vrai… Pff… Je sentais bien que quelque chose clochait. Leur argent…

ANGEL : Qu'est-ce qu'il avait, leur argent ?

SERENA : Oh, c'est stupide. Il… il sentait… mauvais. Vraiment, il sentait très mauvais. Et parfois, les garçons ne tenaient pas en place. Mais cette ville, c'est pas… Enfin, tu le sais… Tout est faux. Les gens sont bizarres. Alors on évite de poser des questions. - Et qu'est-ce qui a bien pu se passer ?

ANGEL (vient s'asseoir en face d'elle) : Est-ce que tu as quelqu'un à appeler ?

SERENA : Quelqu'un ?

ANGEL : De la famille.

SERENA (secoue la tête) : Non. Personne. Les garçons préféraient qu'on soit seules. Wilson avait demandé, pour Cordélia, et je lui avais dit qu'elle n'avait personne.

ANGEL : Serena, ou est-ce que je peux les retrouver ?

Soudain, Serena se met à hurler de douleur.



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR

Cordélia hurle également. Elle sort de l'ascenseur, soutenue par Wesley.

WESLEY : Tout va bien se passer, ne t'inquiète pas. Ca va aller, ça va s'arranger.

CORDELIA : J'espère bien.

WESLEY : Tu es très courageuse. - Euh…Angel ne t'en voudra pas si tu te reposes dans son lit. (Il l'emmène dans la chambre) Viens, détends-toi. Installe-toi confortablement. (Il l'aide à se coucher) Enfin, aussi confortablement que possible, dans ton état. (Il la couvre) Et si tu as besoin de moi, de quoi que ce soi, eh bien… (Wesley regarde vers le salon) je… je… je suis juste…

CORDELIA : Tu as peur.

WESLEY : Quoi ?

CORDELIA : Tu as peur de ce que je porte en moi. Tu dois croire que c'est horrible. Tu crois que je ne vais pas savoir affronter ça, et que si je découvre la vérité, ça me fasse trop mal.

WESLEY : Cordélia, la vérité, c'est que je n'ai pas encore mis au point de théorie. Et j'ai besoin de temps pour… analyser les échographies et comparer les résultats. Et au moment où j'en saurais plus, j'te dirai…

CORDELIA (les mains sur son ventre) : Il y a sept bébés ! Il y a sept enfants… qui grandissent en moi. (On entend des bruits étranges) Oh… Ils me parlent… Ils parlent tous ensembles… Je n'arrive pas à comprendre…

WESLEY (s'assoit au bord du lit) : Cordélia, je sais à quel point c'est difficile pour toi…

CORDELIA : Non non, tu ne peux rien savoir.

WESLEY : D'accord.

CORDELIA : Tu ne peux pas savoir ce que c'est que de participer à la création.

WESLEY : Je… je… je ne voulais pas…

CORDELIA : Wesley…

WESLEY : Oui ?

CORDELIA : Ils ne sont pas humains…

WESLEY : Je pense que tu as raison.

CORDELIA : Mais quand même, c'est pas si grave, hein ? Par exemple, Angel, il est pas humain. Et Doyle, il ne l'était pas…

WESLEY : Shh… Shh…

CORDELIA : Enfin, pas complètement…

WESLEY : Shh…

CORDELIA : Oh, il était si gentil…

WESLEY (lui éponge le front) : Shh…

Il se lève et la couvre. Il se retourne et voit Angel dans l'embrasure de la porte. Angel s'éloigne de la chambre et Wesley le suit.

WESLEY : Tu as retrouvé Wilson ?

ANGEL : Non, pas encore. Mais j'ai retrouvé l'amie de Cordélia, Serena. Elle est dans le même état que Cordélia. (Il va prendre l'annuaire) Les copains de Wilson ont fait le coup. Ils sont quatre, peut-être plus. Il y a combien de femmes enceintes ?

WESLEY : C'est pire que ce que tu crois. Les résultats de l'échographie : sept cœurs qui battent, au moins, peut-être plus. (Angel regarde Wesley) Multiplié par autant de femmes enceintes.

ANGEL : On peut lever une armée.

WESLEY : Une armées de quoi ?

ANGEL : Bonne question. Il faut retrouver les pères. (Il regarde dans l'annuaire)

WESLEY : Les clubs de tirs ? Les pistolets peuvent les tuer ? Ah évidemment, ça nous simplifierait la vie.

ANGEL : Serena m'a dit que Wilson et ses copains fréquentaient ce genre de clubs. Flingues et Cigares, un mon comme ça. Elle ne savait plus. Pendant que je m'occupe de ça, toi tu essayes de trouver quel type de démon c'est, pour agir avant les naissances.

WESLEY : Et si on ne peut pas ?

ANGEL : Ah… Si on ne peut pas, il faudra agir après. (Il s'éloigne)

WESLEY (le suit) : Ouais. Bon. Il faut qu'on évite ça. Ses chances de survie sont infimes !

Angel et Wesley s'arrêtent net en voyant Cordélia, debout devant le frigo, entrain de boire du sang, qui lui dégouline partout sur le menton.

ANGEL : Je n'avais jamais réalisé à quel point c'était dégoûtant. Dis-lui de se recoucher.

WESLEY : Ouais.

ANGEL : Et commande une pizza, ou n'importe quoi.

WESLEY : Oui, je crois que c'est une bonne idée.

Cordélia se retourne vers eux, et s'essuie son menton avec la manche de son pull.

ANGEL (dégoûté) : Urgg….

CORDELIA (passe devant eux) : J'avais faim.

Angel et Wesley la suivent du regard comme elle retourne dans la chambre.



INT. CLUB DE TIR - JOUR

Wilson est entrain de vider un chargeur sur une cible. Angel s'avance derrière lui, et Wilson se retourne.

WILSON : Vous ne devriez pas surprendre les gens, comme ça. Un accident est si vite arrivé…

ANGEL : A propos d'accident, je suis un ami de Cordélia Chase.

WILSON : Vous êtes dans un club privé. Vous comprenez ? Privé.

ANGEL : Et si vous ne répondez pas, je vous botte les fesses. Vous comprenez ? Les fesses.

WILSON : Angel, hein ? Son patron. (Il pointe son arme sur Angel) Elle m'a beaucoup parlé de vous.

Angel le désarme facilement et lui tord le bras derrière le dos, et le maintient fermement contre lui.

ANGEL : Ah bon ? Et pourtant, tu ne sais pas tout ! (Il le relâche) Tu es humain. Tu ne peux pas être le père. Toi et tes copains, vous êtes les intermédiaires. (Wilson veut s'enfuir mais Angel le retient par la gorge) Hein ? Comment ça marche ? Et si elle accouche, elle meurt, tu sais, ça.

WILSON : Et alors ? C'est pas pour ça que je parlerai.

ANGEL : J'espérais exactement cette réponse.

Il lui donne un coup de poing au visage. Wilson veut faire de même, mais Angel est plus rapide et le frappe à nouveau, et à plusieurs reprise, jusqu'à ce que deux autres types entrent.

NICK : Eh ! Ta maman t'a pas appris les bonnes manières ?

WILSON (riant) : Eh, tu sais pas à qui tu as affaire, hein ?



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - JOUR

Wesley compare deux dessins d'un monstre à la loupe.

WESLEY : Eurkk…

Il voit soudain apparaître Cordélia derrière lui et il sursaute violemment.

CORDELIA : C'est lui, leur père ? (Elle prend le livre)

WESLEY : Je souhaiterai que tu gardes ton calme. N'oublie pas que… à cette époque, au 16e siècle, les graveurs avaient légèrement tendance à exagérer. - Cordélia ? Ca peut avoir l'air effrayant, comme ça, mais maintenant qu'on a identifié l'espèce, il y a de grandes chances qu'on puisse arrêter le processus. (Cordélia le regarde) Je t'assure. Il ne faut pas perdre espoir.

Cordélia donne un grand coup de poing à Wesley.

CORDELIA : Tu ne feras pas de mal à mes bébés !

Elle se sert du livre pour le frapper encore une fois.

CORDELIA : Personne ne fera de mal à mes bébés.





4eme Partie





INT. CLUB DE TIR - JOUR

ANGEL : Là je commence à comprendre ce qui se passe. Vous faites de la retape pour le démon géniteur, il vous imprègne de sa force vitale et vous délègue pour ensemencer ses femmes.

JASON : Il a du mal à séduire les filles, alors on… l'aide un p'tit peu, c'est tout.

WILSON : La ferme, Jason !

ANGEL : Et il vous donne quoi en échange ? Célébrité, argent, succès ? C'est ça, hein ? C'est le seul moyen des minables que vous êtes. Subsister en procréant par procuration pour un démon proxénète.

JASON : En ce qui me concerne, je le fait pour le sexe.

WILSON : Bienvenue à Los Angeles. On peut faire des choses bien pires, ici.

ANGEL : Où est-il ? Je veux retrouver ce démon !

WILSON : Eh, même si je te disais où le trouver, ça changerait quoi ? … Puisque tu vas avoir un accident !

Wilson pousse Angel en arrière. Nick lui lance une arme et Wilson tire à trois reprise sur Angel, qui tombe sur ses genoux. Il se relève soudain, avec son visage de vampire.

ANGEL : Vous n'auriez pas dû tirer sur moi.

Angel se lance dans le combat contre les trois hommes, et n'a aucun mal à se débarrasser de Nick et Jason. Puis il lance Wilson à travers une vitre, s'approche de lui, et lui appuis sur la gorge, lui coupant la respiration.

ANGEL : Maintenant, tu vas me dire tout ce que tu sais.



INT. USINE - NUIT

Cordélia entre dans un vieux bâtiment. Elle regarde autour d'elle et voit d'autres femmes enceintes arriver, tels des zombies. Serena fait partie de ces femmes. Toutes se regardent, l'air serein.



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - NUIT

Le téléphone sonne. Wesley revient à lui et va décrocher.

WESLEY : Allo ?



EXT. RUE - NUIT

Angel téléphone d'une cabine publique.

ANGEL : Oui, Wesley, c'est Angel



INT. APPARTEMENT D'ANGEL - NUIT

WESLEY : Ah, Angel, enfin ! (Il ramasse ses lunettes)

ANGEL : J'ai retrouvé Wilson. Quoi que Cordélia ait dans le ventre, ça n'est pas lui le père.

WESLEY : Je sais, c'est une bête immonde, un démon monstrueux ! Ah, tout est ma faute…

ANGEL : Comment ça, ta faute ?

WESLEY : Cordélia s'est enfuie. J'ai essayé de l'en empêcher, mais elle est devenue mère protectrice quand je lui ai montré une gravure du géniteur. (Il ramasse le livre) et je crains fort qu'elle n'ait pris rendez-vous avec lui.

ANGEL : C'est sûr. A l'entrepôt des usines Miliken à Reseda.

WESLEY : Quoi ?

ANGEL : C'est là que Wilson et ses copains se vouent à leur culte.

WESLEY (feuillette son livre) : Comment Cordélia sait-elle ça ?

ANGEL : Il est relié par télépathie au fœtus. C'est eux qui commandent Cordélia.

WESLEY : Bien sûr ! Par le cordon ombilical ! Mais oui, une sorte de connexion télépathique qui guide sa future progéniture.

ANGEL : C'est vraiment le moment de couper le cordon.

WESLEY : Il faut tuer ce démon, et poof ! Plus de vilaine progéniture. Enfin des bonnes nouvelles. On va se débarrasser d'eux, sans blesser les femmes. (Il lit dans son livre) Ah oui, il y a juste un p'tit problème.

ANGEL : Lequel ?

WESLEY : Je ne voudrais pas affirmer qu'il est impossible de le tuer, mais… Le feu ne peut pas le tuer, la décapitation non plus… Et il est gigantesque.

ANGEL (après un moment) : Wesley, est-ce que tu vises bien ?

WESLEY : J'te demande pardon ?



INT. USINE - NUIT

Toutes les femmes ont revêtu une longue tunique blanche. Elle entrent doucement dans un bassin rempli d'un liquide jaune clair. On voit l'ombre de Wesley apparaître sur un mur. Il aperçoit Cordélia et se dirige vers le bassin.

WESLEY (doucement) : Cordélia… Sort de là tout de suite. (Cordélia se retourne vers lui) Vous aussi mesdames.

CORDELIA : Nous n'espérons pas que tu comprennes.

WESLEY : Mais je comprends. (Il monte sur le bord du bassin) Tu vas mourir si tu ne viens pas avec moi. Et cette odeur est la plus pestilentielle que j'ai jamais senti de ma vie. Bon, ne m'oblige pas à venir te chercher !

CORDELIA : Nous servons notre maître.

WESLEY : Je te prie de…

Il est interrompu par le vacarme que fait le démon en arrivant. Tout le bâtiment vibre. Il est effectivement gigantesque. Toutes les femmes se tournent vers lui.

DEMON : Qui est ce petit homme pour croire qu'il peut se mêler de la naissance de mes enfants ? Qui es-tu ?

WESLEY (se redresse fièrement) : Wesley Wyndham-Pryce, chasseur de démons féroces. (Il serre ses poings et se met en position de combat, comme à la boxe) Et j'entends bien mener ma mission. Venez vous battre.

DEMON : Vous !

WESLEY : Alors évidemment, en tant que sauvage, vous ignorez la Bible et l'histoire de David et Goliath. Mais je vous assure qu'il y a une certaine ressemblance avec la situation.

DEMON : Vous avez dit que vous étiez là pour vous battre, alors battons-nous et n'en parlons plus.

WESLEY : Oui. Bon. (Il regarde derrière lui) En terme de courtoisie, nous devons faire connaissance avant… (Le démon grogne) avant d'engager ce dernier combat. Ou… avez-vous un violon d'Ingres ?

DEMON : Assez parlé ! Venez vous battre !

A ce moment, on entend un bruit et on voit un bidon en ferraille rouler jusqu'au bassin. Dessus, on voit l'inscription "Liquid Nitrogen". Angel arrive tout calmement derrière.

ANGEL : J'suis en retard pour le bain des p'tits. Mais j'apporte un cadeau.

Angel prend le bidon, tourne plusieurs fois sur lui-même pour prendre de l'élan, et le lance sur le démon, qui l'attrape. Wesley sort son arme et tire sur le bidon, qui libère une épaisse fumée qui est dirigée sur le démon. Toutes les femmes dans le bassin se mettent à hurler en tenant leur ventre, jusqu'à ce que le démon soit changé en statue de glace. Cordélia, qui a repris ses esprits, sort du bassin la première et se dirige vers Wesley. Mais elle attrape un poids accroché à une corde et le lance de toute ses forces sur le démon, qui se brise en mille morceaux.

CORDELIA : Il aurait pas fait un bon père.



INT. AGENCE - NUIT

Wesley fait la poussière sur le bureau de Cordélia, lorsqu'Angel y dépose quelques magazines.

ANGEL (s'assoit au bord du bureau) : Elle adore les magazines. C'est pour elle. Quand elle reviendra, ça lui fera plaisir.

WESLEY : Excuse-moi, je suis entrain de nettoyer son bureau. (Il enlève les magazines)

La porte s'ouvre sur Cordélia. Angel se lève précipitamment.

ANGEL Oh, Cordélia, tu es resplendissante !

WESLEY : Ah, merveilleuse !

ANGEL : Ca fait que deux jours. Tu aurais dû te reposer d'avantage.

WESLEY : Oui, si tu as besoin de temps, Angel va se débrouiller. J'l'ai moi-même un peu aidé. (Il regarde la machinez à café et se tourne vers Angel) Comment faut-il demander que l'on vide le filtre à café ?

ANGEL : Tu es sûre que tu préfères être là ?

CORDELIA : Je vais bien. J'ai passé une audition aujourd'hui, pour Maxi Biscotte, vous savez, les biscottes.

ANGEL : C'est génial !

WESLEY : Oui !

ANGEL : Non, je veux dire que les biscottes, c'est bien, parce que ça…

WESLEY : Craque.

ANGEL : Craque.

CORDELIA : Le producteur était adorable. Je crois qu'il m'a presque choisi. Je dîne avec lui ce soir.

Angel et Wesley se regardent.

ANGEL : Ce soir ?

CORDELIA : (acquiesce sans lever les yeux) : Hmm-mm.

WESLEY : Eh bien, c'est parfait de mettre le pied à l'étrier tout de suite, mais s'il te semble…

CORDELIA : Il est très gentil ! (Elle leur tourne le dos) Il m'a dit qu'il suffisait que j'accepte de recevoir la semence du maître des démons pour avoir le rôle. (Elle regarde pardessus son épaule) Arrêtez. J'apprécie votre soutien, mais maintenant ça va. C'est vrai, ça a été une dure épreuve, mais je m'en suis sortie. Et je me sens plus forte que tous ces démons en mal de paternité.

ANGEL : C'est bien, on dirait que tu as grandi.

CORDELIA : Et j'ai appris autre chose. - Que les hommes sont mauvais. Oh non, ça je le savais. (Wesley et Angel sourient) J'ai appris que Los Angeles est une ville d'égoïstes et de frimeurs. Ah non, ça je le savais aussi. Euh… Le sexe, c'est mal ?

ANGEL : Non, pas toujours.

CORDELIA : D'accord. J'ai appris que j'ai deux très bons amis qui auront toujours ma confiance, quoi qu'il arrive. - J'ai besoin de vous.

Wesley se retourne et essuie une larme avec son mouchoir.

WESLEY : J'ai attrapé… le rhume des foin…

Angel et Cordélia se regardent en souriant.

Cordy: “I am not giving up this apartment.”
Angel: “It’s haunted.”
Cordelia: “It’s rent controlled!”

Cordelia: “I have a roommate, but it’s cool I never see him. – Phantom Dennis, put that back!”

Cordelia: “Are you working with Angel?”
Wesley: “I’m a roue demon hunter, now.”
Cordelia: “What’s a rogue demon?”

Cordelia is having a party at her place. There are a lot of people there, including Wesley, who is dancing by himself.
Cordy: “Hi, Diego, - Laura.”
Diego hands her a bag of ice: “Let the consumption of cold things begin.”
Cordy: “Excellent. Now, are you going to behave yourself?”
Diego: “Have you ever seen me at a party?”

Cordy walks up to Angel: “Hi! Are you having fun?”
Angel: “Sure. - This is, ah...”
Cordy: “Your idea of hell?”
Angel: “Actually in hell you tend to know a lot of the people. – No, I-I’m having a great time.”
Cordy putting some of the ice into a bowl on the table Angel is leaning against: “Yeah? Can I get you some blood or anything?”
Angel: “I’m good.”
Cordy: “Okay. – Steve Paymer came, can you believe it? - David Paymer’s brother, - Steve? (Angel just looks at her. Cordy thrust the half-empty bag of ice at him and walks off) Steve!”
Angel sees Wesley overbalance doing one of his dance moves and fall. Wesley picks himself back up and dances over to Angel. He grabs some of the ice out of the bowl on the table.
Wesley: “I need to cool off. (Puts the ice on his forehead) Cordelia certainly knows how to throw a do. (Point to an entrée in his hand) These Mini-Reubens - with a little sauerkraut and a little swiss inside, - what mad genius brought these into the world? (Eats one) Mmm. What say a couple of brooding demon hunters start chatting up some of the fillies?”
Girls walks up to them: “Hey. (Wesley chokes on his Reuben and starts coughing) Nice sweater. Hand knit?”
Wesley: “Certainly not by me.”
Girl: “I didn’t mean – I mean it’s a great sweater.”
Wesley: “Oh, well, I-I’ll pass that on then – to the person who knit it. – I-I mean, I would, if I knew who did – but I don’t. - So I won’t pass it on to anyone, will I?”
Girl: “Oh.” Walks away.

Cordy: “Diego, pants on!”

Laura to Angel: “So with my Masters degree in Fine Arts, I was able to launch my very own business – selling sandwiches downtown from a little cart.”
Angel: “Huh.”
Laura: “Yeah. I-I do see a lot of stuff on the job. – So I tell myself that I’m honing my eye.”
Angel smiling: “Makes sense.”
A different song comes on and Laura sets down her drink.
Laura starting to make dance moves and wearing a big smile: “Oh, I *love* this. (Angel looks around) Would you - like to dance?”
Camera zooms in on Angel’s eye. Flash to white, then to Angel doing some exaggerated wild dancing and making faces while Laura is staring at him with her mouth hanging open. Flash back to white and to Angel’s face.
Angel: “I don’t dance.”
Laura walks off with a shrug and Angel goes into Cordy’s kitchen, which is empty and leans back against the doorframe. The chair by the table moves out by itself.
Angel sits down: “Hi Dennis. - How are you doing? (A can of beer floats out of the bowl of ice on the kitchen table) Hmm, still dead? (Can pops open and slides into Angel’s hand. He picks it up and takes a drink) I know the feeling.”

Cut to a guy picking an open can of beer out of a box filled with ice and taking a drink. He looks at a coffin-like box. The label on the side says Danger – Hazardous material – Do not open. He finishes his beer as he walks out of the cooler through some strip of plastic. As he smashes the empty can he hears a strange noise coming from the direction of the cooler. It’s coming from the coffin-like box. He picks up a crow bar and opens it. There is steam and light coming from it as he looks down into it.
Guy: “Holy God.”

Intro

Cut to Angel’s office the next morning.
Cordy to Angel: “Hi.”
Angel steps out of the elevator: “Good morning. Is there coffee?”
Cordy: “They’re still in bean form. I - thought I ordered the ground. (Hands him a silver coffee bag) Maybe you could crush the beans with your vampire strength? Just mush the bag. (Angel looks from the bag to Cordy then back at the bag in his hands) Mush it.”
Angel puts the bag down with a slight grimace: “Really, ah, fun party last night.
Cordy: “I’m so glad you came. You know how parties are. You’re always worried that no one is going to suck the energy out of the room like a giant black hole of boring despair. But there you where - in the clinch!”
Angel: “I didn’t... – Boring?”
Cordy: “You used to be a person! Did you never party? Did people not gather in olden times?”
Angel: “I talked to people. - Laura.”
Cordy: “Laura thought you hated her. I had to tell her you were challenged.”
Angel: “I don’t hate her. I-I got to modes with people: bite and avoid. Hard to shift. Plus, I can’t get to close. I mean, with women...”
Cordy: “You can be nice. I mean, it’s not like Laura is going to throw you down on the living room floor and tear off all of your... - Well, actually, Laura...”
Angel: “I’ll try harder. - Still, I mean, the quiet, reserved – thing, don’t you think it makes me kind of – I don’t know, cool?”
Cordy points at Wesley as he walks into the office: “He was cooler.”
Wesley: “Good morning.”
Angel sits down on the couch with a sigh: “Now I’m depressed.”
Wesley: “I feel rather chipper myself. *That* was quite a soiree last night.”
Cordy: “Glad someone enjoyed it.”
Angel: “I enjoyed it!”
Wesley: “A gala event. In particular the tiny Reubens and the shrimp puffs. Don’t supposed there is any leftovers laying about? Any - abandoned shrimp puffs?”
Angel gets up: “You’re broke, aren’t you?”
Wesley: “Angel, - a man’s finances are his own business.”
Angel: “You want a job?”
Wesley: “Oh, yes, please!”
Angel: “Look, I don’t have much, but as long as you make yourself useful around here, you’re entitled to a cut.”
Wesley: “I-I don’t know what to say.”
Cordy: “Well, this is great! Now we’re really... (To Angel) Do I have to take a pay-cut? (Angel shakes his head and Cordy turns back to Wesley) a team!”
Wesley tires to hug Angel, but he wards him off with a slight grimace.
Wesley: “You won’t be disappointed. (Turns away and looks down) There is, ah, something in my eye.”
Angel pulls the handkerchief out of Wesley’s front pocket and hands it to him.
Cordy: “Oh, don’t go getting all sappy. (To Angel) Hold me.”
Angel to Cordy: “Look, why don’t we just...”
Cordy: “No! Hold me!”
Angel barely catches her as she gets hit by a vision. Flash to the guy and the box from earlier. He screams, his face starts to blister and his eyeballs explode.
Cordy: “Gross! Oh, - *eww* is all. Ugh!”
Wesley: “What did you see?”
Cordy: “I don’t just see, I feel, okay? Thank you Doyle.”
Angel: “Is someone in trouble?”
Wesley gets a pad and pencil: “I’m, ah, I’m at the ready.”
Cordy: “You’re going to the ice factory - on Fifth, downtown.”
Angel: “What are we looking for?”
Cordy: “A corpse.”

Wesley looking at a map: “I don’t think there is access through the tunnels.”
Angel: “I’m driving then.”
Wesley: “I’m coming with you. I intend to earn my keep. Oh, and in terms of this keep, by the by...”
Angel: “There is no dental.”
Wesley: “Right, well, I’ll floss.”
Angel: “Lets go.”
Cordy holding a glass full of ice to her head: “Hey, be careful. The guy was burnt to death in an ice factory. The thing that did that could still be there.”
Angel: “You didn’t get a look at it?”
Cordy shakes her head: “All I felt was his fear – then the exploding eyeballs. Did I mention that I hate this gig?”
Angel: “We’ll be in touch.”
Wesley opens the door for Angel: “After you, sir.”

Wesley drives Angel’s car up past the Southwestern Bag Company and pulls into the shadow in front of the ice factory.
Wesley: “Here we are. Jerico Ice Factory. (Angel gets out of the passenger side) Boss, why don’t I...”
Angel: “Stay put.”
Wesley: “Uhm, stay here and wait for you.”

Angel walks in and crouches down next to the burnt body. He pulls out the guy’s wallet and finds a business card for Peter Wilkers – Private Security. He keeps the card and puts the wallet back.
Angel walks into the cooler and sees the open box. It is half full of ice.
Cut to Wesley standing next to the car fiddling with the ax in his hand.
Cut to Angel in the cooler. Angel turns around as someone runs past on the other side of the plastic strips hanging in the doorway. Angel slowly walks out.
Cut to guy with a ridge of small spines running up the middle of his forehead reaching for a crowbar.
Angel putting one foot on the bar: “Captain Inferno I presume? (The demon straightens up and Angel steps on the piece of the crow bar sticking out over the edge of the box to flip it into his hand, and pushes it up against the other guys chest) Close enough. I don’t do well near an open flame. (Notices a rip in the guys sleeve and pushes it open using the crowbar to reveal burnt skin) Only – you didn’t burn him, did you? (Moves the crowbar back against the guy’s chest) Who are you? - - I’m not a big talker. I usually let others carry the conversation. I am pretty good at putting *these* (Motions with the crowbar) through heads though.”
Guy: “I am called Tay. I’m not from your dimension.”
Angel: “Sort of guessing that.”
Tay: “I was sent by my people to stop it. That is my cause here.”
Angel: “Stop what?”
Tay: “The bringer of chaos.”
Angel: “What is it? Demon?”
Tay: “More than a mere demon. It is a vessel of pure rage. It has almost destroyed my world and now it is lose in yours.”
After a moment Angel lowers the crowbar: “How can I kill it?”
Tay: “You won’t be able to. It’s stronger than one man. (Edges away from Angel) If you and your people wish to live – stay away.”

Cut to Angel handing Wesley a finished drawing of Tay’s face back at his office.
Angel: “He said his name was Tay. Seemed pretty shook up. Said this thing brings chaos and destruction to his world.”
Wesley: “Tay. Hmm. Could be a Kovitch demon from the Caucasus.”
Angel: “He’s not from our dimension.”
Wesley: “Ah, they must come to ours via portals.”
Cordy: “Portals? There are portals now? When did they put in portals? - Don’t we have enough on our hands without burning monster fiends coming here?”
Wesley to Angel: “We’ll figure out who he is, where he comes from, - boss, - you can count on it.”
Cordy looks at Wesley: “Wesley, stop kissing butt. It’s not like we get overtime. (Angel looks at her) Oh, but I’ll get right on it.”
Angel: “I also want to know if there have been any other...”
Cordy: “Killings by incineration lately? - See? On it.”
Wesley to Angel: “Uh, where are you headed?”
Angel: “Victim’s office. He’s in private security. I’d like to know who hired him.”
Cordy: “Okay.”

Cut to Angel pulling up in front of a big brick building. He tries a door with 635 above it, but it is locked. He walks around to the side of the building, pulls out to grappling hooks, shoots them up over the edge of the building and walks up the side of the wall with their help. Jumps onto a metal ladder beside an open window and scales it up to the roof.

Cut to Angel walking into Peter Wilkers office (205). In a locked drawer he finds a shipping order from Jerico Ice stuck in an envelope with a bunch of twenties. He puts the money back but keeps the invoice. He looks up as he hears a noise. The next moment he’s flying across the room, smoke rising from a singed arm. We get a glimpse of a woman with a black tattoo crossing her left eye.


Jhiera: “What are you doing here?”
Angel: “I could ask you the same question.”
Jhiera: “Working for *them*, is that it? How much do they pay you to hunt us?”
Angel straightens up: “I work for myself and I’m here because I’m looking for his killer. Hard to forget, huh? (Puts a hand on the back of the chair next to him) Burnt alive. Know anyone who does that kind of thing?”
Jhiera charges him and he picks up the chair to hold her off. She ducks underneath it and hits him in the chest, sending him crashing through the door.
Telephone rings.
Jhiera pulls out a cell phone: “Yes. Where? How soon?”
Closes the phone and leaves.

Cut to her walking up to a car parked beside the building. As she drives off we see Angel drop down from the building behind the car.
Cut to Angel tailing her in his car. He takes out a cell phone and dials. Hears ‘We’re sorry, your call did not go through as dialed, please hang up and dial again.’ Tries again. The low battery alarm goes off. He fumbles a cable out of the glove box and plugs the phone into the cigarette lighter with it. Almost runs into another car as he makes a last minute right to follow Jhiera.

Cut to the phone ringing at the office.
Cordy to phone: “Angel Investigations. We help the hopeless.”
Angel: “I hate the cell phone that you gave me. Any luck?”
Cordy: “We’re stymied on the demon guy, *but* we did find four similar killings in the last 11 months. All guys, all burned from the inside out. Did you find it?”
Angel: “Yeah. It’s not an ‘it’ it’s a ‘she.’”
Cordy: “A chick that burns? Are you okay? (Connection is breaking up) Did sh- care- ”
Angel: “Did she care about me?”
Cordy: “Did she ‘Carrie’ you! Carrie, the movie, you know?”
Angel: “I can’t hear you. Hello? Cord- “
Cordy sighs: “You must be going through a canyon.”
Angel: “Cordelia, can you hear me?”
Cordy: “I can hear you now. Are you back?”
Angel: “Yeah, I can hear you. You know, these things were definitely cooked up by a bored warlock. I want you two to keep trying to find that demon Tay. He knows a lot more than he is telling. I think she is here on some kind of mission. I think he may be the key to all this.”
Wesley makes a circular motion in front of his face to Cordy.
Cordy to phone: “What - what does she look like?”
Angel: “Ah, two raised ridges running down either cheek, violet eyes, uhm, she seemed intelligent. She was very – attractive, - for a demon.”
Cordy: “A hottie, huh? I guess she’s that all right. What with the sizzle.”
Angel braking up again: “Sizzler?”
Cordy: “The sizzle factor? - Angel?”
Angel: “I can’t hear you. (Cordy is really breaking up now) Cordelia?”
He closes the cell phone and throws it in the back seat.

Jhiera parks her car and walks up to what looks like a museum. Angel tails her.
Jhiera walks up to a security guard inside: “Excuse me sir, I need your help.”
Officer: “What is it?”
Jhiera: “There is a man following me. I’m afraid he may want to hurt me.”
Officer looks around: “What man, where is he?”
Jhiera points Angel out to him: “There in the black coat.”
Officer walks after Angel talking into the com-link strapped to his shoulder: “We have a code three in the front gallery.”
Com-link: “Roger.”

Angel takes off his coat as he parallels Jhiera through the crowd. Three security men step out of a door almost running into Jhiera as she walks towards it.
Officer: “Excuse ma’am.”
Angel sees the three officers almost on top of him and points at a picture hanging on the wall next to him and starts to play tour guide to the people standing in front of it.
Angel: “And this brings us to Monet’s incomparable ‘La Music Aux Tuileries.’ First exhibited in 1863...”

Cut to Jhiera walking down a dimly lit corridor. She walks into a room with Art Restoration marked on the door and looks up at a row of windows.

Angel pointing at the painting while watching the security guards searching for him: “On the left one spies the painter himself. In the middle distance is the French poet and critic Baudelaire, a friend of the artist. Now, Baudelaire – interesting fellow. In his poem ‘Le Vampire’ he wrote: ‘Thou who abruptly as a knife didst come into my heart.’ - He, ah, strongly believed that evil forces surrounded mankind. And some even speculated that the poem was about a real vampire. (Laughs) Oh and, ah, Baudelaire was actually a little taller and a lot drunker than he is depicted here."
He sees the officers moving off and walks off towards the door Jhiera went through as the people in front of the painting applaud him.

Cut to the office. Cordy is asleep on her desk. Open books are stacked everywhere.
Wesley looking at a book: “Aha!”
Cordy jerks awake: “That better be an ‘Aha!’ of triumph. I was dreaming there was a going out of business sale at Neimans!”
Wesley: “I think I’ve located them. The Vigories of Oden Tal.”
Cordy: “The what of whatee?”
Wesley: “Of Oden Tal. The men are called Vigories. They have four distinct ridges on their foreheads, are said to be fierce warriors, and their women live enslaved to them.”
Cordy hits him on the arm: “Way to go, Wes! Angel said this Tay guy could be the key. Any way to find them here in town?”
Wesley scans the page: “Ah, it says that the men are herbivores. They eat a thick stew made from rotting plants and flowers, and they need to consume half their body weight a day.”
Cordy: “Whoa. - So, we’re looking like – for the biggest compost heap in LA?”

Cut to Jhiera standing with her hand held out in front of her. She puts her hands on her hips and turns around as the door opens.
Jhiera: “You. How? A human would have been unconscious for hours.”
Angel: “I’ll answer your questions if you’ll answer mine.”
Jhiera steps closer: “You’re a - vampire.”
Angel: “Among other things. Who’s Tay? What does he want?”
Jhiera: “I don’t have time for this.”
Angel: “If you didn’t kill the guy in the ice company, who did? Somebody like you?”
Jhiera: “Why do you think I would speak to you and not hurt you?”
Angel: “Gotta risk it. Call me old-fashioned, but I can’t allow tourists to go around torching locals.”
Jhiera looks back at the row of windows then back at Angel: “Leave – now! I’m warning you.”
Angel: “Why? What’s going to happen?”
A circular distortion form in the air in front of one of the windows. A bright white light emanates from it. Angel and Jhiera go over to look up at it. Jhiera once again holds out her hands in front of her. The naked body of a girl falls out of the portal.
Jhiera crouched over the girl to Angel: “Stay back! (To girl) We must go.”
Angel pulls a wall-hanging down and throws it over the naked girl as Jhiera helps her up.
Angel: “What are you running from?”
Jhiera: “It is not your concern. You’re not one of us.”
The door opens and Tay steps in accompanied by more of his kind.
Angel: “No, but I think I’ll stick around anyway.”
Tay: “It’s right. This is not your concern. The traitor it and the other are ours. If you know what’s good for you, you won’t...”
Angel kicks him in the face: “Do that?”
Tay and two other guys hurry Gi out the back door while she screams for help. But Jhiera and Angel are busy fighting the rest of them. They finish just in time to see a car pull away through the open back door.
Angel: “They got her. What’ll happen to her?”
Jhiera: “She will be unmade.”

Cut to Tay’s goons dragging the screaming girl through a flour warehouse.
Gi: “No! - Please, please! - You don’t have to do this to me!”
Tay: “Watch its hands.”
Gi: “No! No! I’ll be good. I’ll be good, I’ll promise! You don’t have to do this to me.”
Tay: “Why does it speak when no one listens.”
Cut to them leading her into a backroom of the warehouse.
Tay: “It has been recovered.”
Gi: “No. No. Please. Please! No. Let me go!”
One of the others hands Tay a pair of strange looking pliers.
Tay getting ready to clip off the ridges protruding along her neck and upper back: “It will now be restored.”
Gi: “You bastards. No!”
Tay: “You’ll feel *so* much better after this.”
Tay clips off the first ridge and Gi screams.


Cut to the outside of Angel’s office in daylight. Cut to Jhiera taking her coat off and looking around Angel’s apartment.
Angel: “You should dress that. (Motions at the cut on her upper left arm) Your wound.”
Jhiera: “Why are you doing this. I thought vampires were killers.”
Angel: “They are. I was cursed by gypsies.”
Jhiera: “Cursed to help people?”
Angel: “Yeah. - Gypsies they have a strange sense of - humor. (He lays a napkin and some bandages on the chair between them and takes a step back. She takes one of the bandages and applies it to her wound) Want to tell me what’s going on?”
Jhiera: “The girl is a runaway. I was trying to help her escape from our homeland. If you hadn’t distract...”
Angel walks past her: “If I hadn’t helped you, you’d both be with them right now.”
Jhiera: “Perhaps.”
Angel: “Why was the girl running away?
Jhiera: “She was going to be unmade.”
Angel: “They were going to kill her?”
Jhiera: “In a fashion. You wouldn’t understand.”
Angel slowly steps closer to her: “Try me.”
Jhiera: “In Oden Tal – what you call personality – our passions – those impulses - sit in an area of the body we call the Ko.”
She puts her hands up on her shoulders, takes a step closer and turns around to show him the ridges on her upper back and neck. Angel leans in closer.
Angel: “And your pursuers they want to take this from you?”
Jhiera turns back around to face him: “From the women, yes. When the females come of age, Ko controls our physical and sexual power. – It even signals when we are (Looks down) aroused and have met desirable mates. But when it’s removed...”
Angel: “You’re more easily controlled.”
Jhiera looks up at him, then circles him slowly: “We marry who they command, - serve without questioning. - We leave behind dreaming.”
Angel: “But you escaped.”
Jhiera: “I was the first. I am Jhiera. - Jhiera of Oden Tal. My family rules the dimension.”
Angel: “I’m guessing the royal family isn’t loving the - portal-jumping, refugee-saving duties you’ve assigned yourself.”
Jhiera: “They tell people I’m dead. But the women know. - Here we have a name. We have a chance to become, but it is difficult. When the Ko first matures the girls can’t manage it – our physical energy. We come to your world in a fever.”
Angel: “That’s why – the ice.”
Jhiera: “Yes. When I first arrived – alone – I thought I would die from the heat - under my skin. (Jhiera is standing very close in front of Angel and as the camera pans around we see that her ridges are glowing a fiery red. She is breathing hard. They start to pivot around each other) And your people – the men? Some respond to the Ko involuntarily. They tried to force themselves – it wasn’t safe for me – until I found the frozen water. (Jhiera sits down on the chair. Angel licks his lips and looks down) As long as I could stay cool... The worst of it passed in a few months time. (Looks up at Angel) then I started to learn to control my power.”
Angel: “Like last night, when you burned me.”
Jhiera gets up to stand in front of him again: “I *intended* to hurt you. I thought you were my enemy.”
Angel: “What about the guard? Who burned him?”
Jhiera: “He tried to touch one of my girls. It was his own fault.”
Angel: “From what you’re saying he probably didn’t mean to hurt her.”
Jhiera: “And the girl couldn’t help killing him! It was an accident.”
Angel: “What about the other four guys who died the same way in the last year? Your girls kill them, too?”
Jhiera backs away from him: “How do you know about this? Have you been...”
Angel: “No, I haven’t been following you. But you incinerate a few guys someone is going to start asking questions. I understand what you’re trying to do; and I’ll help you if I can. But you can’t go around hurting men in my world.”
Jhiera: “I am the daughter to a King, sir. A king who promised happiness and a better life for everyone. I didn’t denounce him and escape for my good alone. I did it to see his promise come true for all the women of Oden Tal. If a few have to die to protect my people...”
Angel steps towards her: “They are *my* people who are dying; and it’s *my* promise to protect them.”
Jhiera: “Then tell them to stay out of my way.”
Jhiera starts to walk out but Angel cuts her off.
Angel: “Wait.”
Jhiera holds her left hand inches away from his chest. It is glowing a fiery red. She is breathing hard. Leans her head against him for a moment then moves back, lowers her hand, and straightens up.
Jhiera: “And you, too. I don’t need your help.” She leaves Angel standing there and walks out.

Cut to Wesley and Cordy in the California Flower Mart.
Cordy whispers: “I’m not sure about coming out here all by ourselves. Maybe we should have waited for Angel.”
Wesley whispers: “Cordelia, now that I am officially in Angel’s employ, I feel it’s doubly important to show initiative and drive. We can’t just dally about... (Points at some roses) Look! Nancy’s Petticoat. Oh. They’re quite rare. They were named for Nancy Mitford, the author. (Sniffs the roses) Because of her love for... (Sees Cordy’s look) Right. Shoving off.”
Cordy: “I wonder how we find were they keep the compost.”
Wesley: “I’d say we follow our noses.”
Cordy: “Wait!”

Cut to them sneaking into the dimly lit back room of the Flower Mart.
Cordy whispers: “Wait. Okay, now I’m sure we shouldn’t have come here. It smells like flower poop!”
They hear Tay speak and duck behind some barrels.
Tay: “The portal will open soon, and only for a short while. When the proper coordinates align we must move to the entry point immediately. (Camera pans over a cement wall to show Tay, two other Vigories, and Gi.) You will escort it there, ensure its quick return (Wesley climbs up to peek over the wall) and rejoin us. We have a lot of work to do in this dimension. (Camera shows Gi’s back and the open wounds where the spine ridges used to be) It can go home now. (To Gi) Would it like that? Would it like to go home?”
Gi: “It is *happy* to go – as soon as you say.”
Tay steps closer to her: “And don’t you feel better now?”
Gi nods slowly. One Vigory leads Gi away and Cordy pulls frantically on Wesley’s shirt to make him get down behind the barrels.
Vigory to Tay: “We’ve recovered two this month. We should...”
Tay: “It means nothing! This won’t stop until we find Jhiera.”

Cut to the Palm Ridge Spa outside of the city. Cut to a guy contemplating a Japanese sand garden. Jhiera walks in.
Guy: “Jhiera. Excellent. Just when I need the artistic eye of a goddess.”
Jhiera: “Where are the girls?”
Guy: “And na maz de to you too. They are right were you left them. (Jhiera walks off) Are you okay? You look spun.”

Cut to Jhiera walking into a room with several scantily girls laying on steaming beds of ice.
Jhiera: “How are they doing?”
Guy: “They’re chilling. - The little sisters are fine. Rem-ing. - Tell me what’s up.”
Jhiera: “They took the girl I went to meet.”
Guy: “Man, that’s lame!”
Jhiera: “They will find us before too long. We have to go from here, as soon as possible.”
Guy: “The girls aren’t ready. They need serious isolation and temperature adjustment before they mellow out enough to deal with the world.”
Jhiera: “Then I’ll move them some place else.”
Guy: “My shaman has a place in the dessert. He never could turn away scantily clad women in distress - from any dimension. - You know, I wish you would let me work on your mirth chakra.”
Jhiera: “If he’s as trustworthy as you are, we’ll go to him.”
Guy: “He’s good people.”
Jhiera: “Then call him. If he accepts us we’ll leave first thing in the morning.”
The guy nods and Jhiera picks up some ice and rubs it against her throat and neck.

Cut to Wesley and Cordy cowering behind the barrels by the cement wall in the Flower Mart. We can hear the Vigories talking.
Vigory: “This food source will only keep us supplied for a few more days. At that point we must relocate.”
Wesley holding a cell phone to his ear whispers to Cordy: “Still no answer.”
Cordy whispers: “I bet he forgot to turn that thing on again! You’d think a guy that knows how to use an ancient Scythian short bow could figure out how to use a cell phone! (Sighs) So, what now?”
Wesley: “I suppose we head back and try to find Angel.”
Cordy: “Okay. Lead the way - *low* and *slow*.”
Wesley nods and heads off but Cordy pulls him back as one of the Vigories walks in.
Cordy: “No, hide. Hide. Hide.”
Vigory to Tay: “Sir! I believe we’ve found them.”
Tay: “Where?”
Vigory: “A worker at an ice plant tells me he recently started shipping two tons of ice a week (Hands Tay a paper) to this address.”
Tay: “Gather the men. They need to be prepared to capture the princess and cut them all quickly.”

Cut to Cordy and Wesley running down the stairs into Angel’s apartment. Angel is just wearing his pants and toweling off his hair.
Cordy: “What are you doing? We nearly got burned from the inside out and you’re here getting all April fresh?”
Angel: “Hello?”
Wesley: “I believe she is especially agitated because we *tried* to call you in the midst of a situation.”
Angel looks off to the side: “I had to take a shower. (Wesley and Cordy look at each other) What’s up?”
Cordy: “What’s up is that those creepy demons said that they found what they were looking for, and they seemed *very* interested in cutting someone they called the princess, which I can only imagine is not a happy thing!”
Angel pulling on a sweater: “Well, you’d be right on that one. We gotta find her first.”
Cordy: “The demon guy said something about a lot of ice being delivered somewhere. No one said where.”
Angel: “Ice.”
Cordy: “Yeah.”
Angel pulls a paper out of his coat hanging on a hat stand: “Shipping order. We’ve got an address. We’re heading out.”
Wesley: “That’s it? They seemed... There were quite a few of them. Perhaps we need a plan.”
Angel: “Here is the plan: we go in, I start hitting people hard in the face – see where it takes us.”
They head out.


Night. Angel pulls the convertible up in front of the Spa, with Wesley in the backseat.
Angel to Wesley: “Ah, you wait here. I want a warning when the demons show.”
Wesley: “All right.”
He tries to jump out over the passenger side door, but his foot gets caught and he tumbles out rather inelegantly.
Cordy: “Wesley!”
Wesley pops right back up and slaps the side of the car with a grimace.

Cut to the interior of the spa.
Guy walks up to Angel: “Welcome, bro.”
Angel: “I need to see Jhiera. Now!”
Guy: “I’m sorry, no Jhiera here, but I already see I can help *you*. First lets talk about the clothes vibe.”
Angel grabs him by the lapels: “She’s in trouble. There are men coming for her.”
Guy: “And which dimension are you from, brother?”
Angel: “You don’t want to know.”
The guy motions with his head; and Angel walks off.

Cut to the room with the iced girls.
Jhiera to Angel: “What are you doing here? I thought I made it clear...”
Angel: “They’re coming.”
Jhiera: “I know all about it. We’re leaving in the morning.”
Angel: “Not soon enough.”
Jhiera: “What are you talking about?”
Angel: “They’re on their way. They’ll be here...”
Cordy running into the room followed by Wesley: “Now. That would be now.”
Angel to Wesley: “Help get the girls out. (To the spa guy) You go back out front. Stall them as long as you can. (Guy nods and leaves. Angel to Jhiera) I’m gonna help you whether you like it or not.”
Wesley helps one of the girls out of the tub of ice and leads her out.
Wesley: “Oh my. You are a... Allow me to introduce myself.”
Cordy kicks him in the back from behind: “Wesley...”

Cut to the spa guy held up in Tay’s hand by his lapels.
Guy: “How about a red clay massage. We have hands that heal, brother.”
Tay hits him and the guy drops to the floor unconscious. The six Vigories move on into the dark and empty tub room. Suddenly Angel swings down from the ceiling kicking two of them in the face. He and Jhiera fight the six Vigories. Jhiera using her fire-hands to send them flying, Angel using his fists and feet.

Wesley as he is about to close the top on one of the girls laying down in a box with ice: “That outfit – it quite becomes you, you know.”
Cordy: “Wesley, get a grip! They’re not going to be able to hold them off all day.”
Wesley closes the lid and helps another girl into the next one.
Wesley breathing a bit fast: “My, what a grip. Very - healthy. Surprisingly firm myself under the jacket. Have a feel.”
Cordy: “You are pathetic! And about to get your eyeballs fried!”
Cordy gets the girl to lay down and gets ready to close the lid.
Wesley: “I know, but – ah -just one kiss good-bye?”

Cut to Angel and Jhiera fighting the Vigories. Wesley and Cordy run in and join the fray, but are quickly taken hostage. Angel sees them being held and quits fighting.
Tay: “Jhiera and the runaways are ours.”
Angel: “No they’re not.”
Tay: “Give them back or the humans die.”
Angel looks over at Jhiera.
Jhiera to Tay: “Then they die.”
Everyone looks after her as she walks out. Cordy and Wesley elbow the Vigories holding them into the stomach and the fight resumes. It is over quickly since most of the Vigories run out to follow Jhiera.

Cut to Jhiera walking up to the truck with the girls loaded on the back. A Vigory grabs her, restraining her hands.
Tay pliers in hand: “Hold it. - Hold it still. - Time to go home.”
Jhiera can’t get free and Tay is about to close the pliers on the top ridge when Angel wraps his arm around his neck and pulls him off Jhiera.
Angel to the Vigory holding Jhiera: “Unless you want to see your leader dead, you let her go. (The Vigory lets Jhiera go and she stares at Angel) Go. GO!”
Jhiera gets in the truck and drives off. Angel waits until she is well under way then pushes Tay towards the other Vigory.
Angel: “I don’t want you bringing your war here again.”
Tay to Angel: “I have no choice! If this enemy persists our whole society crumbles.”
Angel: “And if it persists on *my* turf you’re going to have another enemy!”
Tay: “You don’t understand our ways, human.”
Angel: “No, I don’t. (Morphs into vamp face) And I’m not human. - Now, if I were you, I’d grab the next portal out of here. Got it?”

Day. Angel’s office. Angel picks up the bag of coffee beans looking around, then tries to crush the beans. The bag bursts open, spilling beans all over the floor, just as the door opens and Wesley and Cordy walk in.
Angel: “Watch out...”
Wesley: “Angel...” Wesley slips on the beans, landing on his butt.
Angel: “Sorry. I-I had a little...”
Cordy to Angel: “Mushing didn’t work out so great, huh?”
Wesley from the floor: “Not to worry. My fault I’m sure, really. (Starts sweeping up the beans in his hands) Cagey little brutes, aren’t they? I’ll wash them if you’d like. Individually. They’ll be just as good as new. Better.”
Angel lays a hand on Wesley’s arm: “Wesley. Stop.”
Cordy to Wesley: “Wow. Groveling isn’t just a way of life for you, it’s an art.”
Wesley to Cordy: “I do not grovel. (To Angel) Please don’t fire me. What happened yesterday was an anomaly. I’m very *rarely* taken hostage.”
Angel: “That’s good to know. And you’re not fired.”
Wesley: “I’m not?”
Angel: “No. It wasn’t your fault. (Claps Wesley on the shoulder) And you know what? You handled yourself *very* well.”
Wesley: “Well, that’s... I can’t tell you... (Takes a breath) I am your faithful servant, Angel.”
Cordy to Angel: “Like I said, an art. (Jhiera walks in) Oh! Look who’s here. (To Jhiera) Can I get you something? Knife to our throat so you can run away?”
There is a moment’s silence then Cordy walks off.
Angel to Jhiera: “Come on in.”
She walks into the back office and Angel closes the door behind her.
Jhiera: “The girls are safe – outside the city.”
Angel: “I’m glad. But you nearly got Cordelia and Wesley killed.”
Jhiera: “I had no choice.”
Angel: “Yes, you did. If you vowed to protect the innocent it shouldn’t matter which dimension they’re from.”
Jhiera sighs and turns away: “An easy sentiment when your people are free.”
Angel: “I’m not saying you shouldn’t fight. Just know that I will be there to stop you – if you cross the line.”
Jhiera walks up close to him: “I don’t need an extra conscience. I’ll do what I think is right.”
Angel: “And I’ll do the same.”
Jhiera after a beat: “Fine. I think we understand each other then. (They stare at each other for a moment then Jhiera looks down) I have to go.”
As she walks out Angel sees that the ridges visible above her jacket are glowing a bright, fiery red.

During the end credits we get a reprise of Wesley and Angel dancing at Cordy’s party.