EXT. RUES – NUIT
Un type s’approche de plusieurs personnes réunies autour d’une poubelle en feu.
TYPE : Yo ese ! Qu’est-ce que vous faites cramer, les gars ? Ca sent comme… (Il s’arrête soudain) Eh, vous vous êtes gourrés de planque, les mecs. Mes copains vont pas être très contents de vous trouver dans le coin.
Quelqu’un jette un bras tenant une arme dans le feu. On voit alors les visages des personnes, qui sont en fait trois démons. Le type s’enfuit, poursuivi par les démons. Le type, tout en courant, leur tire dessus, mais les démons ne s’arrêtent pas. Soudain la voiture d’Angel apparaît, avec Wesley au volant. Il passe à toute vitesse à côté des démons, et Angel sort une épée et en décapite un. Wesley freine brusquement devant le type, obligé de s’arrêter, bien qu’étant terrifié. Angel sort de la voiture.
ANGEL : Tu t’appelles Marquez ? (Le type acquiesce) Bon, j’ai horreur de me tromper de client.
Un autre démon rugit, mais Angel le tue d’un coup d’épée, éclaboussant par la même occasion Wesley avec le sang (bleu) du démon.
ANGEL : On sait jamais sur qui on peut tomber ici. Monte dans la voiture.
EXT. GARE ROUTIERE – NUIT
Un bus s’arrête à la gare et une femme, dont on ne voit pas le visage, en descend. Un peu plus loin, un type est appuyé contre un mur et allume une cigarette, tout en observant la femme, qui s’approche de lui. On reconnaît maintenant Faith.
TYPE : T’es nouvelle en ville ? (Faith passe devant lui sans le regarder, mais il la suit) T’as le look de ceux qui arrivent. C’est dangereux ici, surtout au milieu de la nuit, pour une jeune fille. Y a plein de gens qui essayent de tirer profit de ce genre de situation. J’parie que t’as pas de pognon, et pas d’endroit où aller. (Faith s’arrête et le regarde enfin) J’peux t’aider si tu veux.
FAITH : Il fait froid.
TYPE : Ouais. On me surnomme radiateur.
Il commence à ôter sa veste, mais Faith le frappe, jusqu’à ce qu’il tombe, inconscient. Elle fouille ses poches et trouve un porte-feuille rempli de billet, ainsi que des clés.
FAITH : Maintenant j’ai du pognon. Et une piaule aussi. (Elle lui arrache son blouson et l’enfile) C’est très cool cette ville.
1ere Partie
INT. MAISON EN ROUMANIE – NUIT (1898)
Angelus entre dans la maison, les yeux bandés, suivi par Darla.
ANGELUS : Ai-je le droit d’ôter ce bandeau maintenant ?
DARLA : Non.
ANGELUS : Puis-je ôter autre chose ? (Il enlace Darla)
DARLA : Une fois que je t’aurais donné ton cadeau. (Ils s’embrassent) Je ne me lasserai jamais de tes baisers. Suis-moi. Par ici.
Elle l’emmène dans l’autre pièce et lui ôte le bandeau. Il voit une femme bâillonnée et attachée, couchée devant la cheminée.
DARLA : Joyeux anniversaire Angelus.
ANGELUS (sourit) : Une bohémienne.
DARLA : J’ai beaucoup cherché.
ANGELUS : Que deviendrais-je sans toi.
DARLA : Tu te fanerais. (Ils s’embrassent) Mais elle n’est pas que pour toi. Je veux regarder.
Angelus se met à genoux à côté de la bohémienne. Il lui soulève la jupe et prend son visage de vampire, avant de lui mordre dans la cuisse, tout sa sous ses gémissements.
INT. AGENCE – BUREAU D’ANGEL – JOUR
Angel pousse brusquement Marquez sur une chaise.
ANGEL : Si tu veux rester en vie, t’as intérêt de faire ce que je te dis !
MARQUEZ : J’ai pas d’ordre à recevoir !
Il veut se lever mais Angel le maintient assis.
ANGEL : La prochaine fois, je ne serais peut-être pas là, et tes copains non plus, et vous risquez tous de finir découpés en petits morceaux.
INT. AGENCE – JOUR
CORDELIA : Ce garçon va pas lui obéir. Quel gâchis. Une vision pour rien.
On voit Wesley qui est couché sur le divan, enveloppé dans une couverture.
WESLEY (faiblement) : Ca se passe pas si mal que ça.
CORDELIA : Je le savais quand vous l’avez ramené cette nuit. Un type qui s’occupe si peu de son look a souvent une définition particulière du devoir civique.
WESLEY : Même si on lui a sauvé la vie ?
CORDELIA : Tu crois pas qu’il va aussi vous remercier par écrit ?
WESLEY (s’assoit) : Je fais confiance à Angel. Il va réussir à le convaincre de témoigner.
CORDELIA : Ah, Wesley, on ne change pas ce genre de garçon. En fait, on ne change jamais personne. C’est toujours pareil. Ce que tu montres, c’est ce que tu es. Tu grattes la surface, et qu’est-ce qu’il y a en dessous ? Plus de surface.
WESLEY : On aurait pu dire la même chose d’Angel. (Il se lève)
CORDELIA : C’est pas pareil, des bohémiens l’ont ensorcelé. Qu’est-ce que tu veux qu’il fasse ? Qu’il amène ces mêmes bohémiens pour qu’ils lui donnent une âme à ce type ?
WESLEY : C’est peut-être un voyou, mais il n’est pas inconscient. Et quelque part, très profondément enfouit en lui, une voix lui dit d’écouter et de…
La porte du bureau d’Angel s’ouvre brusquement et Marquez sort.
MARQUEZ : Je m’en fou, je me tire !
On voit juste le bras d’Angel qui tire à nouveau Marquez à l’intérieur du bureau.
ANGEL (V.O.) : Tu la ferme et tu t’assieds !
CORDELIA : Tu as sans doute raison. Il est comme le Dalai Lama.
INT. AGENCE – BUREAU D’ANGEL – JOUR
ANGEL : Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Il faut parfois savoir accepter ses démons.
MARQUEZ : Et si je veux pas voir mes démons ?!
ANGEL : Il faut que tu affrontes les miens.
INT. CLUB – NUIT
Dans un club, Faith se déchaîne sur la piste de danse. Elle se dirige vers un couple dont elle pousse la femme. Elle allume littéralement l’homme sous le regard furieux de la femme. L’homme, par contre, ça ne semble pas le gêner.
FEMME : Excuse-moi !
FAITH : Ca va, t’es excusée.
FEMME (tire Faith en arrière) : T’es avec mon copain !
FAITH : Ah bon ? T’as pas marqué ton nom, parce que moi je le vois nulle part.
FEMME : Billy ! Fais quelque chose !
FAITH : Oui Billy, fais quelque chose dans le genre…
Faith donne alors un violent coup de coude dans le visage de la femme, qui s’écroule. Faith continu à danser, comme s’il ne s’était rien passé. L’homme veut frapper Faith, mais celle-ci l’envoie également à terre. Un combat général se déclenche, pendant lequel Faith donne quelques coups, mais sans arrêter de danser…
INT. TRIBUNAL – JOUR
Plan sur le public dans une salle de tribunal, écoutant attentivement Lindsey :
LINDSEY (V.O.) : … et dans la mesure où les arguments du procureur sont quelque peu fantaisistes, cette affaire ne repose que sur des témoignages. Or vous voyez comme moi qu’il n’y a pas de témoins.
ATTORNEY (V.O.) : Monsieur le juge, les témoins seraient présents s’ils n’avaient pas été menacés par Wolfram & Hart !
On voit maintenant que les deux avocats sont debout juste devant le juge.
LINDSEY : Menacés ? Vous vous permettez de lancer de graves accusations ! Et je vais porter plainte contre vous dès cette après-midi. Vous n’avez pas de témoins, voilà la vérité. (Angel et Marquez entrent) Je demande le nom lieu pour toutes les charges à l’encontre de mon client, dont la réputation a beaucoup pâti de ce procès, car c’est un homme respectueux des lois. (Lindsey se tourne et voit Angel) Et honnête.
ANGEL : Votre client est-il honnête quand il vend de la drogue ou qu’il commet des meurtres ?
ATTORNEY : Monsieur le Juge, j’appelle à la barre Monsieur Marquez.
Lindsey et Angel s’observent un moment, puis Angel s’éloigne.
10.0pt;font-family: Verdana;mso-ansi-language:NL'>INT. WOLFRAM & HART – BUREAU DE LINDSEY – JOUR
Verdana;mso-ansi-language:NL'>
Lindsey fait les cent pas derrière son bureau, tout en parlant dans un téléphone main-libre.
LINDSEY : Non monsieur, j’assume toute ma responsabilité. J’ai cru… J’ai cru avoir fait tout mon possible, mais je n’avais pas envisagé l’intervention. (La porte s’ouvre et Lindsey fait signe à Lee Mercer d’entrer) Oui c’est ça, Angel. Oui, vous avez raison, il est maintenant un obstacle majeur. – Je peux, absolument. Je m’en charge. – Oui monsieur. Au revoir. (Il ôte son casque et soupire) Je déteste l’échec quand c’est moi le responsable.
LEE (lui tend des papiers) : Je pense avoir trouvé une solution à ton problème.
INT. WOLFRAM & HART – COULOIR – JOUR
Lilah, accompagnée d’un homme, interpelle Lee dans un couloir.
LILAH : Lee ! Je vous cherchais partout. (à l’homme) Vous les rappelez et vous leur dites que c’est notre dernière offre. Expliquez-leur clairement qu’il n’y aura aucune alternative.
L’homme s’éloigne et Lilah rejoint Lee.
LILAH : Ca va bien ?
LEE : Mmm, oui. Et vous ?
LILAH : Très bien. J’ai entendu parler de votre bonne idée. Comment attirer notre ami le vampire dans nos filets.
LEE : Oh c’est vrai, j’ai eu une très bonne idée. Mais comment l’avez-vous su si vite ?
LILAH : Ca fait parti du boulot. Comment avez-vous su qu’il y avait une Tueuse rebelle en ville ?
LEE : Ca fait parti du boulot. J’ai pu me procurer les rapport de police. Ce petit animal fait déjà parler d’elle.
LILAH : Mmm, mais vous ne savez pas où elle est.
LEE : Je le saurai bientôt.
LILAH : Moi je sais. (Elle ouvre un dossier, mais le referme aussitôt. Non, c’est moi qui la contacte.
LEE : Non, je ne crois pas. C’est mon idée, c’est moi qui la contacte.
LILAH : J’ai beau vous comprendre… Non.
LEE : Pourquoi non ?
LILAH : C’est de la diplomatie. Vous en manquez.
LEE : Espèce de vieille peau.
LILAH (rit) : Vous voyez. Si vous êtes sage, je vous laisserai conduire la limousine.
Elle s’éloigne.
INT. AGENCE – JOUR
Cordélia est assise à son bureau. Elle parle au téléphone.
CORDELIA : Je suis désolée, nous ne nous occupons pas des divorces. – Non, ça n’a rien à voir avec l’argent. – Ah, c’est si bien payé que ça ? On peut se voir bientôt. Oui oui, je sais où c’est. (Angel et Wesley arrivent par l’ascenseur) Bon, très bien, alors à demain. Merci d’avoir appelé. Au revoir. (Elle raccroche) Comment ça c’est passé ?
WESLEY : On a gagné.
CORDELIA (incrédule) : Le petit voyou a témoigné ?
ANGEL : Il a juré de dire la vérité.
CORDELIA : Qu’est-ce que je disais ?
WESLEY : Qu’il refuserait.
CORDELIA : Bien. Bonne nouvelle ! Je crois que j’ai trouvé un nouveau client. Et la cerise sur le gâteau : il peut payer !
WESLEY : De quoi s’agit-il ?
CORDELIA : J’me renseigne, c’est un p’tit peu flou encore pour l’instant, mais… on a rendez-vous avec lui pour demain. (à Angel) Alors, tu es content d’avoir gagné aujourd’hui ? (à Wesley) C’est facile de voir quand il est content. Sa mine est un p’tit peu moins renfrognée.
WESLEY (à Angel) : Ce jeune homme a eu beaucoup de chance de te rencontrer.
ANGEL : Il avait besoin d’un p’tit conseil, il a poussé la bonne porte.
WESLEY : Wolfram & Hart l’ont sûrement très mal pris.
EXT. CLUB – NUIT
Lilah et Faith sortent du club et marchent côte à côte.
FAITH : Vous allez me demander si on peut parler ? Mais je suis pas le genre qui parle, j’suis plutôt le genre qui fait.
LILAH : Vous n’avez peut-être pas très bien compris mes intentions.
FAITH : Non, c’est vous qui n’avez pas compris les miennes. (Elle coince Lilah contre un grillage) Elle est bien votre montre. C’est pas du toc, ça.
LILAH : Faith.
FAITH : Vous savez comment je m’appelle ? Quand je dis mon nom, je m’en souviens.
LILAH : Nous savons très bien qui vous êtes, et ce que vous faites. Nous connaissons vos expériences un peu… difficiles. Et nous pensons que vous pourriez avoir besoin de nous à l’avenir.
FAITH : Nous savons, nous pensons… Nous, c’est qui ? Pourquoi vous savez tout sur moi alors que je sais rien du tout sur vous ?
LILAH : Le vert est ma couleur préférée. J’adore les diamants. Et je ne roule qu’en limousine.
Un limousine noire s’arrête derrière elles. Une portière s’ouvre et on voit Lee assis à l’intérieur.
LEE : Faith, on peut parler ?
FAITH (à Lilah) : On m’appelle.
Elle s’éloigne de Lilah et monte à l’arrière de la limousine.
style='font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt;2eme Partie
INT. MAISON EN ROUMANIE – NUIT (1898)
Darla rentre chez elle.
DARLA : Angelus ? – Tu es là ? Angelus ?
Elle s’avance un peu plus dans le salon et voit Angel recroquevillé dans un coin sombre.
ANGEL (murmure, comme s’il sanglotait) : Ils ne crient pas tous…
DARLA : Quoi ?
ANGEL : Quand je les tue, il y en a qui restent debout, pétrifiés, et d’autres qui…
DARLA (sourit) : Qu’est-ce que tu fais ? C’est un nouveau jeu ?
ANGEL : Les enfants. Eux crient.
DARLA : Mmm, oui. Des cris de petits animaux. Tu m’en as apporté ? Tu sais que j’aime bien qu’on partage. Ne me fais pas croire que tu me trouve insensible.
ANGEL : Il y a… combien de temps que nous tuons ? 100 ans ? 140 ans que nous massacrons, que nous buvons du sang ?
DARLA (s’approche de lui) : Qu’est-ce qui s’est passé ?
ANGEL (s’écarte) : Non !
DARLA : Où es-tu allé ? Tu es amoureux de quelqu’un d’autre ?
Angel serre alors Darla dans ses bras.
DARLA : Non… Non ! Laisse-moi ! (Elle le repousse) Il s’est passé quelque chose ! Angelus ! Raconte-moi !
ANGEL : La bohémienne que tu m’as offerte. Son peuple m’a retrouvé. Ils m’ont ensorcelé.
DARLA : Comment ça ?
ANGEL : C’est drôle… je croyais que tous ces malheureux… que j’ai mutilé… et tué… étaient sortis de ma mémoire pour toujours. Mais non… (Darla s’avance vers lui) Aide-moi…
DARLA : Une âme… Ils t’ont jeté un sort. (furieuse) Ils t’ont donné une âme ! (Elle lui griffe la joue) Tu es immonde !
ANGEL : Darla.
DARLA (soulève une chaise devant elle) : Non, ne me touche pas !
ANGEL : Tu as amené cette fille.
Elle casse la chaise et prend un morceau de bois en guise de pieu. Elle fonce sur Angel, qui l’évite.
ANGEL : Je suis comme toi.
DARLA : Tu n’es plus rien ! Ne t’approche pas, va-t-en ! Je vais te tuer !
EXT. MAISON EN ROUMANIE – NUIT (1898)
Angel sort de la maison en courant. Darla vient à la porte et le regarde s’éloigner.
Verdana;mso-ansi-language:NL'>INT. WOLFRAM & HART – BUREAU DE LINDSEY – NUIT
Verdana;mso-ansi-language:NL'>
Faith se promène dans le bureau, sous les regards de Lindsey, Lilah et Lee.
LINDSEY : Et la police de Sunnydale a émis un mandat d’arrêt contre vous… pour meurtre. La description physique correspond. Mais la photo n’est pas tellement… flatteuse. Ensuite vos petite histoires personnelles qui ne m’intéressent pas. Par contre ils ont oublié de mentionner que vous êtes une Tueuse.
LILAH : Ce qui est pour nous votre atout principal.
LINDSEY : Vous avez un problème. Nous avons un problème. Je viens de perdre une très belle affaire de meurtre, et il semblerait que vous ayez une certaine expérience en la matière. Donc, pour ne pas faire l’histoire trop longue, disons que si on me rend un service, je renvoie l’ascenseur.
FAITH : Beaucoup d’hommes m’ont déjà promis ça.
LILAH : Je suis sûre que vous ne serez pas déçue par nos possibilités.
FAITH (soupire) : Qui est-ce que je dois tuer ?
LINDSEY : Il est bien entendu que nous ne vous demanderions pas vos services pour tuer un être humain. – Il s’appelle Angel. C’est une sorte de détective…
FAITH : Pas de problème.
LEE : Vous ne voulez rien savoir de plus ?
FAITH : Si. A part l’ascenseur, combien vous allez me payer ?
LEE : Ah, ça pourrait bien vous être utile pour mieux appréhender votre adversaire d’en savoir plus. Pour cela, avant de parler de rémunération…
FAITH : Hein ?
LEE : De paiement. - Je veux m’assurer que vous avez bien compris que cette mission n’a rien à voir avec vos occupations habituelles. Je travaille pour une société respectable. Ne gâchez surtout pas mon image.
Faith lui attrape les cheveux et lui frappe le visage sur le bureau.
FAITH : Et là, elle te plait ton image ?
Elle le frappe encore à plusieurs reprise, ce qui ne semble pas déranger Lindsey et Lilah.
LILAH : Elle prend des initiatives.
Lindsey appuie sur le bouton de l’interphone.
LINDSEY : Jessie, nous ne serons que trois pour le dîner, annulez un couvert.
INT. BATIMENT PUBLIC – JOUR
Angel, Cordélia et Wesley sortent d’un ascenseur et arrivent dans le hall du bâtiment.
CORDELIA : C’est un homme très occupé et l’heure du déjeuner était son seul moment de libre. C’est pas le genre d’affaire qui m’intéresse d’habitude mais il faut considérer les paiements.
ANGEL : De quel sorte de démon s’agit-il ?
CORDELIA : Ce n’est pas vraiment une affaire… démoniaque.
WESLEY : Mais encore ? Quel genre ?
CORDELIA : C’est euh… Du genre… une dame et un monsieur qui se disputent.
WESLEY : Ca s’appelle un divorce.
ANGEL : Tu plaisantes.
CORDELIA : Pourquoi on ne s’occuperait pas d’un divorce ?
ANGEL : Ce n’est pas notre boulot.
CORDELIA : D’après ce que dit le mari, sa femme est une vraie sorcière.
WESLEY : C’est légèrement tiré par les cheveux.
CORDELIA : Il peut nous être utile ! Il est dans le gouvernement. (Angel soupire) Parlez-lui au moins ! Ah, on devrait payer le déjeuner, on dit que c’est une garantie de succès quand on veut avoir une affaire.
ANGEL : Je n’ai pas d’argent sur moi.
CORDELIA : Très bien, merci. Attends d’être une star pour te balader sans argent. Et d’ailleurs, à ce propos, je trouve que l’un d’entre nous devrait demander un prêt bancaire, juste en cas de coup dur.
On voit Faith s’approcher derrière Angel et lever une arbalète.
CORDELIA : Non, c’est vrai, sans blague, c’est rien pour toi un emprunt sur 30 ans.
Faith tire une flèche mais Angel se retourne et arrête la flèche.
FAITH : Là c’était bien vu ! – On va bien se marrer.
Faith s’enfuit dans la lumière du jour. Tous les trois restent sur place.
WESLEY : Oh mon Dieu, Faith…
ANGEL : Je la croyais toujours dans le coma.
CORDELIA : Dépassé, le coma.
INT. AGENCE – BUREAU D’ANGEL – JOUR
Angel raccroche le téléphone.
ANGEL : Giles dit qu’elle a quitté Sunnydale il y a une semaine, dans un état mental à la limite de la folie.
CORDELIA : Ca explique ses fringues.
WESLEY : Ce n’est pas bien.
CORDELIA : Qu’une Tueuse à la dérive s’attaque à ton patron ? C’est même très moche.
WESLEY : Non, je pensais à Giles. Pourquoi il ne m’en a pas parlé ? J’étais le protecteur de Faith. Quand elle est sortie du coma, il aurait dû m’en avertir immédiatement !
CORDELIA : Peut-être qu’il a eu beaucoup à faire de son côté pour l’empêcher… j’en sais rien, moi… de tuer tout le monde !
ANGEL : Il n’a pas du tout pensé à ça. Il était trop inquiet pour Buffy.
CORDELIA : Et elle va bien ?
ANGEL : Ouais.
CORDELIA : Qu’est-ce qu’on peut faire ?
ANGEL : M’aider à la retrouver. Allez vérifier les rapports de polices : bagarres, assassinats, tout depuis deux semaines. Plutôt du côté des gares routières et des bars. Ensuite vous vous sauvez. Je ne veux pas que vous serviez de cibles.
WESLEY : Tu te fais attaquer par une malade mentale et tu voudrais qu’on aille se cacher ?!
CORDELIA : Moi je préfère aller me cacher.
WESLEY : On reste ensemble. L’union fait la force.
CORDELIA : A deux, on est fort.
ANGEL (se lève) : C’est moi qu’elle veut. J’ai un combat à mener, je n’ai pas besoin de vous.
WESLEY : Je croyais qu’on était une équipe.
ANGEL : Nous ne sommes pas une équipe, je suis le patron. Faites ce que je vous ai dit et restez en dehors.
WESLEY : Tu prends cette histoire personnellement…
ANGEL : Oui, mais c’est quand même mon dos qu’elle a personnellement visé !
WESLEY : Elle a fait quelque chose à Buffy ?
ANGEL (soupire) : Giles a juste dit que c’était dur.
WESLEY : Pardonne-moi, mais si tu te laisse envahir par tes émotions, l’un de vous deux va très mal finir.
ANGEL : C’est ce que Faith espère.
WESLEY (s’énerve) : Tu te trompes de bagarre ! Ce n’est pas un démon, Angel. C’est une fille très très malade. Il faut lui donner une chance de revenir à la raison.
ANGEL : Elle l’a eu ! L’année dernière, j’aurais pu la sauver. J’étais sur le point d’y parvenir. Mais malheureusement, elle a été kidnappée par un anglais borné qui a tout fait pour qu’elle perde à jamais confiance.
CORDELIA : Angel, c’est pas la faute à Wesley si un anglais borné t’a empêché de la… L’anglais… (à Wesley) c’était toi ! (à Angel) Raconte !
WESLEY : C’est pas utile.
ANGEL : Allez, au travail.
INT. APPARTEMENT D’ANGEL style='font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt;– JOUR
Angel ouvre une armoire et regarde si ses armes s’y trouvent bien. Il la referme en entendant un bruit à l’étage. Il monte les escaliers menant à l’agence.
INT. AGENCE – JOUR
Angel s’avance doucement lorsque quelqu’un lève les stores dans la pièce d’à côté. Il s’avance prudemment et voit Faith, debout dans la lumière, qui regarde par la fenêtre.
FAITH : Salut ma poule ! On s’embrasse plus ?
ANGEL : J’espérais que tu passerais. C’est bon de revoir les amis. (Faith sort un revolver) Qu’est-ce que c’est ? Des balles en bois ?
FAITH : Oh, bonne idée. Mais non, c’est pour toi. Moi pour te tuer, j’ai envie de prendre mon temps. Et d’inventer. (Elle lui lance l’arme) C’est mieux que je te donne une chance.
Angel attrape l’arme et tire immédiatement sur Faith, qui n’a rien. Celle-ci rit.
FAITH : Oh oh oh !
ANGEL : Factice. Très fort. (Il lui relance l’arme)
FAITH : T’as pas voulu me tuer, j’ai pas envie d’utiliser un pieu. Essaye quand même de jouer.
ANGEL : Et c’est quoi exactement, ton jeu ?L’ennui, la revanche ?
FAITH : Plus simple : on me paye. Ils te déteste au moins autant que moi, tu le crois ?
ANGEL : L’idée de te tuer ne me déplait pas.
FAITH : Ah oui ? Tu crois que si on se bat, tu ferais l’expérience d’un grand moment de plaisir ? Oops ! Je prendrais mon pied. Vas-y. Tue-moi. On va essayer de s’éclater ensemble. Qu’est-ce que t’attends ? Je m’offre à toi. Tu peux profiter de l’invitation. – Oh, t’es pitoyable. Toi et ta petite âme torturée qui cherche toujours à tout comprendre. Réfléchi pas trop longtemps. Si tu ne te dépêche pas, moi je m’hésiterai pas.
Elle lui tire dessus et une balle le touche à la poitrine.
FAITH : Oh mince, celle-là n’était pas factice. – La partie a commencé.
Faith saute à travers la fenêtre.
INT. WOLFRAM & HART – COULOIR – NUIT
Lindsey et un autre avocat sortent de l’ascenseur.
LINDSEY : Je vous assure, on a la situation bien en main.
AVOCAT : J’ai vu le dossier, j’espère que vous avez raison. Ah, on m’appelle.
Tous les deux partent dans des directions opposées. On voit alors Angel, en costume, une mallette à la main. Il s’avance dans un couloir et l’avocat l’interpelle.
AVOCAT : Eh vous là ! – Vous étiez chez Gruber pour la vente.
ANGEL : Oui…
AVOCAT : Qu’est-ce qui leur est passé par la tête, j’ai pas compris !
ANGEL : Je c’est, c’était…
AVOCAT : En fait de négociation, on aurait dit un gala de charité.
ANGEL : C’est ce que j’ai essayé de dire à Frank, mais…
AVOCAT : Qui est Frank ?
ANGEL : Il travaille avec Louise aux contrats.
AVOCAT : Les contrats ! Le problème n’est pas sur les contrats !
ANGEL : C’est c’que j’ai essayé de…
Le téléphone de l’avocat sonne. Il interrompt Angel et décroche.
AVOCAT : Oui j’écoute. – Oui. – Oui. – Non, non, jeudi ! Jeudi ! (Il raccroche) Il faut coincer Gruber maintenant, parce qu’il risque de faire monter les enchères jusqu’à…
ANGEL : Et à voir pire.
AVOCAT : Jusqu’à l’effondrement.
ANGEL : Oui.
AVOCAT : Tenez-moi au courant. Je veux être là quand il se rétracte. Quoi, c’est déjà trop tard ?
ANGEL : Oh mais non, pas du tout…
AVOCAT : Bon, là je suis très en retard, pardon. On reste en contact, hein ?
ANGEL : Absolument.
L’avocat s’éloigne et Angel part prendre un ascenseur.
Verdana;mso-ansi-language:NL'>INT. WOLFRAM & HART – BUREAU DE LINDSEY – NUIT
Verdana;mso-ansi-language:NL'>
Angel entre dans le bureau, plongé dans l’obscurité. Il pose sa mallette et va s’installer dans le fauteuil, au bureau. Il regarde vaguement les dossiers posés sur le bureau lorsque Lindsey entre. Ce dernier sourit en voyant Angel.
LINDSEY : Vous n’avez aucun respect pour la loi.
ANGEL : Très beau bureau. Jolie vue. Où est Faith ? (Il se lève)
LINDSEY : Je ne sais pas de quoi vous parlez.
ANGEL : Votre employée.
LINDSEY : C’est une grosse société, c’est plutôt au chef du personnel qu’il faut demander. Je suis sûr qu’il serait content de vous aider.
ANGEL : Mmm, on la repère très vite : mignonne, brune… violente.
LINDSEY : Nous avons une politique d’embauche particulière.
ANGEL : Comment ça fonctionne pour vous ? Un brillant avocat dans une grosse société, voiture de fonction, très beau bureau, et les moyens d’engager une Tueuse quand vous voulez. Impressionnant.
LINDSEY : Vous ajoutez la calomnie à l’effraction. Vous allez me dire si je me trompe, mais c’est bien vous qui avez fait passer un de mes clients par une fenêtre. Et il est mort, si je ne m’abuse.
ANGEL : Oui. Oui, je me souviens. (Il se tourne vers la fenêtre) La fenêtre était à peu près de cette taille. Hmm, dommage que son corps ait pris feu avant qu’il ne touche le sol. J’aurais eu besoin d’un bon avocat.
LINDSEY : Ne le prenez pas mal, mais nous trions notre clientèle.
ANGEL : Je pense avoir tué assez de monde pour en faire parti. Où est-elle ?
LINDSEY : C’est rare qu’un vampire pénètre ici sans qu’on le sache. Notre système de sécurité nous a coûté une véritable fortune. Il est particulièrement efficace, vous allez voir. C’était un très bon investissement.
Un garde entre en pointant une arme, mais Angel l’immobilise aussitôt.
ANGEL : Je trouve que ce sont des dépenses inutiles.
LINDSEY : Vous en avez eu un, mais les autres arrivent. La police est prévenue, et tout ce qui vient de se passer a été intégralement enregistré. Mais, malgré le plaisir que j’aurais certainement pris à vous voir vous battre pour votre vie, et hormis la fortune que j’aurais pu tirer de cette vidéo, je suis attendu à dîner.
Angel sourit et reprend sa mallette.
ANGEL : Je pense que nous nous reverrons, Lindsey. Le plus vite possible. (Il ouvre la porte)
LINDSEY : Avant qu’on ne se quitte, je voudrais vous dire une chose : ça vous va bien, ce costume.
Angel s’éloigne comme Lindsey sourit.
EXT. APPARTEMENT DE CORDELIA – NUIT
Wesley et Cordélia arrivent devant l’appartement de cette dernière. Wesley lit un rapport.
WESLEY : Encore une agression, tout près d’ici. Bagarre dans un bar, plusieurs arrestations et une femme, dont la description correspond à Faith, a été impliquée mais n’a pas été arrêté.
CORDELIA : Disparue comme par enchantement.
WESLEY : Non, apparemment elle a brisé la mâchoire d’un policier avec ses menottes avant de disparaître.
CORDELIA (ouvre la porte) : Ah, pour Faith c’est ça l’enchantement.
La porte se referme brusquement. Cordélia la repousse une seconde fois, mais elle se referme à nouveau.
CORDELIA : Dennis le fantôme, laisse-nous entrer ! Ca va, ce n’est que Wesley.
Cordélia parvient enfin à ouvrir la porte et tous les deux entrent.
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA – NUIT
WESLEY : C’est Dennis le fantôme qui fait ça ?
CORDELIA : Oui. Il est jaloux. T’inquiète pas Dennis, y a aucune chance que j’ai une aventure avec ce type.
WESLEY : C’est vraiment trop aimable de ta part. – Je vais essayer de rappeler Angel. (Il prend le téléphone)
CORDELIA : D’accord, je vais faire mon sac.
WESLEY : Cordélia, surtout ne prend pas trop de vêtements. On ne va pas faire un safari.
Cordélia se tourne pour rejoindre sa chambre, mais Faith lui bloque le passage.
FAITH : J’ai un petit problème. J’ai pas l’impression qu’Angel veut jouer avec moi. Mais par contre, je suis sûre que vous pouvez m’aider. Comment je dois m’y prendre pour que ce mec me haïsse vraiment.
WESLEY : Faith.
FAITH : La ferme, Wesley.
WESLEY (s’approche) : Ecoute-moi. Il n’est pas trop tard.
FAITH : Pour un p’tit café ?Non, ça m’empêche de dormir.
WESLEY : Il n’est pas trop tard pour que je t’aide.
CORDELIA : C’est vrai, on voudrait t’aider.
WESLEY : Je pense qu’il y a eu des erreurs, des deux côtés. Mais je suis sincèrement persuadé que tu n’as pas un mauvais fond.
Faith donne un violent coup de coude à Cordélia, qui s’effondre au sol, inconsciente.
FAITH : T’es persuadé de quoi tu disais ?
Wesley lui donne un coup de poing au visage.
FAITH : Dis donc Wesley… A mon tour.
Elle lui donne un coup de pied et l’envoie voler à l’autre bout de la pièce…
style='font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt;3eme Partie
EXT. RUES DE ROUMANIE – NUIT (1898)
Angel marche dans la nuit. Il croise une femme et trois hommes et les accoste, tel un mendiant.
ANGEL : J’ai faim.
HOMME : Disparaît !
FEMME : Sois gentil, c’est un mendiant.
HOMME (lui jette une pièce) : Bois à notre santé.
ANGEL : Je ne veux pas de ton argent.
HOMME : Comment oses-tu ?
ANGEL (prend son visage de vampire) : Je la veux !
FEMME : C’est un monstre ! C’est un monstre !
ANGEL (comme les trois hommes le neutralisent) : Je suis un monstre ! Je suis un monstre !
La femme regarde prudemment dans l’allée où les quatre hommes se battent.
FEMME : Rudolph ? Est-ce que ça va ? Rudolph ?
Un seul homme se relève et s’approche d’elle, mais il s’agit d’Angel. Il attrape la femme, la pousse contre un mur et lui boit son sang.
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA – NUIT
Angel entre dans l’appartement et entend un gémissement. Il se précipite aussitôt vers Cordélia, toujours par terre.
ANGEL : Cordélia !
CORDELIA : Angel…
ANGEL : Oui. (Il l’aide à se lever)
CORDELIA : Quand on est arrivé, elle était là, et on l’avait pas vu… (Elle pleure) Et puis Wesley est venu avec moi, juste pour prendre des affaires… Elle était comme un animal. Elle a dit que tu voulais pas jouer avec elle… Et on a rien… on a rien pu faire.
ANGEL : Ca va, calme-toi.
CORDELIA : Je suis désolée… - Et Wesley, est-ce que ça va ?
ANGEL : Il n’est pas là.
INT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Wesley est assis sur une chaise, ligoté et bâillonné. Il a le visage marqué par les coups. Faith marche calmement de long en large devant lui. Soudain elle lui saute sur les genoux, le faisant hurler de douleur. Elle se lèche les doigts, puis lui touche ses plaies.
FAITH : Oh, toutes ces coupures, ces bobos, ça me donne envie de faire la maman.
Wesley baisse la tête, sur le point de s’évanouir. Faith lui donne de petites claques sur les joues.
FAITH : Ah pas de ça, non ! Non. C’est pas le moment de t’évanouir ! Sinon on pourra plus jouer tous les deux. (Elle lui tire la tête en arrière) Toi tu seras mort, et moi je vais… m’ennuyer ! Allez, réagit Wesley ! Tu vas quand même pas me laisser tomber. (Elle se lève) Allez, on vient de commencer. Au manuel de la torture, il y a quatre chapitres. Mets-toi ça dans le crane. Tu sais compter ? Regarde : un, deux, trois, et puis quatre. On le fait dans quel ordre ? – Si je te détachais, j’aurais quand même plus l’impression que tu collabore. (Elle lui ôte le bâillon) Maître, vos désirs sont des ordres.
Faith est à genoux devant lui. Wesley crache sur le sol à côté d’elle.
WESLEY : J’étais ton guide, Faith. Je sais qui tu es vraiment. Même si je dois mourir, il y a une chose que tu ne pourras jamais oublier.
FAITH : Je t’écoute, chéri.
WESLEY : Tu es… une vraie pourriture.
FAITH (se relève et lui remet violemment le bâillon sur la bouche) : Tu vas la fermer ?! Hein ?! D’accord, on va passer aux choses sérieuses !
Elle s’éloigne, attrape un petit cadre et le brise le verre. Elle en prend un morceau et se tourne vers wesley.
FAITH : Tu vois, ça c’est dans le premier chapitre.
INT. APPARTEMENT DE CORDELIA – NUIT
Cordélia et Angel sont assis sur le divan, une carte de la ville posée devant eux.
CORDELIA : Lundi, un type a été agressé ici. On lui a volé sa voiture et son porte-feuille. Il est toujours à l’hôpital. Le lendemain, un peu plus loin dans un restaurant, il y a eu une bagarre générale qui a réveillé tout le quartier. Et ici, quelqu’un d’autre dit avoir été blessée par une créature de l’enfer. Ce sont ses propres mots. Il a été ramené chez lui en ambulance. Ca s’est passé mercredi.
ANGEL : Et celui-là, le premier, celui à qui on a volé la voiture, il est toujours à l’hôpital ?
CORDELIA : Oui. On avait prévu d’aller l’interroger.
ANGEL : Où habite-il ?
EXT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Faith est assise sur le bord de la fenêtre. Elle tient en main le morceau de verre, recouvert de sang. Elle le laisse tomber et on l’entend se briser deux étages plus bas.
INT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Wesley est toujours bâillonné et ligoté sur sa chaise. Il est en très mauvais état. Faith le rejoint.
FAITH : Mmm, ça se rafraîchit. Tu dois avoir un peu froid, non ? T’inquiète pas, je vais te réchauffer !
Elle lui frappe les joues et se rend dans la cuisine où elle joue avec un couteau.
FAITH : Tu t’es jamais dis que ça aurait pu être différent, entre toi et moi ? Si tu t’étais occupé de Buffy et que Giles avait été mon guide ? On n’en serait pas là maintenant. Tu imagines Giles à ta place ? (Elle rit) Ca doit être ça la fatalité, quand on n’a pas le choix.
Elle prend un briquet et une bombe de spray.
FAITH : C’est toi qui te retrouve là, c’est comme ça ! (Elle s’approche) Tu sais ce que c’est, toi, la fatalité, le destin ? (Elle lui tire la tête en arrière) Moi pas !
Elle allume le briquet et vaporise en même temps, créant une grande flamme.
FAITH : Oh je ne dis pas que c’est de ta faute, mais quand même, c’est notre dernière chance de nous confier l’un à l’autre. C’est pour ça que j’en profite, pour te dire que si tu avais été un meilleur guide, j’aurais mieux rempli mon rôle de petite fille modèle.
Elle approche de plus en plus la flamme de Wesley.
FAITH : Regarde la vérité en face. Tu as tout raté ! Avec tes certitudes, ton air de ne pas y toucher, monsieur j’ai tout compris, monsieur je sais tout ! J’ai envie de t’entendre hurler ! (Elle lui ôte le bâillon)
WESLEY : Sûrement pas.
FAITH : Admets-le Wesley, t’as toujours eu des sentiments pour moi.
Elle approche la flamme du visage de Wesley lorsque la porte vole en éclats. Angel entre. Faith met une lame sous la gorge de Wesley.
FAITH : Tiens, voilà mon gentil vampire. Ca y est ? Prêt à jouer ?
ANGEL : Je suis prêt.
style='font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:10.0pt;4eme Partie
EXT. RUES DE ROUMANIE – NUIT (1898)
Angel quitte la ruelle en trébuchant.
ANGEL (en roumain) : Je ne peux pas. Mon Dieu, je ne peux pas.
La femme sort de la ruelle et on voit qu’elle a une trace de morsure au cou. Angel s’éloigne encore et va s’appuyer contre un mur, le regard désespéré.
INT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Faith tient toujours le couteau sous la gorge de Wesley.
FAITH : Ah mais c’est bien, t’es venu. Mais comment savoir c’que tu veux. Si j’le tue, ça va t’aider, ou bien ça va juste faire diversion ?
ANGEL : Je sais très bien c’que tu cherches. Crois-moi.
FAITH : Tu sais que je veux te tuer. Wesley, c’est juste un amuse-gueule.
ANGEL : Je ne te parle pas de Wesley. Ça se passe entre toi et moi.
FAITH : Non, je veux qu’il paye.
ANGEL : Pourquoi as-tu choisir de devenir ce que tu es ? Et puisqu’on fait les comptes, dis-moi combien je vaux. Simple curiosité.
FAITH : Tu vaux quinze mille. Plus les faux frais.
ANGEL (moqueur) : Tu plaisantes ?
FAITH : Eh, je suis encore jeune, il faut bien que je fasse mon chemin.
ANGEL : Tu te sens jeune ? Tu as tort. Tu as perdu ta jeunesse.
A ce moment, Wesley renverse sa chaise en arrière, et Angel en profite pour lui faire lâcher son couteau d’un coup de pied. Le couteau se plante dans le plancher, juste à côté de la tête de Wesley. Le combat commence entre Angel et Faith.
FAITH : Vas-y vampire, défends-toi !
Faith saute sur Angel, le fait tomber sur le dos, mais elle reste assise sur lui et lui donne des coups de poing.
FAITH : Bats-toi Angel, je croyais que t’étais fort !
Angel se débarrasse de Faith, mais celle-ci prend un lampadaire et s’en sert pour faire voler Angel à travers la pièce, avant de lui casser un vase sur le dos. Puis elle l’envoie violemment voler en l’air contre le plafond, puis à travers la pièce. Elle semble hors d’elle et a clairement le dessus sur Angel.
FAITH : Tu m’auras pas ! Personne ne m’aura jamais !
Faith veut lui redonner un coup de pied, mais Angel le bloque, attrape Faith et l’envoie de l’autre côté de la pièce. Elle ramasse un bout de bois et se précipite vers Angel.
FAITH : Viens là !
Faith saute sur Angel, qui lui attrape le bras, puis la pousse en arrière en direction de la fenêtre. Tous les deux traversent la fenêtre et atterrissent plusieurs étages plus bas.
EXT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Faith se relève immédiatement et continu le combat. Elle frappe Angel sans s’arrêter.
FAITH : Tu vas mourir !
INT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Wesley tente d’ouvrir ses liens et se servant du couteau planté dans le sol.
EXT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
FAITH : Tu m’entends ? Tu ne sais pas ce que c’est que le mal ! Je suis le mal !
Angel se prend des coups sans se défendre.
FAITH : Défends-toi !
Angel lui bloque enfin le bras, et l’envoie rouler au sol.
ANGEL : Bien essayé.
Faith lui redonne un coup de poing, mais Angel le lui rend, l’envoyant à nouveau à terre.
ANGEL : Je sais c’que tu attends. Mais je ne marche pas.
INT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
Wesley, qui a pu se détacher, s’approche de la fenêtre et voit Angel et Faith en plein combat. Il retourne à la cuisine, prend un couteau, et s’avance à nouveau vers la fenêtre, voulant clairement aider Angel, malgré son piteux état.
EXT. APPARTEMENT DE FAITH – NUIT
ANGEL : Je ne veux pas te faciliter la tâche.
Faith donne des coups de poing dans le vide, puis frappe Angel, mais telle une petite fille.
FAITH : Je suis méchante ! Défends-toi ! Je suis méchante ! Tu m’entends ? Je suis maudite ! Angel, le mal c’est moi ! Je suis mauvaise ! Tu ne comprends pas ? Je suis maudite ! Maudite ! Maudite ! Je t’en prie, Angel, je t’en supplie, vas-y !
Wesley arrive dans la rue, mais s’arrête en voyant Faith en larmes, en train de supplier Angel.
FAITH : Angel, je t’en prie, je t’en prie, tue-moi ! Tue-moi ! J’veux mourir !
Faith éclate en sanglots, et Angel la tient contre lui. Tous les deux tombent à genoux.
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ANGEL : Shhh… Ça va aller. Je suis là, calme-toi. Shhh…
Wesley observe la scène de loin. Il laisse tomber son couteau, et reste debout immobile sous une pluie torrentielle.