Introduction
INT. WOLFRAM & HART - BUREAU DE LINDSEY - NUIT
Lilah se glisse dans le bureau et commence à fouiller dans les papiers de Lindsey. Soudain, on entend une voix.
DARLA : C’est excitant, n'est-ce pas ?
LILAH (sursautant, laissant tomber des papiers) : Darla! Je ne vous avais pas vu.
DARLA : Passer là, entre toutes ces petites pièces reliées entre elles, cela vous donne un petit frisson de contrôle.
LILAH : Lindsey n’a rien contre... Je suis les progrès de son dernier projet. Il est probablement dans mon bureau, essayant de découvrir le mien. C'est comme cela qu’on travaille dans notre société.
Darla a une petite bourse en cuir d’où elle extrait une poudre bleue qu’elle frotte entre ses doigts.
DARLA : Hmm, toutes vos petites abeilles ouvrières occupées à comploter vos petits arrangements.
LILAH (regardant la poudre) : Poudre de Calynthia ? C’est comme cela que vous contrôlez le sommeil d’Angel ? Quand vous êtes avec lui ?
DARLA : Il n'y a rien de plus beau que les rêves. Tout est là, caché. Ouvrez ces compartiments et vous pourrez vraiment comprendre quelqu'un... et le contrôler.
LILAH (avec un petit sourire) : Et qu’est-ce qui est caché dans les compartiments secrets d’Angel ?
DARLA (souriant lascivement) : Des horreurs.
INT. CHAMBRE D'ANGEL - NUIT
Angel se réveille et s’asseoit au bord de son lit, encore complètement groggy. Il passe ses mains sur son visage.
INT. HOTEL - RECEPTION - NUIT
Angel descend l’escalier, boutonnant sa chemise. On entend Wesley et Cordélia discuter.
WESLEY : C'est si typique de ta part.
CORDELIA : Au moins, je ne suis pas un mouton, comme toi!
WESLEY : Je ne suis pas un mouton!
CORDELIA : Tu es un vrai mouton! Tu n’as jamais eu d’autres avis que ceux que tu as lu dans un livre.
WESLEY : Moi au moins j’ai ouvert un livre!
CORDELIA : Oh, n’essaye même pas l’arrogance, espèce de mec laineux. J’étais dans les 10% du sommet de ma classe.
WESLEY : Quelle classe ? Les grosses poitrines ?
CORDELIA : Oh!
ANGEL : Eh! Que se passe-t-il ici ?
CORDELIA (parfaitement calme) : On se demandait seulement si on devait vraiment payer Gunn...
ANGEL (embarrassé) : Non, ce n’est pas ce que vous faisiez.
WESLEY : Eh bien, nos discussions ont tendance à durer environ trois minutes, puis c'est seulement insultes et crêpage de chignons.
CORDELIA : Ebeneezer ne veut pas partager sa richesse.
WESLEY : Je n’ai pas dis ça. J'ai simplement dit que Gunn pourrait être payé selon le boulot. C'est un homme fier.
CORDELIA : C’est un SDF!
WESLEY : Il a une maison...
CORDELIA : Il a travaillé pour nous, il doit recevoir un chèque.
WESLEY : Nous apprécions tous ton nouveau soucis pour le bien-être de l’entreprise.
ANGEL : J’y penserai, ça vous va ?
CORDELIA : Non, tu ne va pas y penser! Paie-le! C'est un ordre!
ANGEL : Eh! Comme quand on simule que tu travailles pour moi ?
CORDELIA : Tu es vraiment désagréable quand tu…
ANGEL : Alors pourquoi est-ce qu’on ne simulerait pas que tu ne travailles plus pour moi.
CORDELIA : Tu ne peux pas me renvoyer. Je suis la visionnaire.
Elle lui tire la langue et Angel met ses mains dans ses poches et fait un effort pour ne pas sourire.
ANGEL : Ca va. Je penserai à lui demander, c’est bon ? Peut-être... au cas par cas.
CORDELIA (avec un grand sourire) : Mon héros.
WESLEY : J'allais le suggérer...
CORDELIA : Oh-euh.
ANGEL : Y a-t-il du café ?
CORDELIA : Il y en avait... ce matin. Il est dix heures du soir.
ANGEL : Oh. Euh. Je suis juste un peu désorienté. J'ai eu un sommeil mystérieux.
WESLEY : Mystérieux comment ?
ANGEL : Je ne sais pas.
WESLEY : Je veux dire, il s'est passé quelque chose de particulier pour que tu dises cela, non ? Tu dors plus longtemps, tu es moins reposé. Tu as rêvé ?
Angel est sur le point de lui répondre lorsque Cordélia commence à haleter. Elle lève une main vers son visage. Angel se précipite et l'attrape avant qu’elle ne tombe sous l’effet de sa vision.
CORDELIA (le visage crispé par la douleur) : Des garçons, je pense que nous avons un client… (nouveau flash) Une fille... Elle est dans une allée... Hollywood et Wilcox... Mon Dieu, elle est si effrayée!
WESLEY (à Angel) : Vas-y.
Wesley prend le relai pour soutenir Cordélia comme Angel part.
CORDELIA : Oh mon Dieu... Il va être trop tard...
EXT. ALLEE - NUIT
Une fille, en sanglots, essaye d’échapper à trois types. Elle se retrouve dans une impasse, obligée de leur faire face.
TYPE 1 (sortant un couteau) : Pourquoi est-ce que tu nous fait tourner en rond ? (Le type 2 s’avance vers elle) Eh, je la veux d’abord! Tu crois que je veux tes restes, espèce de porc ? (à la fille) Ce type est un porc.
La fille est terrifiée lorsque ces hommes s’avancent vers elle. Mais soudain les types vont se fracasser contre un mur, emporté par un énorme vide-ordures. On voit que la fille est encore plus terrifiée qu’auparavant.
1ere Partie
EXT. ALLEE - NUIT
La police est sur les lieux. Les auxiliaires médicaux arrivent, espérant sauver la vie du type 1. Angel observe cela, puis s’avance vers un jeune policier.
ANGEL : Qu’est-il arrivé ici ?
OFFICIER : Euh... Vous n’êtes pas…
ANGEL (regadant des témoins appeler) : Eh, veuillez rester derrière la bande! Veuillez rentrer chez vous et regardez une course-poursuite à la télé. (à l'officier) Voulez-vous tenir les touristes éloignés de ma scène de crime ?
OFFICIER : Mais je... je suis…
ANGEL (marchant vers la scène du crime) : Je ne suis plus aux moeurs depuis trois semaines, j'ai vu assez de pauvres amateurs de nuit pour remplir une mini-série. (revevant vers l'officier) Pourquoi ne pas feindre que ce n’est pas un uniforme de scout et me parler des personnes mortes ?
OFFICIER : Euh, eh bien Détective, ce qui s’est passé, c’est qu’on a dû les gratter du mur. (Angel prend une gorgée du café et fait une grimace) Les types ont été épinglés par un vide-ordures.
ANGEL : Il est tombé sur eux ?
OFFICIER : Oh, non. Ils ont été réellement épinglés au mur. Il semble que quelqu'un ait poussé le vide-ordures de côté.
ANGEL (pensivement) : Ce devait être quelqu’un d’assez fort.
OFFICIER : Ouai, vous pouvez le dire. (Il montre du sang par terre) Ces types ont éclaboussé jusqu’ici.
ANGEL (s’acroupissant, puis parlant pour lui) : Ce n'est pas leur sang.
OFFICIER : Pardon ?
ANGEL : Avez-vous vu une fille ce soir ? Peut-être un peu effrayée ?
OFFICIER : Euh-uh. Personne sauf notre M. Bills. (Angel le regarde) Vous savez... (plus fort) Oh non, M. Bills...
ANGEL (se détournant) : Bien.
Angel marche plus loin dans l'allée, regardant autour de lui comme un type en uniforme aborde l'officier. Il ouvre sa veste pour lui montrer sa plaque.
DETECTIVE : Alors, qu'avons-nous ici ?
L'officier le regarde, alors qu’on voit Angel s’en aller au bout de l’allée.
EXT. RUE - NUIT
Angel est attiré par quelque chose sur le trottoir. Il s’accroupit et on voit des éclaboussures de sang. Il suit les traces de sang et trouve une porte ouverte qui l’amène dans un entrepôt désaffecté.
INT. ENTREPOT - NUIT
Il découvre la fille de l'allée (Bethany), assise dans un recoin de l'entrepôt, pansant ses blessures.
ANGEL : Eh.
BETHANY (se levant) : Que voulez-vous ?
ANGEL (s’approche d’elle et levant une main pour toucher sa tempe) : Vous saignez.
BETHANY : Restez loin de moi.
ANGEL : Je veux juste vous poser quelques questions, c'est tout.
BETHANY : Vous ne comprenez pas. Je suis... je suis vraiment, euh, bouleversée. Je pense que ce serait mieux si vous…
ANGEL : Vous étiez dans cette allée, n'est-ce pas ?
BETHANY : Non! Je veux dire... Quelle allée ? (Elle marche vers la porte) Je m’en vais.
ANGEL (l’interceptant) : Attendez une seconde.
Bethany se met à haleter et soudain une barre de fer qui se trouve par terre se met à vibrer, puis à voler dans les air pour venir empaler l’épaule d’Angel. Celui-ci s’effondre sur ses genoux avec un gémissement. Bethany le regarde avec horreur, paralysée.
BETHANY : Oh mon Dieu! Je vous ai dit... J’ai essayé de vous dire… (Elle court vers la porte)
ANGEL : Attendez s'il vous plaît .
Bethany se retourne, étonné de l’entendre si calme. Il retire la barre de fer de son époule.
BETHANY : Qui... êtes-vous ?
ANGEL : Je suis venu pour vous aider. Mon nom est Angel.
BETHANY (éclatant d’un rire hystérique) : Super! J'ai poignardé un ange. Maintenant je n’irai vraiment jamais au ciel.
ANGEL : Je ne suis pas un ange. C'est juste un nom.
BETHANY : Mais... comment avez-vous fait ?
ANGEL (regardant son épaule) : Eh bien, je diffère de la plupart des personnes... tout comme vous. Ces hommes dans l'allée... ils ont essayé de vous blesser, n'est-ce pas ? (Bethany incline la tête et regarde au loin) Mais vous les avez arrêtés.
BETHANY : Je n'ai pas voulu... Ils m'ont suivi du club. Ce n'était pas …
ANGEL : C'est bon.
BETHANY (amèrement) : Ouai, c'est super!
ANGEL : Vous n'êtes pas de Los Angeles, n'est-ce pas ? (Bethany secoue la tête) Avez-vous de la famille en ville ? (Le visage de Bethany s’obscurcit) Moi non plus. C’est bien Los Angeles, la ville qui attire les solitaires, vous ne trouvez pas ?
BETHANY (effrayée) : Vous ne pouvez pas me faire aller n'importe où avec vous.
ANGEL (regardant à nouveau son épaule) : Je pense que ce message est passé. (Il lui sourit, mais redevient vite sérieux) Et je n'essayerai plus jamais. (Bethany se tourne pour partir) Attendez. Prenez cela. (Il lui tend une de ses cartes de visite) Si vous avez besoin de quelque chose... d’un endroit pour dormir…
BETHANY : Je vais chez une amie.
ANGEL : ... Quelqu’un pour parler... Pensez-y ! Je ne vous blesserai pas... et vous ne pouvez pas me blesser. Vous pouvez en avoir besoin.
Après un instant, Bethany saisit la carte et se dépêche de s’en aller. Angel grimace de douleur, ses genoux lachent et il tombe au sol en se tenant l’épaule.
ANGEL : Oh... Oh. Bon, peut-être qu’elle peut me blesser un peu.
INT. IMMEUBLE - VESTIBULE - NUIT
Bethany entre dans un immeuble, monte quelques marches et manie gauchement ses clefs alors que la porte devant elle s’ouvre pour révéler Lilah Morgan.
LILAH : Bethany.
BETHANY : Eh. Désolé, je suis en retard.
LILAH : Je commençais à m’inquiéter.
2eme Partie
INT. APPARTEMENT DE LILAH - NUIT
Bethany lui sourit et entre dans l'appartement. Elle s’asseoit sur le sofa. Lilah la suit, portant un panier à linge.
LILAH : Alors, comment c’était au club ? Tu t’es amusée ?
BETHANY : C'était bien.
LILAH (s’asseyant près d’elle, pliant son linge) : Il y avait des garçons mignons ? (Bethany secoue sa tête) Je suis désolée, je ne pouvais pas le faire avant. Le travail est vraiment devenu fou et nos nouveaux clients sont des monstres.
BETHANY (prenant le linge) : Laisse-moi le faire.
LILAH : Oh, j'aime plier. Ca ressemble à un exercice Zen pour moi. Il me déstresse après le travail.
BETHANY : Tu es là pour m’aider. Je peux au moins… Me laisser rester ici, c’est déjà beaucoup...
LILAH : Tu m’as promis que tu allais arrêter avec ça. N'avons nous pas fait un serment de sang ? (Sourires) J’aime t’avoir ici.
BETHANY : Tu sais, quand tu es venue et que tu as parlé à notre école, j'étais ainsi … Je me disais que j’étais mauvaise.
LILAH : Non, tu ne l’es pas.
BETHANY : Je ne pouvais pas croire que tu me parlais, à moi.
LILAH : Vraiment ? Tu n’en avais aucune idée ? Tu es spéciale, Bethany. Dans le vrai sens du terme. Tu crois que je visite des lycées à travers l'Amérique, en disant “regarde-moi” à chaque personne que je rencontre ? (Bethany secoue sa tête) Tu as un pouvoir en toi. (Bethany regarde au loin) Les autres personnes vont commencer à le savoir.
BETHANY : Je crois que je vais un peu somnoler.
LILAH : Tu peux. Je suis toujours câblée. Je vais pouvoir regarder un peu la TV.
BETHANY (se levant) : Bonne nuit, Lilah.
LILAH : Fais de beaux rêves.
INT. HOTEL - VESTIBULE - NUIT
Cordélia soigne les blessures d’Angel. Elle lui fait un bandage.
CORDELIA : Je ne peux pas faire ce bandage si … Arrête de bouger!
ANGEL : Je ne bouge pas.
CORDELIA : Eh bien, arrête alors de respirer.
ANGEL : Je ne respire pas.
CORDELIA : Alors arrête de fléchir tes pectoraux virils ou quelque chose dans le genre... sinon je n’arriverai jamais à faire cela...
WESLEY : C'est une blessure très laide.
ANGEL : Tout ça ne sent pas très bon non plus.
WESLEY : Nous devons approcher de cette fille avec prudence... Je suppose que tu y a déjà réfléchit.
ANGEL : Elle est très puissante. Il faut essayer de découvrir ce qu’on peut sur elle.
CORDELIA (boutonnant la chemise d’Angel) : Comme... disons, son nom ?
ANGEL (sur la défensive) : J'ai été empalé, à ce moment là.
CORDELIA (tapotant son genoux) : Bien sûr. C’est parfaitement compréhensible.
ANGEL : Tu sais comme c’est dur de réfléchir avec une barre de fer dans le torse ?
CORDELIA : En fait, je sais. Les souvenirs d'une éducation à Sunnydale. Aucune adresse ou autre chose?
ANGEL : Elle a dit qu'elle restait chez une amie.
CORDELIA : Bien, cela rétrécit nos recherches aux personnes avec des amis. (à Wesley) Où avons-nous cette liste ?
ANGEL : Elle n'est pas d’ici. Elle a les traces d'un accent. Le Nord-Est. Peut-être l'Ohio… et tout son comportement me fait dire qu’elle est en fuite, si …
CORDELIA (prenant note) : Examiner les fugitifs du nord-est.
ANGEL : Et renvoi cela avec des présences surnaturelles. Vu la manière dont elle est partie ce soir, je doute qu'elle soit capable de rester discrète.
WESLEY : Angel, tu es sûr que ce n’est pas une sorte de démon ?
ANGEL : C’est juste une fille.
CORDELIA (s’asseyant à son ordinateur portable) : Juste une fille qui peut te tuer en clignant des yeux.
ANGEL : Elle a besoin d'aide. Elle est hors de contrôle. Elle est juste... perdue. (Il rejoint Wesley) Que savons-nous de la psychokinésie ?
WESLEY : Euh. Oui. Le pouvoir de déplacer des choses avec son esprit. (Il respire à fond) C’est à peu près ça. Le pouvoir de... déplacement… Je... je suis meilleur avec des démons, vraiment.
ANGEL : Il est temps pour toi d’élargir tes horizons.
Gunn arrive dans le vestibule.
GUNN : Vous appelez, j’arrive. Chargé comme une bête, prêt pour la bataille ou quelque chose d'autre qui commence par un B.
WESLEY (désignant une hache) : Qu’est-ce que c’est que cela ?
GUNN : Oh, cette chose ? Certains des gosses de mon gang l’ont fait pour moi. La pensée que je pourrai avoir l'occasion de la coller dans quelque chose...
CORDELIA : Les hommes sont tous semblables.
GUNN : Chère Cordelia. Tu veux toujours sauver ma vie ?
CORDELIA (sans lever le nez de son ordinateur) : A chaque minute.
GUNN : Ca se traduit comment ?
CORDELIA (le regardant) : Tu es vivant, n'est-ce pas ?
GUNN (se tourne vers Angel) : Alors, quelle sorte de monstre plein de pus écailleux veux-tu que j'assassine cette fois ?
ANGEL : En réalité, on espérait que tu pourrais faire un travail de repérage pour nous.
GUNN : Un travail de repérage ? Ce qui ne me laissera pas l’occasion de me servir de ma nouvelle hache.
ANGEL : J'essaye de trouver une fille. (Cordélia donne une tape sur son bras et frotte ses doigts ensemble pour lui faire penser à l'argent. Angel repousse sa main et reprend sa conversation) Elle a brisé un duo de violeurs potentiels avec un vide-ordures.
GUNN : Ce doit être une fille très vigoureuse.
ANGEL : On pense qu'elle l'a fait psychiquement.
WESLEY : Psychokinésie, le pouvoir de déplacer des choses avec...
GUNN : Ouai, j'ai déjà entendu ce mot. Alors, pourquoi avez-vous besoin de moi ?
ANGEL : Je m’intéresse à ces types. C’est arrivé non loin de ton quartier, autour de Hollywood et Wilcox. Tu penses que tu pourrai découvrir qui ils sont ?
GUNN : Je trouverai. (sur le point de partir) Mais si je reviens ici sur le bout d'une spatule, j'attends le compte d’un ouvrier sérieux!
CORDELIA (frappant Angel au bras) : Tu vois ? Le compte d’un ouvrier! Il veut être payé!
ANGEL : Cordélia...
CORDELIA : Le pauvre homme ne peut même pas se permettre une vrai hache!
ANGEL : Bien. Bien. Je le ferai. (Cordélia lui sourit et Angel marche vers l'escalier) Je vais me coucher. Ca a été un long jour.
CORDELIA : Tu as été debout pendant trois heures.
ANGEL (s’arrête mais ne se retourne pas) : Cordélia. Trouve la fille.
Cordélia et Wesley le regardent s’éloigner.
INT. CHAMBRE D’ANGEL - NUIT
Angel retire sa chemise et marche jusqu’à son lit, un bandage taché de sang couvrant à demi son tatouage. Il s’asseoit au bord du lit, prenant quelques inspirations profondes et rapides, puis fronçe les sourcils.
INT. APPARTEMENT DE LILAH - CHAMBRE DE BETHANY - NUIT
Bethany se trouve dans son lit, les yeux ouverts, fixant le plafond.
INT. CHAMBRE D’ANGEL - NUIT
Angel pose sa tête sur son oreiller, clignant rapidement des yeux. Il est fatigué, mais aussi très agité.
INT. APPARTEMENT DE LILAH - CHAMBRE DE BETHANY - NUIT
Bethany a enfin fermé ses yeux, mais on remarque que son esprit dérive. On voit une petite fille debout dans un grenier, regardant fixement à l’extérieur, lorsqu’un homme monte l’échelle du grenier. Lilah marche dans la chambre de Bethany et l’observe alors qu’elle s’agite et pleure dans son sommeil. Dans l’esprit de Bethany, on voit l’homme tout près de la petite fille
HOMME : Shh, lapin. Allons en bas. Juste toi et moi.
Les objets sur la table de chevet de Bethany se mettent à trembler. Lilah observe toujours cela avec un plaisir évident.
HOMME (emmenant la fillette vers l’échelle) : Ne fais pas de bruit, lapin.
Lilah marche dans la chambre, un sourire aux lèvres, lorsque Bethany se met soudain à hurler. La lampe s’élève dans les airs. Les yeux de Bethany s’ouvrent juste à temps pour voir la lampe frapper Lilah en plein visage. Lilah se laisse tomber à terre, gémissant. Bethany se précipite vers elle.
BETHANY : Non. Non, non. Oh mon Dieu.
LILAH : Bethany...
BETHANY : Je suis si désolée! Je suis désolée.
Bethany saisit son manteau et ses chaussures et sors de la chambre rapidement.
LILAH : Ne fais pas ça... Ne vas pas... (Lilah essaye de se lever mais n’y arrive pas)
EXT. RUE - NUIT
Bethany court avec une sorte de panique dans les yeux.
INT. MAISON ROUMAINE - NUIT
Darla pousse Angelus sur le sol devant une cheminée. Ils s'embrassent, puis se regardent passionément. Ils se sourient. Darla met sa tête en arrière, puis revient en portant son visage de vampire. Ils s'embrassent de nouveau et quand ils se séparent, Angelus a son visage de vampire également.
INT. CHAMBRE D’ANGEL - NUIT
Darla se penche sur Angel, endormi. Elle caresse son épaule. Angel gémit et Darla sourit.
DARLA : Tu te rappelles la Roumanie, devant le feu, avec la bohémienne. Attachée et bâillonnée. Tu a pris ton plaisir. Tu as sucé son sang jusqu’à ce qu’elle soit sèche.
INT. MAISON ROUMAINE - NUIT
Angelus et Darla, nus, se sourient avec leurs visages de vampires. Angelus se lèche les lèvres, puis chacun va planter ses canines dans le cou de l’autre.
INT. CHAMBRE D’ANGEL - NUIT
Angel se réveille brusquement, s’asseoit, et touche son cou là où Darla l’a mordu dans son rêve. Il regarde autour de lui, désorienté. Il se laisse retomber en arrière.
INT. HOTEL - RECEPTION - JOUR
Wesley lit un livre pendant que Cordélia travaille sur son ordinateur. Angel entre en se frottant les yeux. Cordélia le regarde.
ANGEL : Ca va ?
CORDELIA : C’est le milieu de la journée pour toi aussi. Et cela ne te vaut pas une mention. Bien sûr, nous avons perdu un petit laps de temps pendant mes 45 minutes de sommeil. Une bonne chose que j'ai laissé quelques vêtements ici, ou tu me sentirais maintenant.
ANGEL : L’enregistrement de Gunn ?
CORDELIA : Uh-uh.
ANGEL (à Wesley) : Et pour toi ? Qu’as-tu trouvé ?
WESLEY : Eh bien, la plupart de mes lectures me suggère que la psychokinésie est un phénomène psychique qui apparaît pendant les périodes de détresse émotionnelles extrêmes.
ANGEL : Bien, cela confirme nos hypothèses. (Se frottant les yeux) Nous sommes parés pour la trouver.
CORDELIA : Bien, je pense que je peux avoir une avance.
Wesley et Angel la regardent, Cordélia montre la porte avec des mouvements de la tête. Bethany est debout là, en chemise de nuit et veste.
ANGEL : Eh. Comment allez-vous ...?
BETHANY : Bethany. (Elle respire à fond) Bethany Chaulk. Vous avez dit que je ne pouvais pas vous blesser... Que si j'avais besoin de quelque chose...
ANGEL : Vous êtes en sûreté ici
WESLEY : Oui, nous le sommes tous... des gens sûr.
Cordélia le tue du regard, mais Bethany regarde seulement Angel.
ANGEL : C'est euh...Wesley et Cordélia.
BETHANY (un rien dégoûtée) : Donc c'est une affaire de famille, hum ?
ANGEL : D’amis. Entrez.
Bethany descend l’escalier avec un soupir. Epuisée, elle trébuche. Angel se précipite pour la rattraper. Elle se libère rapidement de son étreinte.
BETHANY : Désolée. (Cordélia l’observe de haut en bas) Je suis juste... si fatiguée.
ANGEL : Voulez-vous du thé ?
BETHANY : Oui. S'il vous plaît.
Angel sort. Bethany regarde Cordélia et Wesley, incertaine.
CORDELIA : Ne vous inquiétez pas. Angel fait ces sortes de choses tout le temps.
BETHANY : Il fait le thé ?
CORDELIA : Aider les gens. Vous savez, il aide les gens avec des problèmes.
BETHANY : Alors qu'est-ce qui est faux avec vous ?
WESLEY (souriant) : Par où commencer ...?
INT. WOLFRAM & HART - SALLE DE CONFERENCES - JOUR
Holland est assis à la table, des dossiers étalés devant lui. Lilah entre. Elle a un oeil au beurre noir.
HOLLAND : Wow. C’est la petite fille qui vous a donné un bon coup, n'est-ce pas ? Vous croyez que le scénario de l’allée était de trop ?
LILAH : Je vous assure, monsieur, j'ai une complète confiance...
HOLLAND : Oh, ne me faites jamais complètement confiance. Vous savez, certaines personnes pourraient dire que vous avez perdu le contrôle de cette fille. Si elle est comme ça maintenant, qu’est-ce qui se passera quand vous tirerez la détente ? - Elle est le profil, mais aussi le résultat négatif d'un assassin s'il n’est pas contrôlé. (Il se lève) Mais entendez-vous ce que je dis ? C’est un non-sens! Je dis, Lilah Morgan a trouvé cette fille, Lilah Morgan a recruté cette fille avec une raison et Lilah Morgan va rapporter à cette fille dans les bras accueillants de Wolfram & Hart.
LILAH : Je vais la trouver. (Son téléphone portable sonne et elle y répond) Salut... Bethany. (Elle lève ses sourcils à Holland et il sourit en retour) Non, je suis si heureuse que tu ai appelé... Non, j'étais inquiète.... Non, je vais bien... Où es-tu ? (Son sourire se crispe)
INT. HOTEL - JARDIN - JOUR
Angel est appuyé contre un pilier, les bras croisés. Il se retourne lorsque Bethany passe la porte vitrée, vêtue des habits de Cordélia.
BETHANY : Ils sont de Cordélia. Je me sens un peu drôle.
ANGEL : C’est plaisant. Avez-vous pris des nouvelles de votre amie ? (Bethany acquiesce) Elle va bien ?
BETHANY : Elle dit qu'elle va très bien. qu’elle s’est inquiétée pour moi. Comment expliquez-vous cela ...? Elle devrait penser que je suis folle.
ANGEL : L’êtes-vous ?
BETHANY : Quoi ?
ANGEL : Eh bien, êtes-vous, vous savez... folle. Je pense simplement que les choses vont... s’arranger si je connais tout...
BETHANY (avec un rire) : Je le suis probablement . Je... je ne veux pas... je ne veux pas parler de moi ou quelque chose de la sorte. On... on peut parler de la substance, mais ... je ne la connais pas. Vous êtes l'expert, pas vrai ?
ANGEL : Je ne dirais pas exactement ça. C’est juste... que j’ai eu quelques expériences en traitant de quelques pouvoirs... qui doivent être contrôlés.
BETHANY : Je ne veux pas le contrôler. Je veux qu’il parte.
INT. HOTEL - RECEPTION - JOUR
Cordelia est debout derrière le comptoir et les observe par les portes vitrées.
CORDELIA : Que fait-elle ?
WESLEY (assis derrière elle, lisant) Ils discutent, non ?
CORDELIA : Il y a quelque chose. Elle a un charme. Je sens un truc.
WESLEY : Je n'ai rien remarqué.
CORDELIA : Eh bien, c’est toute la preuve, au contraire, Wes, mais tu n'est pas une femme. Les femmes et le sexe, ça ne vous ressemble pas, à vous les hommes. Nous voyons plus de niveaux. (Wesley regarde alors la page précédente de son livre) Ecoute toi-même.
INT. HOTEL - JARDIN - JOUR
BETHANY : Ca ressemble... il y a un flash... comme... quelque chose qui passe dans mon cerveau. Et ensuite je suis... je ressemble à une sorte de... Il y a un courant sous-marin. Comme s’il n'y avait aucune gravité et si mon corps était tiré dans des directions différentes, mais à l'intérieur, vous savez ?
ANGEL (s’asseoit près d’elle sur le banc, dans l’ombre) : Cela l’endommage-t-il ?
BETHANY : Oui. Non... C'est juste pendant une seconde, alors...
ANGEL : Et vous le sentez seulement quand vous faites bouger des choses ?
BETHANY : Je ne les fais pas se déplacer. J’entre dans ça et quand je reviens les choses ne sont plus là où je les ai laissées.
ANGEL : Vous ne l'avez jamais fait exprès ?
BETHANY : Bien sûr que non.
ANGEL : Vous n'avez jamais pensé: c’est trop éloigné, je dois me lever.
BETHANY (se levant du banc) : Ce n'est pas un tour de salon! C’est... c'est une maladie!
ANGEL : Nous ne savons pas encore ce que c'est. Nous avons juste commencé. Je veux juste vous connaître.
BETHANY : Eh bien, ne commencez pas par me poser une liasse de questions stupides. Comme “quand vous êtes vous formé” et “quel sont les noms de vos animaux de compagnie” ...
ANGEL : Aucune de celles-là n'étaient dans ma liste.
BETHANY : Vous ne savez même pas par quoi je passe! Je ne devrais même pas être ici!
ANGEL : Bethany...
WESLEY : Je suis d'accord. (Il les fait sursauter tous les deux) Il est clair que cette fille ne veut pas de notre aide. Je ne pense pas que nous devons gaspiller notre temps avec elle.
ANGEL : Wesley...
WESLEY : Je suis désolé, mais il y a les gens là-bas qui ont besoin de nous. Des gens avec des problèmes beaucoup plus sérieux qu’une question de contrôle d'impulsion.
ANGEL (se lève) : Ca suffit!
WESLEY : Pourquoi ne retourne-t-elle pas chez son amie, remuer les meubles. (Il s’approche tout près de Bethany) Ou peut-être devons-nous vous envoyer à la maison, chez votre père.
Bethany halète et Wesley vole en arrière contre le mur. Angel s’avance vers elle, elle le voit et il est envoyé dans le soleil de la cour. Il se remet rapidement dans l’ombre de la véranda, fumant légèrement et observant Bethany alors qu’elle regarde autour d’elle ce qu'elle vient de faire.
3eme Partie
INT. HOTEL - RECEPTION - JOUR
Cordélia met de la glace dans une serviette et la place sur la tête de Wesley.
CORDELIA : Tu es sûr que tu n’as rien de cassé ?
WESLEY : J’en suis sûr.
CORDELIA : Tu n’a rien ? Même pas... disons... au cerveau ? (elle soupire) Tu vois ce que ça fait de s’approcher d’elle sans précautions ?
WESLEY : Si je lui avais donné du temps pour organiser sa défense...
CORDELIA : Elle ne pleurerait pas, tu ne serais pas blessé et Angel n'aurait pas connu de près l'expérience d’un Melba-toast! Que lui as-tu dit ?
WESLEY : J'ai mentionné son père.
CORDELIA : Eh bien, qui est son père ?
WESLEY : C’est... une sorte de traumatisme qui peut produire ce niveau de pouvoir psychique, et cela implique d'habitude certains abus. Tu avais mentionné un charme sexuel. Elle a fait de cela plutôt une affaire de famille. Statistiquement parlant, le père était la meilleure conjecture.
CORDELIA (doucement) : Il n'y a pas assez de “yuck” dans le monde. (Angel entre) Comment va-t-elle ?
ANGEL : Ca s’arrange. (à Wesley) Tu pars.
CORDELIA : Tu ne peux pas renvoyer Wesley! Je te quitterai, moi aussi! - À moins que tu ne doives fermer !
ANGEL : Je ne renvoie personne.
WESLEY : Je comprends. Ma présence ici ne l’aidera pas exactement à se sentir à l’aise. Je serai à mon appartement. Appelle-moi si... (Il dépasse Angel)
ANGEL : Je sais, si on a besoin d’aide...
WESLEY : Je l’espère. (Il part)
ANGEL (à Cordélia) : Tu dois rester à ta place ce soir, au cas où elle...
CORDELIA : Sois prudent.
ANGEL : Je ne pense pas qu'elle partira de nouveau.
Cordélia est sur le point de dire quelque chose, mais elle s’en va simplement.
INT. HOTEL - ETAGE - NUIT
Angel entre dans une chambre où est Bethany. Elle est assise. Les portes au balcon sont grandes ouvertes.
ANGEL : Vous êtes là.
BETHANY : Je suis venue ici. Je m’y sens en sûreté.
ANGEL (regarde autour de lui) : Oui. Et vous avez choisi l'une des chambres qui risque de s'effondrer…
BETHANY : Je suis vraiment embarrassée... Cela me fait juste... toutes ces choses horribles me sont arrivées... Ces types sont morts... et je suis effrayée parce que je suis si embarrassé. Les gens sont pathétiques.
ANGEL : Je ne sais pas.... Je les aime. (Il s'accroupit devant elle) Depuis le temps que je vis ici, j'ai vu quelques horreurs. Des comportements effrayants que j’essaye absolument d’oublier, mais... je vois les tentatives des gens.... je vois qu'ils essayent d'être mieux.
BETHANY : Vous raisonnez comme un vieux type.
ANGEL (souriant) : Eh bien, vous savez, je suis très bien préservé.
BETHANY (soupirant) : Je le voudrais... Pour voir les gens à votre manière...
INT MAISON ROUMAINE - NUIT
Angélus et Darla, tous les deux avec leurs visages de vampire, sont dans les bras l’un de l’autre devant la cheminée. Ils ont du sang sur leurs lèvres. Dans un coin, on voit une jeune femme attaché et baillonnée.
EXT. CHAMBRE D’ANGEL - NUIT
Bethany erre dans le couloir, ne trouvant pas le sommeil. Elle passe devant la chambre d’Angel et entend des gémissements à l’intérieur. Après un instant d’hésitation, elle ouvre la porte.
INT. CHAMBRE D’ANGEL - NUIT
Angel se réveille en sursaut, regardant autour de lui, désorienté.
ANGEL : Darla ...?
BETHANY : C'est juste moi.
Angel se relève en peu plus dans son lit, toujours un peu groggy. Bethany vient s’asseoir à côté de lui sur son lit.
ANGEL : Qu'est-ce qu'il y a ? Quel ... est le problème ?
BETHANY : Je n’arrivais simplement pas à dormir. J'ai entendu une voix dans votre chambre et j’ai pensé que vous étiez peut-être éveillé.
ANGEL : Non... je faisais un cauchemar.
BETHANY : Ca ressemblait à un rêve assez heureux. Ou peut-être que les couvertures ont simplement été chiffonnées. (Angel est étonné par son audace. Mais son embarras cède la place à un léger soupçon face à ce changement de comportement) J’ai pensé que je pouvais entrer ici. Cette chambre est plus agréable que la mienne.
ANGEL : Y a-t-il quelque chose, euh... quelque chose dont vous vouliez me parler ?
BETHANY : Non... J'ai pensé que nous pourions nous amuser. On pourrais... vous savais... avoir un peu de plaisir ensemble.
ANGEL : Cela n’arrivera pas, Bethany.
BETHANY : Quoi, vous pensez que je suis une petite souris effrayée ? Je peux vous rendre heureux.
ANGEL : Vous ne m'aimeriez pas si j’étais heureux.
Bethany fait glisser une de ses mains de long de la jambe d’Angel, sous sa couverture. Comme Angel la regarde, soudain il ne voit plus Bethany, mais Darla.
BETHANY : Venez. Cela ne signifie rien. (Elle remonte sa main plus haut vers sa cuisse, mais Angel saisit sa main et la retire brusquement)
ANGEL : J’ai dit d’arrêter ça!
BETHANY (hurlant) : Ne me touchez pas!!
ANGEL : Vous voulez faire l'amour, mais vous ne voulez pas être touchée ?
BETHANY (léger rire) : Faire l’amour ? D’où venez- vous ? Du dix-huitième siècle ? J’étais juste ... j'ai juste voulu...
ANGEL : Qu’avez-vous voulu ?
BETHANY (après un moment) : Etes-vous choqué que je sois une grande, grande souillon ?
ANGEL : Vous constaterez que je ne suis pas facilement choqué, Bethany.
BETHANY : Tout le monde pense que je suis si fragile et innocente. Les hommes aiment ça.
ANGEL : Et vous ?
BETHANY : Si j’aime ça ? Qui s’en soucie ? Je suis... Je suis... comme une femme de chambre. Je pars simplement. Quand un type est avec moi, je ... je lui montre la chambre, je fais... et je pars avant qu'il ne soit parti. Puis je reviens... et je nettoie le désordre.
ANGEL : Et les hommes ?
BETHANY : Quoi, vous pensez qu'ils remarqueraient ou qu’ils s'en soucieraient si je ne suis pas là ? Et vous?
ANGEL : Je ne pense pas autant de mal de chacun, comme vous le faites.
BETHANY : Oh, c’est vrai. Vous aimez les gens. (Elle se lève) Vous les aimez tant, vous avez rénové cent chambres pour être tous seul. Je crois que vous n’êtes peut-être pas tout à fait qualifié pour m'aider avec mon problème.
ANGEL : Peut-être que je suis le seul qui le peux. Essayez de trouver un peu le sommeil.
BETHANY : Qui est Darla ?
ANGEL : Bonne nuit, Bethany.
Bethany soupire et retourne dans sa chambre à coucher. On voit Darla cachée dans les ombres et qui regarde vers la chambre à coucher d’Angel.
INT. WOLFRAM &HART - SALLE DE CONFERANCES - JOUR
HOLLAND (à Lilah) : Il ne dort pas. Vous comprenez pourquoi je met un recruteur sur le projet de Lindsey.
LILAH : Oui, monsieur, mais...
HOLLAND : Vous savez, Lindsey est un type qui comprend notre grande image. Tous ses efforts vont vers la compréhension de cette image... et votre petite fille met actuellement de la peinture sur tous ses efforts.
LILAH : Je comprends, monsieur.
HOLLAND : Je sais que vous comprenez. Alors allez-y, Lilah. Et pas seulement pour la grande image... mais pour la vôtre.
INT. HOTEL - VESTIBULE - JOUR
Angel et Bethany sont debout au milieu de la pièce.
BETHANY : Je me sens drôle. En sueur, je pense.
ANGEL : C’est juste un essai. Vous pouvez vous arrêter à tout moment.
BETHANY : Et si elle explose, ou autre chose ?
ANGEL (tenant un écharpe en soie) : J’en achèterai une nouvelle à Cordélia.
BETHANY (respirant à fond) : Bien... Laissez la tomber sur le plancher.
Angel laisse tomber l’écharpe. Bethany se concentre, et avant qu’elle ne touche le sol, l’écharpe est soulevée. Bethany continu, et l’écharpe vient vers Angel, remonte le long de son corps pour s’enrouler autour de son cou.
ANGEL (souriant) : Vous voyez, vous pouvez le contrôler.
Bethany rit.
Dans le bureau d’Angel, on voit Cordélia raccrocher le téléphone. Elle les rejoint.
CORDELIA (à Angel) : Super look. (Angel ôte l'écharpe et elle lui remet une feuille) C’était Gunn. Il veut que tu le retrouves à cette adresse.
ANGEL : Brentwood ?
CORDELIA : Je m'occuperai de Bethany. Nous pouvons faire les magasins sur la Plaza.
BETHANY : Hum, bien sûr. Ce sera amusant. (Angel remet à Cordélia son écharpe tout en regardant Bethany) Je serai de retour bientôt.
CORDELIA (lui tendant l’écharpe) : Tu ne vas pas porter ça ?
INT. APPARTEMENT DE BRENTWOOD - NUIT
La porte de l’appartement s’ouvre avec force, pour révéler Angel et Gunn à l’extérieur, dans le vestibule.
GUNN (entrant) : Toc toc. Regarde ce beau travail. Toi tu casses et moi j'entre.
ANGEL : Tant que ce type est toujours vivant je ne peux pas entrer.
GUNN : Le type est dans la liste critique. Ta femme doit être assez effrayante. (Il regarde autour de lui) Tu vois ce que je vois ici ?
ANGEL (tendant le cou autant qu’il peut par la porte ouverte) : Ca n’est pas exactement le profil du voyou de l'allée.
GUNN : Non, le surnom pour ce type était le “muscle-de-location”.
ANGEL : Donc il a été envoyé après Bethany.
GUNN : Quelqu’un lui veut du mal.
ANGEL : Ou quelqu’un a voulu savoir ce qui arriverait si quelqu'un essayait. (Il s’appuie contre la barrière invisible) Eh, cherche un carnet d'adresses. Tu sais, des chèques, des déclarations.
GUNN : Je traite toujours avec le type laid de la salle de jeu. Certaines personnes ne doivent pas juste avoir de l'argent.
ANGEL : Au sujet d'argent. Que penses-tu si on se basait... peut-être... tu sais sur un... cas par cas, pour commencer ?
GUNN : Tu m’offres de me payer pour t’aider ?
ANGEL : Ouai.
GUNN : Super.
Angel est toujours appuyé contre la barrière. Soudain la barrière disparaît et Angel s’étale sur tout son long sur le sol.
GUNN (souriant) : Tu es un homme très gracieux, l'ai-je jamais mentionné ?
ANGEL (se levant) Je suppose que n’est plus sur la liste critique.
GUNN : Un violeur-de-location, tu me vois pleurer ?
Angel regarde quelques papiers sur le bureau. Il frappe la touche bis sur le téléphone.
VOIX AU TELEPHONE : Wolfram & Hart.
Angel et Gunn se regardent.
EXT. RUE - NUIT
Cordélia et Bethany marchent ensemble, buvant leurs cafés à petites gorgés.
BETHANY : Vous avez raison. C'est super!
CORDELIA : C'est la vanille qui rend le moka moins fort.
BETHANY : Oui. Là d’où je viens, vous savez, ils ont toujours juste eu du café. Tout le reste est cette substance de Los Angeles.
CORDELIA : Ouai. Ne faites pas de petits os avec mon patron.
BETHANY (surprise) : Quoi ?
CORDELIA : Angel. Il est strictement sans os.
BETHANY : Je n'étais pas... (Cordélia lève ses sourcils) Cordélia, je ne veux pas coucher avec Angel.
CORDELIA : Le truc avec Angel, c’est qu’il est démodé... Très démodé... De l’âge de la chevalerie. Il vous voit un peu comme... la demoiselle en détresse... Je pense que c'est un peu plus compliqué que cela.
BETHANY (bouleversée) : Je ne sais pas pourquoi vous êtes... Je n’ai jamais...
CORDELIA : Je pense que vous êtes aimable dans le danger. Je ne suis pas dupe. Je vous aime bien. Vraiment. Mais... vous venez en étant impuissante et ... je veux dire, les gens qui ont pensé que vous étiez impuissante... sont peut-être morts.
BETHANY : Ces hommes dans l'allée... c’étaient les seuls... Ils allaient me blesser.
CORDELIA : Vous auriez pu les lancer au loin... ou... ou filer avant qu'ils vous attrapent. Je ne sais pas. Vous les avez simplement écrasés.
BETHANY (s’asseyant sur un petit mur) : Vous ne savez pas comment ils étaient effrayants.
CORDELIA (s’asseyant à côté d'elle) : Si, en fait. J'ai eu une vision de vous. C'est comme cela qu’Angel vous a trouvé. J'ai tout ressenti. (Bethany tremble et Cordélia lui prend le bras. Bethany trésaillle, mais accepte le réconfort) Et ces types sont plus à leur place écrasés, je le pense vraiment, mais... quelque part dans un moment de panique, une décision a été prise,et moi je ne veux pas qu’une telle chose arrive à mes amis. Je ne peux pas être plus claire. Peu importe que le sexe complique l'équation... même plus que vous ne le pensez.
BETHANY : J’ai saisi. Vous ne devez pas vous inquiéter.
CORDELIA : Bien.
Elles se lèvent et recommencent à marcher.
BETHANY : Alors, comme ça, vous et Angel...?
CORDELIA : Oh, non! J'aime les hommes moins taciturnes et plus extravertis.
BETHANY (riant) : Il est aimable de sérieux. Il semble toujours près à...
Soudain, un homme d’affaires les bouscule, injectant quelque chose dans le cou de Bethany. Cordélia ne voit pas ça. Bethany cri sous la douleur, alors que l’homme s’enfuit.
CORDELIA : Eh! (à Bethany) Quelle secousse! (Bethany commence à se balancer et Cordy sauve sa tasse de café) Vous êtes sur le point de laisser tomber votre...
Deux hommes saisissent les bras de Bethany et la tirent jusqu’à un fourgon blanc. Cordélia, un moment abasourdie, leur court après.
CORDELIA : Eh! Arrêtez! Police! (Elle leur jette le café dans les yeux. Ils hurlent et relâchent Bethany. Cordélia l’attrape par la taille et l’entraine au loin) Restez avec moi. Restez avec moi. Oh mon Dieu. (Les deux hommes les rattrapent et chargent Bethany dans le fourgon pendant que Cordélia lutte contre un type) Bethany! Vous pouvez écraser ces deux types!
Comme le fourgon démarre, Cordélia lui court après. Au même moment, Angel et Gunn arrivent en voiture. Cordélia se précipite vers eux, et leur indique le fourgon.
ANGEL : Cordélia!
CORDELIA : Fourgon brun roux. Allez!
Angel se lance dans une course-poursuite. Il essaye de lui couper la route mais il y a trop de voitures venant de l'autre direction.
ANGEL (à Gunn) : Prends le volant.
Gunn se glisse sur le siège du conducteur tandis qu’Angel saute sur le capot de sa voiture.
ANGEL : Plus près!
Angel saute à l’arrière du fourgon, s’acrochant à la poignée de la porte. Il tire violemment dessus et se balance à l’intérieur.
ANGEL : Arrêtez le fourgon! (Le conducteur est terrifié. Angel lui écrase la tête sur le volant, mettant en route le klaxon) S’il vous plait.
INT. WOLFRAM & HART - BUREAU DE LILAH - JOUR
Lilah semble dans une fureur froide. Elle est au téléphone.
LILAH : Comment est-ce possible ? Elle doit être ici immédiatement! Vous aviez l’avantage! ... La ferme! Non, la ferme! Encore une excuse de vous et je vous enterre vivant à côté de ma maison pour que je puisse entendre vos cris perçants. (Elle soupire) Il l’a emmené à l'hôtel ? Super. Il veut jouer avec Mlle Bombe à retardement, eh bien je dis que nous le laissons faire. (vicieusement) Appuyez sur la détente.
INT. HOTEL - ETAGE - NUIT
Bethany, proche de la crise de nerfs, se précipite dans sa chambre, suivie par Angel et Cordélia.
ANGEL : Bethany!
BETHANY : Ce n'est pas vrai! C’est quelqu'un d'autre.
ANGEL : Bethany, je suis désolé. Je connais Lilah, elle n'est pas ce qu'elle feint d'être.
BETHANY : C’est mon amie! (Elle claque la porte du balcon)
CORDELIA (inquiète) : Angel...
BETHANY (tremblante) : Ce n'est pas elle! Vous jouez avec moi! Pourquoi tout le monde veut jouer avec moi ? (Elle envoie voler un jeu) Je ne veux pas être un pion!
Cordélia semble de plus en plus inquiète alors qu’Angel s’accroupit devant elle.
ANGEL : Bethany, vous devez vous contrôler.
BETHANY : Ne me touchez pas! (Quelque chose vole à travers la pièce et les portes claquent)
CORDELIA (vraiment effrayée) : Peut-être a-t-elle juste besoin d'un temps mort.
ANGEL : Bethany...
BETHANY : Je ne dois pas écouter...
ANGEL : Bethany, arrêter-vous! Vous pouvez contrôlez cela.
BETHANY : NON!
ANGEL : Ecoutez-moi! Personne ne vous contrôle. Vous avez le pouvoir ici. Bethany! (Des objets volent vers Angel) Vous allez nous tuer, vous voulez mourir ?! (Les mots semblent enfin pénétrer l’esprit de Bethany, et les choses se calment un peu) Alors ils gagneront. (doucement) Ne les laissez pas vous toucher.
Bethany regarde Cordélia, debout à l’arrière d’Angel. Elle se lève. Angel s’écarte pour la laisser passer. Tous sont calmes. Bethany ouvre la porte. Son père est debout devant elle.
PERE : Salut, lapin.
EXT. HOTEL - ETAGE - NUIT
Toutes les fenêtres éclatent.
4eme Partie
INT. HOTEL - ETAGE - NUIT
Angel et Cordélia luttent pour reprendre connaissance après avoir été éjectés à l’autre bout de la pièce par l’explosion.
BETHANY (sèchement) : Papa.
PERE : Mon Dieu, Bethany, j'étais si inquiet. (Angel remue un peu) Je n'aurais pas su où te trouver si... Tu es amie avec Lilah et je veux seulement t’aider, mon coeur.
Des clous commencent à pleuvoir du plafond et des murs et Cordélia en reçoit dans son bras. Elle tressaille, mais ne crie pas.
PERE : Je sais ce que tu peux faire, Bethany. (Cordélia retire le clou de son bras. Le père marche autour de Bethany) Et je sais que tu n’as pas l'intention de blesser quelqu’un. (Angel ouvre ses yeux et regarde autour de lui) Tu es une bonne fille. Je le sais. (Bethany le regarde fixement) Tu n’as plus de soucis, ça va ? Tu vas revenir avec moi, nous allons être une famille à nouveau. (De gros morceaux de plâtre tombent du plafond, mais le père est intact. Angel décide d’intervenir. Il se lève péniblement) Tu ne veux pas arrêter de courir tout le temps ? Pour revenir avec des gens que tu connais, que tu aimes ? (Les murs tremblent plus forts) Je promets que ce sera comme auparavant. (Bethany semble être sur le point de pleurer) Shh, lapin.
ANGEL : Bethany...
Il est épinglé contre le mur, sans pouvoir parler ni bouger.
PERE : Ca va aller. (Il avance une main vers elle) Maintenant, pourquoi n’irions-nous pas en bas ? Juste toi et moi.
Le visage de Bethany se durcit. Angel est libéré de son emprise. Son père commence à flotter au dessus du sol. Il commence à avoir du mal à respirer.
PERE : Bethany, que fais-tu ? Arrête ça. Relache-moi. (Il se prend la gorge comme pour essayer de relacher un noeud. Je ne peux pas... respirer. (à Angel) A l’aide. S'il vous plaît. Arrêtez-la...
ANGEL : Bethany. Vous avez le pouvoir... De l’utiliser. D’y mettre fin.
PERE : (tenant toujours sa gorge) : Ca fait mal. Faites-la arrêter.
BETHANY : Au revoir.
Soudain, le père vole en arrière par la fenètre sans vitre. Angel regarde le visage calme de Bethany. Le père tombe, ralentit et s’arrête à quelques centimètres au-dessus du trottoir. Angel observe toujours Bethany. Le père tombe enfin sur la chaussée et Bethany cligne des yeux, et regarde Angel et Cordélia.
INT. APPARTEMENT DE LILAH - NUIT
Bethany fait sa valise pendant que Lilah lui parle.
LILAH : Tu... tu penses que c’est bon ? Poof, tu es guérie et tous tes cauchemars sont partis ?
BETHANY : Je ne suis pas une idiote, Lilah, et je ne suis pas une enfant.
LILAH : Si, tu l’es, et tu as besoin de nous. Tôt ou tard tes pouvoirs vont être hors de contrôle et tu vas avoir besoin d'une amie.
BETHANY : Mes amis n'embauchent pas d'hommes pour me violer ou m’enlever. Du moins pas mes proches.
LILAH : J'essayais de te rendre plus forte.
Bethany regarde derrière Lilah et tend sa main. Sa valise se ferme et vole jusqu’à elle.
BETHANY : Bon travail. (Elle passe devant Lilah)
LILAH : Bethany, attends! Tu pourrais être quelqu'un d’important!
ANGEL (debout à l'extérieur de la porte ouverte) : Vous devez apprendre à perdre, sweetie.
LILAH : Ai-je mentionné que vous n'étiez pas invité à entrer ?
BETHANY (debout à côté d'Angel) : N’essaye pas de me retrouver, Lilah.
LILAH : Notre... Notre société ne veut pas perdre... Tu n’es pas... (Elle montre Angel) C’est un vampire, tu sais.
BETHANY (regardant Angel) : Mystérieux. (Elle part)
ANGEL : Il me semble que vous allez devoir trouver un autre cerveau pour jouer avec.
LILAH (souriant) : Oui, nous avons quelqu’un en tête.
ANGEL : Bonne nuit Lilah.
Lilah sort dans le hall pour regarder Angel ouvrir la porte extérieure, derrière Bethany.
LILAH : Beaux rêves.
Elle ferme la porte.