4#02 - OU ES-TU, CORDELIA ?
*Prologue.*
***** Gills Rock, Wisconsin, 28 octobre 1985. *****
Une Mercedes blanche passe devant une enseigne indiquant 'Thorpe's Academy'. Une petite fille, habillée dans un anorak rouge avec des gants rouges, est debout sur le gravier de l’allée de l’Académie. Derrière elle, un jeune couple sort de la voiture et vient se placer à quelques pas derrière la fille. Une femme, habillée de manière stricte, s’avance pour les accueillir.
Lydia: "M. et Mme Raiden. Bienvenue à l’Académie. Je m’appelle Lydia Thorpe."
Mme Raiden: "Nous ne pouvons pas assez vous remercier. Après tout ce qui nous est arrivé..."
Lydia: "Honnêtement, je devrais vous remercier. Votre don à l’école était assez généreux. Nous avons déjà investi une partie dans le logement pour les besoins spéciaux de Gwen."
M. Raiden: "Quand devrions-nous revenir ?"
Lydia: "Les cours se terminent le 3 juin."
Le couple échange un regard.
M. Raiden: "Bien, tu es arrivée, Gwen. Tu vas enfin à l’école. Excitant, n’est-ce pas ?"
Mme Raiden: "Tu vas être une gentille fille maintenant. Tu m’entends ? Sois gentille. Et rappelle-toi, nous t’aimons."
M. Raiden: "Merci encore. Nous nous reverrons en juin. (A la fille) Juin, d’accord ?"
Ne répondant ou ne se retournant jamais, Gwen marche doucement vers Lydia.
Lydia: "Bonjour, Gwen. Je suis mademoiselle Thorpe. Je vais te conduire à ta classe maintenant. Tu dois rester éloignée des autres enfants bien sûr, mais je suis persuadée que tu apprendras mes autres règles très rapidement."
Lydia et Gwen marchent vers l’Académie. Lydia s’arrête et se retourne pour regarder ses parents, qui s’en vont en la regardant et qui montent en voiture. Gwen se retourne vers Lydia, qui a arrêté de l’attendre, tendant une main gantée. Lydia agite la main.
Lydia: "Non, Gwen."
Ils continuent de s’éloigner.
Plus tard, un groupe éparpillé d’enfants joue dehors sous le soleil derrière l’Académie. Gwen, toujours habillée comme elle l’était, est assise sous un arbre un peu à l’écart, observant. Après un moment, elle se tourne vers son déjeuner, retirant son gant droit quand elle ne peut arriver à attraper la cuillère dans sa main gantée. Un garçon portant un petit jouet et faisant des bruits la salit. Il ‘conduit’ et s’arrête devant elle, faisant le bruit de grincement de freins.
Garçon: "Tu es un monstre ?"
Gwen: "Je ne sais pas."
Garçon: "Je crois que tu ne ressembles pas à un monstre."
Gwen: "Merci."
La sonnerie retentit.
Lydia: "Ok les enfants, à l’intérieur ! A l’intérieur maintenant !"
Gwen se lève. Le garçon lui offre la voiture qu’il tient.
Garçon: "Tu peux le garder... si tu veux."
Gwen sourit et attrape la voiture avec sa main découverte.
Lydia: "Gwen !"
Des arcs de lumière bleue provenant de la main de Gwen vers la main du garçon tandis qu’elle touche sa main, le projetant en arrière.
Lydia: "Non!"
Gwen se recule des debris fumants de la petite voiture, tandis que Lydia court vers le garçon, étendu sans vie sur le sol.
*Générique.*
***** Dans l'appartement de Cordelia, de nuit. *****
Fred, tenant une boîte en carton, apparaît sous l’arche menant de la cuisine au living.
Fred: "Tu sens quelque chose ?"
Angel: "Cordelia. Peut-être du vieil encens ou des bougies... et étrangement assez bien de citrons. Beaucoup de citrons."
Fred: "J’ai peut-être été un peu fort avec la cire. Je voulais que ça soit parfait pour quand le propriétaire commencera à le faire visiter."
Angel: "C’est... parfait. Parfait et vide."
Fred: "Tu aurais dû voir la taille des lapins en poussière sous le lit de Cordelia! Plus comme des cachalots en poussière."
Angel, après une pause: "Je n’arrive pas à croire que ça fait trois mois."
Fred: "Nous avons payé le loyer pour les deux premiers mois, mais les choses sont devenues assez difficiles, et, en fait, grand appartement, personne ne vivant ici..."
Angel: "Fantôme Dennis ! Est-ce... Est-ce qu’il sait quelque chose sur Cordelia ? Où elle pourrait être ?"
Fred: "Il est juste fâché que nous ne l’ayons pas encore ramené à la maison."
Angel: "On le fera. Bientôt."
Fred: "Absolument."
Fred se retourne vers le living et après quelques moments, Angel la suit.
Angel: "Tu as dit que tu avais déjà essayé de parler à Lorne à Las Vegas."
Gunn travaille à l’arrière de la télévision.
Gunn: "Ouais. Insiste sur le mot ‘fatigué’. (Il y a des étincelles et Gunn retire sa main) Foutue machine. Fred !"
Fred, mettant des livres dans la boîte qu’elle portait plus tôt: "J’ai déjà emballé les pansements, mon grand. Depuis exactement la deuxième fois que nous avons pu lui mettre le grappin dessus, nous savons que Lorne garde les yeux ouverts, mais jusqu’à présent tout est calme du côté psychique."
Gunn: "Tu lui as montré la boîte ?"
Fred: "Tu as vu celle-là ? Avec les photos ? Ces affaires étaient sur la table la nuit où Cordelia a disparu. Ce sont pour la plupart des affaires personnelles. Ca n’a pas voulu dire grand chose pour nous, mais... peut-être que tu verras quelque chose."
Angel feuillette un des livres dans la boîte.
Angel: "Et la police ?"
Gunn: "Euh, voyons, voiture abandonnée, appartement vide..."
Fred: "Pas de signe de violence, aucun projet de voyage..."
Gunn: "... Veuillez remplir un rapport de personne disparue..."
Fred: "... Et passez une bonne journée."
Gunn: "Mais hé, c’était seulement la première fois. Les sept fois suivantes, ils ont laissé tomber le ‘bonne journée’."
Angel regarde deux photos qui étaient dans la boîte, une de lui avec Cordelia, l’autre avec lui, Cordelia et Wesley.
Angel: "Quelque chose a dû lui arriver cette nuit-là - quelque chose d’énorme."
Gunn: "Et bien, vous étiez supposé vous rejoindre."
Angel: "Je sais pourquoi je n’y étais pas."
Fred: "Bien sûr. Banni dans les profondeurs de l’océan par ce morveux ingrat qu’est ton fils."
Gunn: "C’est pas qu’elle soit amère."
Angel: "J’apprécie que vous ayez pris soin de Connor tout l’été. C’est juste qu’il est confus. Il a besoin de temps. C’est tout."
Fred prend une pile de livres de l’étagère au-dessus de la cheminée et les met dans la boîte.
Fred: "Exact. Du temps et une punition corporelle avec un grand et lourd maillet. C’est pas que je sois amère."
Fred se retourne pour trouver les livres à nouveau sur l’étagère.
Fred: "Bon sang, Dennis! Elle ne va pas revenir !"
Personne ne dit rien pendant un moment, ensuite Fred se retourne pour entrevoir les autres.
Fred: "Je... Je suis désolée, Angel, je voulais pas... Je voulais dire dans l’appartement."
Angel: "Ca... Ca va... Fred. De toute manière, nous avons des tas de chambres à l’hôtel. Nous pouvons tout garder."
Fred: "C’est juste... tu comptes sur les objets, tu sais ? Les choses étant où tu les as laissées. Qu’est-ce qui se passe si tu reviens et qu’elles ne sont pas là ?"
Angel regarde la photo de lui, Cordelia et Wesley.
Angel: "Tu vas les trouver."
***** Dans les égouts. *****
Wesley: "Jones, nettoyage du sol, flanc gauche !"
Wesley et deux autres hommes combattent un type de monstre dans un tunnel sombre. Le monstre frappe un des hommes à terre et la hache à double tranchant qu’il tenait glisse sur le sol... pour être arrêtée par un pied, et ramassée par l’homme à qui appartenait le pied... qui se révèle être Angel.
Angel: "Besoin d’aide ?"
Wesley coupe net le torse du monstre depuis son épaule avec un grand mouvement de sa hache.
Wesley: "Non. Merci."
Wesley se baisse pour prendre quelque chose sur le corps du monstre, celui-ci tombant.
Wesley: "Bon. Monsieur O'Leary est détenu dans un motel. Très original. (Il lance la clé à Jones) Libère-le. Rapport à la base, que Diana ferme le dossier. Hawkins, retour à ma voiture."
Les deux hommes s’en vont.
Angel: "Tu mènes ton propre jeu maintenant, hein ?"
Wesley reste silencieux.
Angel: "Je n’ai jamais eu la chance de te remercier. Me trouver, me ramener. (Wesley s’en va) Ca a dû être difficile pour toi. (Wesley déplace la tête et les épaules du monstre sur le côté) Pas de carte, toute cette eau."
Wesley jette un regard à Angel, ensuite il commence à s’en aller. Angel se précipite après lui.
Angel: "Tu sais, ce que... ce qui s’est passé entre nous... J’ai eu pas mal de temps là en bas... pour y penser. Tu sais, comment les choses se sont passées, comment elles auraient pu se passer. Je veux juste que tu saches combien je suis concerné..."
Wesley met sa hache sur une boîte. Hawkins vient, prend la hache et la remplace avec un attaché-case en métal.
Angel: "On est de nouveau amis."
Wesley jette un regard à Angel, ensuite il ouvre la mallette, en sort un album et le tend à Angel.
Angel: "Qu’est-ce c’est?"
Wesley: "Ce pour quoi tu es venu."
Angel ouvre le livre, voit une photo de la voiture de Cordelia et une carte.
Wesley: "C’est tout ce que j’ai sur la disparition de Cordelia."
Angel: "Tu as fait ta propre enquête."
Wesley: "Je ne pense pas qu’elle soit morte. (Angel lève la tête et Wesley retourne vers sa mallette) Je ne peux pas le dire avec certitude bien sûr, mais je ne pense pas qu’elle soit encore dans notre dimension. Au-delà... il y a une route que je ne pouvais suivre. Aucune chose vivante ne le peut."
Angel, regardant une autre photo dans le livre: "Qui est Dinza ?"
Wesley: "Un des mystères d’Eleusie, la ténébreuse demi-déesse de la perdition. Seul le mort peut entrer en sa présence, et ceux qui le font, elle les piège souvent pour l’éternité."
Angel: "C’est gai."
Wesley enroule une corde.
Wesley: "J’ai tenté de localiser son repaire, mais apparemment je ne pouvais pas entrer moi-même."
Angel: "Cette Dinza peut me dire où est Cordelia ?"
Wesley: "Non. Tout ce qu’elle te dira, c’est où chercher."
Wesley met la corde dans la mallette et la referme.
Wesley: "Fais attention. Dinza est de loin quelqu’un à qui on ne peut pas se fier."
Angel, regardant le livre: "Que devrais-je faire alors ? Lui envoyer un présent ? Sacrifice ? (relevant la tête pour voir Wesley disparaître à travers une porte menant à des escaliers) Un panier de fruits impie ?"
***** Dans le repaire de Dinza. *****
Angel descend une échelle dans un tunnel d’égout. Il marche vers une porte ouverte.
Angel: "Toc, toc. (entrant doucement) La porte était ouverte... (Une porte fermée se matérialise dans l’embrasure de la porte derrière lui) il y a une seconde."
Une main griffue touche Angel au cou et il se retourne soudain... pour ne trouver personne.
Dinza: "Es-tu perdu ?"
A nouveau, Angel se sent touché et il se retourne pour trouver de l’air.
Angel: "Continuez ça et vous allez me faire avoir le mal de mer."
Dinza: "J’en doute."
Angel entend des battements d'ailes et se retourne pour trouver Dinza accroupie sur un tuyau derrière lui.
Dinza: "Je pense que ça aurait dû arriver avant. Dis-moi, ça te manque le bruit des vagues ?"
Angel: "Vous... vous savez qui je suis."
Dinza: "Je sais que tu étais perdu. Je connais toutes les choses perdues."
Angel: "Vraiment ? La cité de l’Atlantide ? Le Saint Graal ?... Jimmy Hoffa ?"
Dinza le touche rapidement. Angel se recule brusquement et elle s’envole.
Dinza: "Amour perdu."
Angel se retourne tout à coup pour la trouver accroupie sur un tuyau haut au-dessus de lui.
Angel: "Donc vous savez pourquoi je suis ici. Qui j’essaie de trouver."
Dinza: "Elle est loin de toi, champion, n’a plus besoin de toi."
Angel: "J’ai besoin d’elle."
Des chuchotements et des grognements se répercutent à travers le repaire.
Dinza: "Ils pensent que tu devrais les rejoindre. Que je ne devrais jamais te laisser sortir. (riant) Mais qui écoute le mort ? L’Arc de la Pythie reste proche. Ce que tu cherches ne peut être trouvé qu’à l’intérieur de l’Arc."
Angel: "L’Arc."
Dinza: "Un pouvoir ancien reliant toutes les dimensions. Trouve l’Arc et tu trouveras ton être perdu."
Angel: "Pourquoi devrais-je vous faire confiance ?"
Tout à coup, Dinza est derrière lui, les mains griffues autour de sa gorge.
Dinza: "Parce que j’aimerais te garder... mais tu as tellement plus à perdre..."
***** Dans un hôtel inconnu. *****
Une limousine blanche est garée devant l’entrée. Un homme en costume noir est assis à une des tables dans le restaurant de l’hôtel. Une fille avec de longs cheveux bruns ondulés, portant un pantalon en cuir rouge très serré et un haut assorti descend une allée entre les tables, remontant de longs gants noirs. Tous les hommes tournent leur tête pour la regarder tandis qu’elle passe. L’homme à la table secoue la tête avec un soupir. La femme s’assied sur une chaise opposée à lui.
Elliot: "Je croyais avoir dit discret."
Gwen: "Quoi ? Tu vois un mamelon ?"
Elliot: "Tu es en retard."
Gwen: "Tu m’agaces. L’Arc de la Pythie vaut trente-trois millions de dollars. Tu m’as dit qu’il en valait six."
Elliot: "L’Arc est simplement un objet mystique. Il n’a pas de valeur monétaire propre."
Gwen: "Bla, bla, polysyllabique bla. J’ai besoin d’un verre. Garçon ? Je prendrai un Redcoat, en plus, doublez la vodka, et puis-je avoir un de ces fouets ? Je les adore. (Le garçon s’en va) Tu disais ?"
Elliot: "Mon spécialiste a estimé l’Arc à exactement..."
Gwen: "A 8 % de sa valeur réelle sur le marché. Et vu que je vole des objets à la commission, c’est comme m’avoir pour 80 % au rabais. Maintenant soyons honnêtes, Elliot (tentant de toucher sa main et il la retire avant qu’elle ne puisse le toucher)... est-ce pour toi je ressemble à une lumière bleue spéciale ?"
Elliot: "La valeur dans la rue est sans rapport. Je veux seulement l’Arc pour ma collection privée. Maintenant je le répète, nous nous sommes déjà mis d’accord sur un prix plutôt substantiel."
Gwen: "Dis-le avec moi, mon grand: com-mis-sion."
Elle regarde un dossier sur la table.
Gwen: "C’est mon affaire ? (ouvrant le dossier et le lisant) Périmètre de la salle des ventes, système de sécurité, conduites, les chambres fortes."
Elliot: "Fais la livraison chez un privé dans le centre-ville. J’attendrai dans l’appartement au sommet. Et ensuite nous transfèrerons le solde de ton salaire."
Gwen: "Lequel, nous le savons tous les deux, va avoir beaucoup de zéros en plus à la fin, n’est-ce pas ?"
Elliot: "Tu sais, Gwen, tu m’as été hautement recommandée pour tes, ah... (le garçon pose le verre de Gwen) pour tes talents. Mais je dois le reconnaître, j’espérais quelqu’un de plus... professionnel."
Gwen, se levant: "Je suis une professionnelle. Et nous les professionnels, on n’aime pas se faire avoir."
Gwen balance une montre d’homme devant le visage d’Elliot.
Elliot: "Gwen, c’est une montre à 12.000 dollars."
Gwen ferme sa main autour. Il y a un craquement et des étincelles bleues, ensuite elle laisse tomber la montre broyée sur la table.
Gwen, souriant: "Et maintenant c’est du surréalisme."
Gwen prend le cure-dent hors du verre et le met entre les dents.
Gwen: "Merci pour le verre."
Gwen se retourne et s’en va.
*****
Zoom sur le visage de Cordelia dans les nuages blancs lumineux. La caméra zoome sur un de ses yeux, ensuite elle plonge à travers sur Los Angeles et sur Gunn, Fred et Angel à la réception de l’Hyperion.
***** A l'Hyperion. *****
Fred tourne la première page d’un paperboard révélant le simple dessin d’une boucle sur une ligne.
Fred: "L’Arc de la Pythie. Forgé du trépied de l’oracle de Delphes, l’Arc, un arc en métal posé dans un pied en marbre, fait approximativement soixante centimètres de haut et pèse neuf kilos."
Angel tend un papier qu’il a griffonné à Gunn...
Angel: "Tiens, ça te donnera une idée."
Gunn: "Wow."
Sur le papier, il y a un croquis détaillé de l’axe.
Fred: "Est-ce... Tu n’as pas dessiné ça."
Angel: "Hein ? Oui, j’ai juste, tu sais, griffonné ça d’un des livres."
Fred: "Ah, super."
Elle revient vers le paperboard et tourne rapidement la page pour dévoiler une nouvelle feuille avec un petit fantôme jaune dessiné dessus.
Fred: "On dit que l’axe a été imprégné de beaucoup de qualités mystiques, dont l’une est de trouver des âmes ou des entités à travers les dimensions."
Angel: "Entités comme..."
Angel retourne son bloc-notes pour montrer un portrait au crayon de Cordelia.
Gunn, souriant: "Cordelia."
Fred: "Wow. C’est vraiment..."
Gunn: "Oh. Hé, bébé, j’aime ton petit... ton fantôme."
Fred, vexée: "Je n’ai pas dormi, Charles."
Gunn: "Bon, on a besoin de l’Arc. (à Angel) Comment on fait pour l’avoir ?"
Fred: "En ce moment, l’Arc est détenu dans une chambre forte de la salle des ventes Chandler."
Fred tourne la page pour révéler un carré jaune avec deux carrés blancs alignés à l’intérieur pour les fenêtres et une porte dans le bas avec Chandler écrit dessus.
Fred: "Un établissement solidement ancré dans le marché noir. Marché noir veut dire argent. Argent veut dire sécurité."
Angel: "Mais il n’y a rien à craindre, parce que j’ai déjà vaincu les plans d’un building, qui pensait que j’étais mort."
Fred: "Les plans du building ne sont que la moitié du problème. Juste parce que nous savons où il est ne veut pas dire que nous pouvons l’avoir."
Fred tourne encore une page et Gunn commence à lire la liste que Fred a écrite...
Gunn: "Caméras de surveillance, portes électriques..."
Angel: "Détecteurs au laser, reconnaissance des empreintes..."
Fred: "Sans parler des gardes armés."
Gunn: "Ouais, mais si c’est une salle des ventes, ne pouvons-nous pas, vous savez, faire une offre ?"
Fred et Angel: "Trente-trois millions de dollars !"
Gunn, suffoquant dans son verre: "Je pense que mes poumons (toussant) ont du café..."
Fred: "Je travaille encore sur un plan, mais jusqu’à présent cela implique d’être envoyé en prison et de devenir le chien de quelqu’un."
Angel: "Personne n’ira en prison, Fred. Je te l’ai dit, un casse comme celui-ci, j’en ai fait des millions de fois."
Fred, dubitative, le regarde avec de grands yeux.
Angel: "OK. Peut-être deux fois, mais je suis bon là-dedans. Je le jure!"
Gunn: "Euh, tu *ne* comptes pas la fois où on a volé le linceul qui rendait fou et qui a failli nous tuer, n’est-ce pas ?"
Angel: "Le point est, voilà comment nous trouverons Cordelia, donc c’est ce que nous allons faire."
Fred: "OK. (prenant les plans d’Angel) Je vais juste prendre ceux-ci (emmenant son paperboard) et étudier les détails et voir si je peux, je ne sais pas, concocter quelque chose,... disons, un plan. (Les garçons la regardent) OK."
Fred s’en va.
Angel: "Je suis vraiment fort, si ça aide."
Fred: "OK!"
On entend une porte se refermer.
Gunn: "C’est ma nana, grande et responsable. OK... minuscule et responsable."
Angel: "Fascinant la manière dont elle a progressé pendant que j’étais parti. Ca me rappelle un peu Cordelia."
Gunn: "Angel, disons qu’on utilise cet Arc-machin-chose pour la trouver. Et après ?"
Angel: "Après... nous faisons tout ce qu’il faut pour la ramener. A sa place."
Gunn: "OK. Bon, de quoi avons-nous besoin pour l’opération 'chance-en-enfer' ?"
Angel: "Hmm. Je ne sais pas trop. Probablement des crochets... (flash sur Gwen emballant des crochets) Des lampes électriques, évidemment... (flash sur Gwen testant une lampe électrique et la glissant dans une poche sur sa manche) Aérosols... Quoi encore ?"
***** Dans le repaire de Gwen. *****
Gwen accroche une corde à son harnais, referme une boîte à outils de serrurier, glisse un couteau luisant dans sa botte et met la lanière d’un sac à bandoulière en place. On lui apporte un petit cylindre en métal sur un plateau en argent et Gwen le prend, remerciant le blond habillé comme un majordome avec un sourire.
Gwen: "Merci Nick."
Gwen marche vers l’écran plat de son ordinateur et touche un bouton qui transforme l’écran en miroir. Elle ouvre un cylindre métallique et tourne la base: C’est un rouge à lèvres. Elle se penche en avant et l’applique. Elle se regarde dans le miroir une dernière fois, ensuite elle se retourne et s’en va avec un petit sourire.
***** Dans l'appartement de Wesley. *****
Un homme pousse violemment une femme contre le mur, la pressant.
Lilah: "Oh. Je ne peux pas rester."
Wesley se recule un moment et arrête d’embrasser son cou...
Wesley: "Qui a dit que tu pouvais ?"
Lilah: "Grande réunion dans deux heures. Client potentiel, première fois en tant que nouveau patron..."
Wesley: "Pas intéressé."
Lilah s’écarte du mur, poussant Wesley contre la table derrière lui, envoyant des objets se fracasser sur le sol.
Lilah: "Je veux juste que tu saches pourquoi *je* pars la première ce soir."
Wesley: "Si je te laisse partir."
Lilah: "Tu veux dire de la même manière dont tu as laissé partir ton esclave ? Justine, c’est ça ?"
Wesley: "Donc tu en as finalement entendu parler."
Lilah: "J’en ai entendu parler. (se penchant pour chuchoter à l’oreille de Wesley) Je parie qu’elle a entendu certaines choses, aussi."
Wesley: "Les murs sont insonorisés."
Lilah mord l’oreille de Wesley. Wesley attrape son épaule et roule sur le côté, de sorte que Lilah est sur la table avec lui dessus.
Wesley: "Même si elle t’a appelé incroyablement fort."
Lilah: "Tout ce temps tu as menti comme un arracheur de dents. ‘Wesley est si apathique. Wesley s’en moque.'"
Wesley: "Je devais le ramener. Angel est... nécessaire."
Lilah: "Pour quoi ?"
Wesley, se penchant pour un baiser: "Combattre des gens comme toi."
Ils tombent sur le sol, s’embrassant, avec Lilah au-dessus.
Lilah: "La bonne nouvelle est que tu m’as peut-être fait une faveur. Dès qu’il s’est séché, Angel a mis Connor à la porte de l’hôtel. Pauvre garçon. Sans ami. Sans maison. On dirait que Connor va avoir besoin de quelqu’un qui s’intéresse à lui. Comme une grande sœur, ou hé Mme Robinson, si c’est ce qu’il est."
Wesley roule de sorte qu’il est à nouveau au-dessus.
Lilah: "Je pensais que tu aimais les vilaines filles, Wesley."
Wesley: "Je n’ai pas besoin d’entendre tes plans diaboliques."
Lilah: "Non. Ca t’excite seulement de savoir que j’en ai."
Wesley: "Tais-toi, Lilah !"
Lilah: "Fais-moi taire !"
Wesley descend le long de son corps...
***** A la salle des ventes Chandler, de nuit. *****
Gwen escalade un mur avec l’aide de son crochet. Elle se penche sur une boîte électrique et défait le verrou. Elle retire deux fils et dégarnit partiellement l’isolation sur eux. Otant son gant droit, elle prend les fils dénudés. Il y a une petite décharge électrique et les lumières sur les caméras à l’intérieur du building s’éteignent. Gwen referme le boîtier électrique. Elle marche ensuite vers une porte métallique insérée dans le mur. Elle pose sa main sur la lumière rouge au-dessus de la serrure et après un moment, elle devient verte et la porte s’ouvre. Gwen entre. Tandis que la porte se referme derrière elle, la caméra se dirige vers la clôture métallique à côté du mur que Gwen a franchi. Des silhouettes escaladent la clôture...
Angel: "Allez."
Gunn: "Bon sang. C’est beaucoup plus difficile que ça a l’air dans Batman."
Ils franchissent la clôture et atteignent la boîte électrique. Angel enlève le couvercle. Il sépare l’enchevêtrement de fils à l’intérieur pendant un moment. Enfin il choisit une petite poignée et les arrache. Les lumières dans le parking du garage s’éteignent. Fred utilise un gadget électrique pour que la lumière devienne verte et les laisse entrer. Ils descendent des marches en béton. Fred a ouvert les plans du building et montre où les garçons doivent aller.
Fred: "...trente mètres à l’ouest. Voici la jonction."
Angel lève les yeux et remarque que la lumière sous la caméra de sécurité dans le couloir où ils se trouvent est éteinte.
Fred: "D’accord. Je serai ici à essayer de couper le système de sécurité de la chambre forte. Charles..."
Gunn: "Sécurise la retraite. La loge des gardes, un étage plus bas."
Fred: "Désarme-les et enferme-les. Angel, va à la chambre forte, attend que le système tombe en panne, ensuite vole l’Arc."
Gunn: "Tu es si géniale maintenant."
Fred: "Allez."
Les garçons grimpent et commencent à aller dans des directions séparées.
Fred: "Les gars !?"
Angel et Gunn reviennent et chacun va dans la direction opposée où ils étaient partis au départ. La lumière de la caméra de sécurité se rallume tout à coup. La caméra se fixe sur un œil montrant une image fantomatique de Fred ramassant les plans. Gwen est assise dans un des conduits, tenant deux fils entre ses doigts.
Gwen: "Ouais. C’est pas bon."
Fred entre dans la salle des ordinateurs et ouvre une des vitrines.
Fred: "Veuillez laisser mes petites cellules gentiment."
Gunn surgit derrière un garde de la sécurité.
Gunn: "Attention !"
Le garde se retourne et Gunn le frappe avec un crochet du droit.
Gunn: "J’ai essayé de vous prévenir."
Gunn tire le garde sur le tapis. Angel s’arrête devant la porte conduisant à la chambre forte. Il sort une bombe d’aérosol et pulvérise l’air dans l’entrebâillement de la porte. Des rayons de lumière verte en réseau deviennent visibles.
Angel: "Aide-moi, Fred !"
Les barreaux de la porte de sécurité s’abaissent devant le visage d’Angel.
Angel: "C’est pas exactement ce que j’avais à l’esprit."
Angel saisit le bas des barreaux et commence à soulever la porte. Il retombe tandis qu’il est couvert d’étincelles électriques et un panneau dans le plafond s’ouvre à l’intérieur de la chambre forte, et la tête de Gwen et son torse apparaissent à travers...
Gwen: "Vous savez, je l’ai baissé pour une raison."
Fred travaille sur l’ordinateur quand un message d’avertissement apparaît en flash sur son écran disant: "Moniteur électrique chambre forte. Interférence du système. Mauvais fonctionnement."
Fred: "Non ! Je n’ai même pas été *dans* le système électrique! Alors ça... ça veut dire..."
Gunn emmène son garde de la sécurité dans un placard... pour trouver quatre gardes de plus à l’intérieur, déjà ligotés.
Gunn: "On a de la compagnie."
Dans la chambre forte...
Angel: "Qui êtes-vous ?"
Gwen: "Qui êtes-vous ?"
Angel: "Je vous l’ai demandé en premier."
Gwen: "Qu’est-ce que vous êtes, sept ?"
Angel: "Dites-moi que vous n’êtes pas ici pour l’Arc."
Gwen: "Je ne suis pas ici pour l’Arc."
Angel: "Vous mentez."
Gwen: "Je raconte des bobards. Ca, c’est mentir. Juste plus classe."
Gwen tend une main vers le bas et tous les rayons de lumière décrivent un arc vers le haut et hors de son chemin, ensuite tout retombe dans l’espace.
Angel: "Quoi ?"
Gwen: "Techniquement ? J’excite les particules subatomiques avec de l’énergie électrique et ensuite je les fais rebondir entre elles avant qu’elles ne frappent le sol. J’aime que les gens aient recours à ce matériel high tech. L’électricité les réconforte. Les idiots."
Angel: "Qui... êtes-vous ?"
Gwen, tenant sa main sur le scanner de reconnaissance palmaire: "Je suis un monstre."
Il y a une décharge électrique et le verrou s’ouvre.
Gwen: "Que pensiez-vous ?"
Gwen marche dans la chambre forte.
Angel: "Oui, bon, euh, je suis sûr qu’il y a beaucoup d’autres choses belles et chères que vous pouvez voler là-dedans. Il faut juste... il faut que ce ne soit pas celle-là."
Angel peine encore pour soulever la porte.
Gunn, arrivant: "Où est le démon ?"
Angel: "A l’intérieur. Elle est après l’Arc."
Gunn: "Elle ? Comme dans 'elle a enfermé les quatre gardes armés en bas' ?"
Angel: "C’est bon à savoir."
Gwen sort de la chambre forte, portant l’Arc et saisissant la corde qu’elle avait utilisée pour descendre.
Gwen: "Au revoir, mon joli."
Angel: "Ecoutez. J’ai besoin de l’Arc. Vous voyez, c’est un ancien objet mystique fabriqué..."
Gwen: "C’est super pour une fille et un garçon. J’aime y penser comme... le mien."
Angel: "S’il vous plait."
Gwen: "S’il vous plait ? Vous vous foutez de moi ? (apercevant Gunn) Salut, Denzel."
Angel: "J’essaie de trouver quelqu’un. Quelqu’un de très important pour moi, et l’Arc là-bas, c’est ma seule chance."
Gunn: "Allez, il dit la vérité."
Gwen: "Oh, mince, si tu dis que c’est vrai... Alors quoi ? Tu veux juste... emprunter cette chose ?"
Angel: "Vous pourrez faire tout ce que vous voulez avec dès que j’aurai mis la main sur elle."
Gwen: "Elle. Bien sûr il y a un elle."
Gwen lance la corde et marche vers la grille.
Gwen: "Deux questions alors... Un: est-ce que tu l’aimes vraiment ?"
Angel: "Oui. Je l’aime."
Gwen: "Deux: sur une échelle de un à dix, combien penses-tu que je suis stupide ?"
Tout à coup une alarme s’éteint, les lumières commencent à flasher, et la porte monte doucement.
Gwen: "Ne répond pas."
Angel: "Route pour s’en aller, Fred."
Gwen s’en va pour escalader sa corde. Angel essaie de forcer la porte à monter plus vite. Gunn roule sous la porte dès qu’il y a assez d’espace et se précipite sur Gwen, entourant ses bras autour de ses jambes.
Gwen: "Laisse-moi!"
Gunn: "Un peu d’aide par ici !"
Gwen se baisse et envoie une décharge électrique sur Gunn, qui pousse un cri. Angel s’attaque à Gwen, brisant son emprise sur Gunn, qui tombe sur le sol. Fred arrive en courant à travers la porte. Angel a ses doigts sur le cou de Gunn, sentant son pouls.
Angel: "Il est mort."
Fred court vers Gunn.
Fred: "Non ! Non ! Non !"
Gwen regarde Gunn étendu sur le sol et voit le petit garçon qui lui a offert la petite voiture à l’Académie volant dans les airs.
Gwen: "Bouge-toi !"
Elle projette Angel hors du chemin avec une charge électrique, et éloigne Fred de Gunn avec un coup bien placé.
Gwen: "Désolé chérie."
Gwen se baisse et pose une main sur la poitrine de Gunn. Il y a deux décharges, mais rien ne change. Gwen secoue sa main, la remet sur la poitrine de Gunn.
Gwen: "C’est comme commencer un chevy."
Il y a une autre décharge et Gunn se redresse cherchant à respirer.
Gwen: "Et voilà."
Angel pousse Gwen sur le côté et Fred se rue vers Gunn. Gwen frappe Angel à la tête.
Fred: "Angel, il faut aller dans un hôpital !"
Pendant un moment Angel hésite, son regard passant de Gunn à Gwen, ensuite il court pour emmener Gunn pendant que Gwen grimpe à la corde vers le plafond.
***** Quelque part dans Los Angeles, de nuit. *****
Flash des lumières de la ville. Connor marche le long d’une route sombre. Il regarde à travers une clôture avec une chaîne vers un camp de fortune de sans-abri. Lilah est sur un pont un peu plus loin, regardant Connor à travers une paire de jumelles.
Angel: "Je vous ai manqué ?"
Lilah pousse un petit cri et baisse ses jumelles.
Lilah: "Seulement dans le sens de... non."
Angel: "Comment ça va, Lilah ? Toujours à frapper à mort chez Wolfram & Hart ?"
Lilah, souriant: "Vous pouvez le dire."
Angel: "J’étais pas sûr, ce qu’avec toutes les œuvres de charité vous semblez faire ici."
Lilah: "Vous savez, je disais justement à quelqu’un combien je m’occupais des sans-abri. Vous le laissez tomber assez facilement, n’est-ce pas ?"
Angel: "Mon fils a fait une bêtise. Il sait qu’il a fait une bêtise."
Lilah, riant: "Oh Seigneur ! Le retour de la morale ? C’est ça, la-culpabilité-est-sa-propre-punition, n’est-ce pas ?"
Angel: "C’est ma spécialité."
Lilah: "Peu importe. Je ne comprends pas. Laissez-moi deviner, vous allez juste laisser le jeune chien jusqu’à ce qu’il devienne sentimental et qu’il fasse ressortir le prodigue ?"
Angel: "Oh, je ne suis pas ici pour lui, Lilah. Je suis ici pour vous... Plus tôt ce soir, l’Arc de la Pythie a été volé de la salle des ventes Chandler."
Lilah: "Marché noir, haut de gamme."
Angel: "Le voleur l’était aussi. Ce que vous pouvez appeler ‘spécialisé’. Le genre de personnes que vos clients peuvent s’offrir."
Lilah: "Et vous voulez le nom de l’acheteur. Ecoutez, Angel, je sais que vous avez été hors du coup depuis un temps, mais je suis toujours diabolique. Je ne fais pas commission à moins que ce ne soient des missions diaboliques."
Angel: "Je pense que vous ferez celle-ci."
Lilah: "Pourquoi ? Qu’est-ce j’ai à y gagner ?"
Angel: "Juste pour cette fois, j’ignorerai le fait que vous êtes à moins de cinquante mètres de mon fils."
Lilah regarde Connor, enroulé maintenant dans une couverture entre les autres sans-abri.
Angel, se rapprochant et murmurant: "Juste cette fois."
Lilah, tandis qu’Angel s’en va: "Tellement pour la morale, hein? (Angel se retourne vers elle) C’est intéressant... vous, venant *me* demander de l’aide !?"
Angel: "Ce que je trouve intéressant ? Le fait que je peux sentir Wesley et vous l’un sur l’autre. Commencez à téléphoner. Vous avez une heure."
***** A l'Hyperion. *****
Gunn se repose, complètement recouvert sur un lit de la chambre de Fred, regardant le relevé de son moniteur cardiaque.
Gunn: "On dirait de l’art, n’est-ce pas ? J’appelle ça ‘il faut plus que ça pour me tuer, minable !’. Le ‘minable’ est ce qui en fait de l’art."
Fred marche pliant des linges tandis qu’elle s’en va.
Fred: "Tu as pris tes pilules ?"
Gunn: "Difficile de croire que ces petites choses pointues font la différence entre vie et mort."
Fred: "Tu les as prises ?"
Gunn: "Tu me les a données."
Fred: "C’était comment ?"
Gunn: "C’était comment quoi ?"
Fred: "Etre mort... Parti. Voir quelque chose d’intéressant ? Lumière blanche? Shirley McLaine ?"
Gunn: "Rien. Je ne... Je ne me rappelle pas."
Fred: "Tout ça c’était de la chance. Si cette femme n’était pas revenue..."
Gunn: "Fred, on en a déjà parlé. Tu aurais fais du bouche à bouche. Je te connais."
Fred, se retournant vers lui: "Et si je n’avais pas été là ?"
Gunn: "Alors Angel m’aurait ramassé et comme Flash Gordon il m’aurait emmené aux urgences."
Fred: "Bien sûr. Mais ensuite, ça aurait pu être trop tard, et Angel aurait eu à jurer qu’il se vengerait de manière sanglante de la femme qui t’aurait tué. Et nous savons tous comment ça se passe."
Gunn: "Fred, mais qu’est-ce que..."
Fred: "Je suis si *malade* de m’occuper de tout ici. D’abord Wesley s’en va, ensuite Angel et Cordelia. Je... Je suis malade de m’occuper de tout, et de payer les factures, et de faire la paix et des projets, et de tenir le coup. Seigneur ! Je suis si malade de tenir le coup !"
Gunn: "Tu sais quoi ? Electrocute-moi maintenant. Parce que je ne sais pas quelle sorte d’alien femelle..."
Fred repart réarranger les affaires sur son buffet.
Fred: "Je pensais que ça s’améliorerait quand Angel serait de retour. J’ai pensé que je pourrais enfin respirer à nouveau."
Gunn, s’asseyant: "Fred, personne ne t’a forcé à prendre cette responsabilité."
Fred, se retournant vers lui: "Bien, qui d’autre l’aurait fait ? Qui d’autre se serait occupé de tout après que tu m’aies laissée seule ? (Gunn la regarde) Tu es mort et tu m’as laissée toute seule !"
Fred commence à pleurer. Gunn se lève et doucement il la prend dans ses bras. Après un moment Fred se laisse aller à pleurer contre sa poitrine.
Gunn: "Shh. Ca va, bébé. Shh."
***** Dans un bâtiment inconnu. *****
Gwen, portant un pantalon de cuir noir serré et un haut en cuir rouge traverse le hall d’un bâtiment privé, portant un sac. Elle pousse le bouton de l’ascenseur pour monter et vérifie son rouge à lèvres dans le miroir placé sur les portes.
Angel: "Jolie couleur."
Gwen se retourne tout à coup pour trouver Angel debout derrière elle. Elle regarde à nouveau dans le miroir. Angel ne s’y reflète pas. L’ascenseur sonne et les portes s’ouvrent.
Gwen: "Ok. Après que je t’aurai botté le derrière, je me poserai la question."
Gwen jette le sac dans sa main et frappe Angel à la tête. Angel se baisse. Gwen le frappe et jette le sac qu’elle tenait dans l’ascenseur.
Angel: "Je ne veux pas vous blesser."
Gwen: "C’est ce qu’ils disent tous."
Ils se battent. Gwen est assez bonne.
Gwen: "D’habitude je n’aime pas beaucoup le corps à corps."
Angel bloque ses coups et les rend avec quelques-uns de son crû.
Angel: "Peut-être que tu ne le fais pas bien."
Gwen recommence, ajoutant à ses coups des décharges électriques. Angel en bloque certains, en prend d’autres. Gwen le jette contre le mur.
Gwen: "Pourquoi tu n’es pas grillé?"
Angel l’attrape et la frappe contre le mur opposé.
Angel: "Je ne suis pas très chaud."
Gwen: "Oh, vraiment?"
Gwen frappe Angel à la mâchoire, l’envoyant rouler sur le sol. Tandis qu’Angel se relève, elle ôte les longs gants noirs qui couvrent ses mains et ses bras.
Gwen: "Je peux arranger ça."
Ils se battent à nouveau, pour finir enfin à l’intérieur de l’ascenseur ouvert. Gwen monte à califourchon sur Angel, ouvre sa chemise et met ses deux mains sur sa poitrine nue. Une lumière bleue et des étincelles sortent de ses doigts.
Gwen: "Assez chaud?"
La caméra plonge à travers la poitrine d’Angel pour montrer son cœur soudainement revenir à la vie sous l’effet de la charge électrique dirigée vers lui. Angel s’assied, saisit Gwen et l’embrasse profondément. Un jeu de barreaux épais glisse soudainement au travers de la sortie de l’ascenseur et ils se séparent.
Gwen: "Tu es vivant."
Angel: "Vous l’avez senti? Mon cœur..."
Gwen: "Il battait. Il ne bat pas, n’est-ce pas?"
Angel: "Cordelia. Il faut que je sorte d’ici."
Gwen: "Mais qu’est-ce qui se passe?"
Elliot apparaît de l’autre côté des barreaux bloquant la porte de l’ascenseur.
Elliot: "Bon, cela serait évident - pour une professionnelle comme toi."
Angel: "C’est un double croisement."
Gwen: "Je ne suis pas lente. Je sais que c’est... la ferme. (A Elliot) C’est un de tes hommes?"
Elliot: "Non. Je pensais que c’était un des tiens... avec la... langue."
Gwen: "Dans ses rêves."
Angel: "Et encore."
Gwen regarde Angel.
Elliot: "Ca ne fait rien."
Gwen: "Le job est terminé. Elliot. Tu n’as pas à faire ça."
Elliot: "Je n’ai pas le choix. Le job que tu as fait pour moi était une succession d’échecs. Le bruit, la publicité - ce petit tour que tu as fait dans le bar."
Gwen: "C’était juste une blague."
Elliot: "Les professionnels sont discrets, jeune fille. Toi, d’un autre côté, tu es un démon. Un dangereux... démon. C’est donc pourquoi j’ai remodelé l’ascenseur où tu te trouves. Plus que rétro vraiment. Tout ça de la basse technologie avec quinze centimètres de plexiglas vous séparant de tout courant disponible."
Gwen pose ses mains en bas sur les barreaux.
Elliot: "Tempered Lucite."
Angel: "Il va nous enfermer. Ouvrir le gaz."
Gwen: "Qu’est-ce que tu es, Lex Luthor?"
Elliot: "Qu’est-ce que tu crois? J’allais rester ici et m’embarrasser de la fille électricité?... Ah, ne t’inquiète pas. On m’a dit que le gaz agit très vite. Vous serez morts dans (regardant son poignet gauche dépourvu de montre) Whoops! Où va le temps?"
Le gaz commence à siffler par des jets dans le plafond de l’ascenseur tandis que les portes glissent avant qu’Angel ne puissent les empêcher de se refermer.
Angel: "Ok. Il doit y avoir quelque chose."
Angel sent le long des murs de l’ascenseur, ensuite il se retourne pour pousser Gwen à s’asseoir.
Angel: "Baissez-vous. Maintenant! Baissez-vous!"
Gwen: "Ow! Crétin! Toi baisse-toi."
Angel: "Je n’en ai pas besoin. Je ne respire pas."
Gwen: "Bon sang, ça doit être un vrai pied pour la copine."
Angel: "Le panneau utilitaire - juste ici, vous croyez?"
Gwen: "Le plastique est trop épais, tête de nœuds. Je peux pas passer au travers pour souffler la charge."
Angel: "Simple question! Est-ce ici, oui ou non?"
Gwen: "Oui, c’est là."
Angel commence à casser le plexiglas sur le panneau avec son poing. Quelques craquelures apparaissent. Gwen commence à tousser.
Elliot, au téléphone: "Nous devrions bientôt avoir fini ici maintenant... Oh?... Je vois.... Uh-huh. Et bien, nous avons eu la casserole à thon jeudi matin la semaine dernière."
Angel est toujours en train de casser le plexiglas. Gwen est courbée sur le sol, en train de tousser.
Gwen: "Si je meurs..."
Angel: "Vous n’allez pas mourir."
Gwen, haletant: "Un dernier baiser?"
Angel casse le plexiglas et passe sa main au travers. Il atteint le panneau et arrache une poignée de fils avec une main, tendant l’autre vers Gwen.
Angel: "Hé!"
Gwen prend la main d’Angel, le courant passant à travers leurs mains. Elliot lève les yeux tandis que l’ascenseur s’ouvre et Angel en sort, portant Gwen.
Elliot: "Débarrassez-vous de lui."
Angel dépose Gwen dans le coin près de l’ascenseur et se retourne pour engager le combat contre les sbires d’Elliot. Jolie scène de combat tandis qu’Angel s’occupe des trois sbires. Il pousse le dernier sur le côté et se retourne pour trouver Gwen avançant vers Elliot, qui recule, tenant haut le sac contenant l’axe entre eux comme d’un bouclier.
Gwen: "J’attends d’être fixée. Voleuse professionnelle. Hasard du business."
Elliot: "Attends une seconde, s’il te plait."
Gwen: "Ce que je n’apprécie pas, Elliot, est d’être appelée un monstre... C’est *mon* mot. Et je deviens cinglée quand des gens comme toi l’utilisent."
Angel: "Gwen. Réfléchissez."
Gwen: "Tu n’as jamais été frappé par la lumière, Elliot? J’ai été frappée par la lumière quatorze fois. Ce n’est pas ma faute. Je ne fais que l’attirer. Tu sais ce qui attire aussi la lumière? Des petits véreux comme toi!"
Gwen lève sa main.
Angel: "Alors vous êtes un monstre. Boo-hoo. Et alors?"
Gwen: "Excuse-moi?"
Angel: "Je pense que vous avez déjà remarqué que je ne suis pas un type normal. Parfois vous devez vous y faire."
Angel attire et frappe Elliot avec une solide droite.
Gwen: "Hé! Je voulais faire ça."
Angel: "Vous alliez le griller."
Gwen: "Non!"
Angel: "Ne me racontez pas de bobards."
Gwen: "D’accord. Tu lui as cassé le nez au moins?"
Gwen se retourne vers Elliot mais Angel attrape son bras et la retient... un léger sifflement électrique se fait entendre.
Gwen: "Tu vas vraiment utiliser cet axe-machin-chose pour la trouver, n’est-ce pas?"
Angel la regarde.
Gwen, doucement: "Ca s’explique. N’importe qui d’aussi mauvais pour voler des trucs doit le faire pour l’amour... Quelle déception."
Gwen passe devant Angel et franchit la porte.
***** A l'Hyperion, de nuit. *****
Une des fenêtres de l’hôtel irradie d’une lumière orange. Fred et Gunn sont devant la porte de l’appartement d’Angel, illuminée par la forte lumière orange s’échappant de dessous sa porte. La lumière meurt et ils se regardent.
Fred: "Tu penses qu’il l’a trouvée ?"
La porte s’ouvre et Angel passe devant eux en ne disant pas un mot. Gunn jette un regard rapide dans la chambre et l’Arc est sur la table.
Gunn: "Ouais."
Angel et Gunn sont assis sur l’escalier. Fred est assise en boule sur le canapé.
Fred: "Mais elle était belle?"
Angel: "Seigneur... Il y avait toute cette lumière autour d’elle. Et la lumière semblait être faite de... pure joie... et de chaleur."
Gunn: "Tu penses que les êtres prennent des vacances?"
Angel: "De la manière dont je l’ai vu... ça semble être permanent."
Gunn: "Dommage. On aurait tous pu aller à Vegas."
Fred: "Je crois qu’on aurait dû savoir que quand elle a commencé cette histoire de lumière, les Puissances manigançaient quelque chose."
Gunn: "Ouais, mais qui aurait pensé que ça aurait été ça?"
Angel: "A dire vrai, ça ne me surprend pas. D’une certaine manière, peut-être que ça rend les choses plus faciles. Sachant le bien qu’elle fait là-haut. Même si je ne peux pas la voir ou lui parler, c’est comme si elle était toujours à mes côtés."
Fred: "Ca ne veut pas dire qu’elle te manque moins."
Angel: "Non... Tous ces mois sous l’eau, je pensais tout le temps ‘Il faut que je rentre vers Cordelia’. Je rentre et je découvre qu’elle est partie. Je pense tout le temps ‘Il faut que je ramène Cordelia chez elle’. Finalement, je la retrouve et je réalise... elle est déjà chez elle... là où elle se trouve."
La caméra recule et monte, hors de l’hôtel, dans les nuages et une lumière blanche et se fixe sur Cordelia.
Cordelia: "Qu’est-ce que tu as? Un problème? Sors-moi d’ici!"